Une semaine pour reprendre confiance en soi et en l’avenir – Jour 2 Relations sociales

Je m’aperçois qu’au train actuel, ma série « une semaine pour reprendre confiance en soi et en l’avenir » risque de former un article vraiment très gros, et ce même si le premier jour était évidemment le plus dense compte tenu des enjeux. Je choisis donc de diviser mon article en jours.

Avant toute entrée en matière du sujet du jour, je vous présente mon nouveau plan de la semaine qui découle tout simplement des axes établis en J0 et en J1 :

  • J1 (lundi) : image du Monde, passé, présent, avenir, ma mission et mes objectifs
  • J2 (mardi) : relations sociales
  • J3 (mercredi) : le travail, carrière
  • J4 (jeudi) : bien-être et administration, harmonie
  • J5 (vendredi) : synthèse, remotivation et finalisation du tableau

Suite à ce que j’ai dit le premier jour, j’ai identifié un grand axe de développement prioritaire : les relations sociales. Pourquoi ? Pour mener ma mission à bien, mais pas seulement évidemment…  Allons y !

J2 (Mardi 5 février 2019) – Les relations sociales

J’ai en fait abordé le thème de cette journée dans la nuit qui a suivi l' »atelier » à proprement parler. En train de regarder la série 13 Reasons Why, notamment sa saison 2, je me suis laissé aller à une espèce d’expérience. Comme le héros Clay, je me suis mis à parler à une fille qui a « récemment » (un an en fait…) été l’objet de mes pensées et d’une malencontreuse aventure ratée avant même d’avoir commencé. Sans rentrer dans les détails, comme l’héroïne Hannah, je me sentais seul, ce qui m’a poussé à me plonger dans un jeu de séduction sur lequel je me suis brûlé les ailes. Rien de bien grave ou de bien méchant pour les deux parties, je vous rassure, mais beaucoup pour moi qui à cette époque jouais beaucoup de choses sur ce genre de relations, étant perdu dans ma vie (d’où cette « semaine pour reprendre confiance »). Cette expérience était un peu « bizarre » dans le sens où j’ai recopié un artifice de mise en scène d’une série dans mes pensées. Et aussi étrange que cela puisse paraître, cela m’a grandement aidé à exorciser mes démons et à me sentir mieux. De fait, quand je commençais à écrire sur ce sujet avant de dormir, pour introduire, je sentais presque des larmes ! Plus là ! J’ai fait la même chose avec une lettre mentale à une fille avec qui ça s’est très mal passé, suite à une relation longue distance. J »ai coupé les ponts avec elle mentalement et me suis rendu compte qu’elle n’avait pas fait preuve d’humanité.

Le lendemain, je me sentais mieux. J’ai d’ailleurs démarré assez tard cette séance, à 15 H plus précisément mais je ne regrette rien puisque ce temps était nécessaire. Et puis, discuter sur des forums n’est-il pas un exercice ? J’ai également discuté avec mon infirmière qui a été très surprise d’apprendre que je n’étais pas un lycéen mais un homme de 28 ans. Là encore, j’ai constaté les bienfaits du donnant/donnant, en faisant de tous petits efforts dans sa vie sociale, juste un peu, on amène de grands changements….

Passons à la méthode proprement dite. Si comme moi vous vous intéressez à ce sujet, il se peut et il est probable que vous entreteniez des griefs amoureux ou amicaux. Dans mon cas, il y en avait deux. Appelons ces filles Clémentine et Prune pour rester dans les couleurs guillerettes du printemps en cet hiver douloureux.

1) Exorciser ses démons (dans mon cas « 1) Mes deux démons -Clémentine et Prune »)

Commencez donc par exorciser vos griefs. Les miens étaient amoureux mais sociaux au sens larges, les vôtres peuvent être n’importe quoi. En général, vous connaissez ces griefs, les plus importants. Pas celui contre Thomas qui ne vous a pas dit bonjour hier mais une grande aventure (de votre point de vue) qui a mal tourné : votre grande amitié avec Laeticia, votre rupture avec vos parents, etc.

Exorcisez, littéralement. Ecrivez une lettre directement, du moins un texte (pas besoin de formalisme). Parlez à l’image « Clémentine, je t’en veux. Oui plutôt, je me suis rendu compte de ce que tu représentais. En réalité, tu ne mérites pas vraiment tous cas tracas… […] », notez ensuite ce que vous voulez exorciser sur un papier et brûlez le. Dans mon cas, j’ai brûlé « Clémentine » et « Aventure Prune 2017 ».  Je n’ai pas brûlé « Prune » parce qu’elle n’a pas vraiment fait partie de ma vie et elle fait partie de mon environnement, c’est un grief périodique, ensuite je m’en fous. Je ne juge pas, je ne sais pas. Par contre, je me débarrasse de Clémentine, je tourne la page.

Après cet exorcisme, je me suis senti beaucoup mieux. Je sentais que je passais de la réactivité à la proactivité. (j’ai lu cela quelque part sur un autre sujet et c’était très juste, désolé pour la source je n’ai pas très envie de faire l’effort de la retrouver et puis seul ce passage comptait dans mon cas).

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Après cet exorcisme, je me suis posé et je me suis demandé maintenant comment améliorer mes relations sociales. Mais surtout comment identifier et régler mon « problème ». Je me suis alors rendu compte qu’il y avait deux versants des relations sociales… :

  • Le regard que l’on porte – Sur soi, sur les autres, sur la communication/les relations en elles-même
  • La communication à proprement parler – Les techniques, codes, etc.

…et que dans mon cas le problème venait du premier item. Et d’ailleurs c’est vraiment le premier item qui est fondamental. Parce que j’avais – et vous peut-être – mis trop d’enjeux dans les relations sociales à force d’être jugé par mes parents, par les professeurs. Chaque situation était un combat.

2) Le regard – sur moi, sur les autres, sur la socialisation en elle-même

En effet, la communication est la plupart du temps un fluide naturel qui coule entre les êtres, qui émanent des énergies qui les traversent. Je parle à untel parce qu’une énergie m’y pousse, je m’investis car une énergie m’y pousse.

De ce point de vue, commencez par vous demander où vous vous situez par rapport à cela. Est-ce que la « timidité » comme « maladie » est l’unique origine de votre sentiment d’inaptitude ? Dans mon cas, je me suis rendu compte que si je ne poussait pas très loin les relations, c’est que je n’en avais pas l’énergie. Comment faire la différence entre une timidité seule et une absence d’énergie de volonté ? Si vous avez l’énergie tout en étant timide, vous imaginez comment vous seriez ami avec X, à quelle soirée vous iriez. Vous avez envie mais n’osez pas. Dans mon cas, je n’y pense même pas ! Je prends mes relations comme elles viennent. J’imagine parler, oui, mais dans mes énergies propres.

On arrive alors à la prochaine question

a) Pourquoi je communique ?

Demandez-vous quelles raisons personnelles vous poussent à communiquer. Dans mon cas :

  • la nécessité : obtenir des informations, faire valoir mes droits, acheter, etc.
  • le partage d’idées : échanger sur un livre, un concept, confronter une vision pour la faire grandir
  • le secours : aider une personne qui galère, est perdue, ne sait pas faire, subit
  • l’attention : mettre en lumière une personne, la faire se sentir bien

Ces quatre items étant à double sens (en théorie, après on peu moins donner et plus recevoir ou inversement selon les cas).

En tous cas, voilà pourquoi je communique. J’ai ensuite un peu brainstormé. Par exemple sur l’attention, je me suis rendu compte qu’en donnant de l’attention, un peu, on en recevait en retour. Donc plutôt que d’attendre, je devrais déjà donner. Je le faisais, mais peu ou hors de mon énergie authentique. Si j’éclaire, l’autre sera éclairé et je serai éclairé en retour. Je me suis souvenu d’une fille en soirée et d’une interaction magique à ce propos.

Je me suis dit aussi « et tu ne séduis pas ? ». Eh bien non, je ne séduis pas par la communication mais par les gestes, par le regard, physiquement. L’autre partie de la séduction étant finalement une harmonie d’âmes qui rentrait dans les autres catégories. On se plaît parce que l’on se séduit physiquement mais aussi par la personne, les secours, l’attention.

Renversons maintenant la question pour déterminer en QUOI vous seriez inapte socialement. Pour quelles raisons vous ne communiqueriez pas ?

b) Pourquoi je communique pas ?

Dans mon cas :

  • pour me sentir soutenu : je n’en ai pas besoin, vraiment, la meilleure manière de m’aider est de me laisser vers vers toi poser une question « comment faire ? »)
  • pour remplir l’espace : je n’aime pas parler pour parler, je ne dédaigne pas ce besoin/ce goût mais ce n’est pas mon cas
  • pour m’affirmer : quand je parle, je suis détaché de mon discours. Mes valeurs sont dedans mais je ne jette pas mon égo dans mon texte. Et d’ailleurs je ne te juge pas non plus toi. Pour m’affirmer, pour sentir ma valeur, je juge mes actes et leur valeur.

Discutez un peu de cela, éventuellement cherchez à vous demander comment vous comblez ces besoins.

c) Mon regard sur les autres

N’oubliez pas le sujet principal : les relations sociales et votre aptitude/sentiment d’inaptitude dans ce domaine. Comment voyez-vous les personnes et qui explique vos penchants sociaux ?

Dans mon cas, je me suis rendu compte qu’une personne était pour moi un ensemble de discussions passées (pas très loin, je suis rarement attaché au passé) et une atmosphère/une idée qu’elles représentent. Il n’y a pas forcément chez moi un attachement « émotionnel » à X ou Y et je n’éprouve pas le besoin de revenir vers quelqu’un, de former un groupe sécurisant.

Cela ne veut pas dire que je n’ai pas de rapports réguliers et que je n’en veux pas, mais mon aspiration est plutôt de connaître et vivre un camaïeu de personnes/d’expériences sociales. Je me vois plutôt dans un mode de socialisation de papillonage mais sans l’hyper-socialisation que l’on attache en général à ce terme. C’est plus un mode de socialisation que son intensité, un papillon qui butine peu mais qui butine et ne se fixe pas.

Demandez-vous ensuite si vous avez raison, s’il n’existe pas un compromis. Comment gérer cette différence qui vous fait un peu mal visiblement ? Dans mon cas, je me suis fait la promesse d’au moins maintenir mes relations de gens qui viennent vers moi. Plutôt que de fermer par peur d’attentes d’investissement, au moins faire l’effort d’au moins maintenir (si ce n’est un peu améliorer). Bien sûr de gens avec qui j’ai envie de parler, mais ne surtout pas fermer. J’ai souvent fermé et donc fait péricliter des relations cordiales voire chaleureuses par fermeture progressive. Parce que j’étais persuadé que les gens voulaient absolument que vous rejoigniez un groupe, que passé un certain investissement il fallait « être de la bande » ou être rejeté.

d) Mon regard sur la socialisation

Ce point est un peu lié au point précédent et en est l’aboutissement. Confrontez ce que vous croyez émaner des personnes tierces à la réalité.

Dans mon cas, je me suis dit que je n’avais pas tout à fait tort vu ce que j’avais observé. Les gens sont souvent en groupe, se désintéressent de ce qui vient du dehors. Mais était-ce vrai ? Et même si c’était vrai, est-ce que cela veut dire qu’il n’y a pas de place pour les outsiders et qu’ils étaient rejetés ?

Dans mon cas, je me suis dit humblement que je n’avais pas assez d’expérience pour répondre. Une expérience positive seulement de vrai papillonage social mais aussi une ségrégation au collège du fait de mon rejet du modèle du « grand groupe collé ».

Quelle est ma résolution ? Demander. Que pensez-vous des « papillons sociaux » ? Des gens qui viennent périodiquement vous parler et passent de groupe en groupe sans se fixer ? Des « sociaux solitaires » ? J’ai lu de certains que c’était des narcissiques, je ne me sens pas l’être. Je vois juste de la valeur chez tous, pourquoi se fermer dans son groupe, sa cellule ?

e) Mon regard sur moi – Légitimité sociale, suis-je inapte ?

Le sujet était délicat chez moi. Il doit aussi l’être chez vous. Là encore, vous pouvez exorciser. Pour ma part, j’ai exorcisé le « ne sois pas autiste », « tu es autiste ». Et je me suis juré de ne plus jamais me laisser dire cela et de défendre ma vision.

Comme pour le monde, jugez-vous honnêtement. Dans mon cas, je sais communiquer, pas sur le plan émotionnel mais je le sais. Même si à chaque fois je me sens un petit enfant illégitime. Mais j’ai exorcisé, je n’ai rien à prouver, mon énergie est la seule légitimité de mes paroles.

Certes ce qui demande de la proactivité c’est d’initier un dialogue, mais là encore cela part d’une énergie. Remotivez-vous, évaluez objectivement, exorcisez.

3) La communication – Objectifs de socialisation

Comme je vous l’ai déjà dit, je pense que le plus important est le regard sur les choses. A moins que ce point soit déjà à peu près comblé.

Mais si vous en êtes là, il est probable que non. Or, je me suis dit que je n’allais pas commencer à m’imposer des choses alors que je n’ai pas commencé ! Je sais communiquer comme un être humain, inutile de me demander quelle longueur doit faire ma foulée si je débute le jogging.

Je me suis donc posé quelques bottes et missions notamment en lien avec la partie sur le « regard » et mes quatre principes :

  • la focalisation : rester dans la situation, pas la fuir mentalement
  • maintenir au moins les relations (qui sont positives pour moi)  : faire l’ffort au moins de ne pas fermer et de garder la « flamme » avec les gens qui viennent vers moi
  • me regarder dans le miroir régulièrement : pour restaure mon estime de moi, jouer avec moi
  • combattre l’idée d' »autisme social » : auprès des autres et auprès de moi
  • me remémorer mes quatre raisons de socialiser : et les assumer, les utiliser comme justification/motivation si besoin
  • éprouver mon modèle de socialisation : non prioritaire, commencer par demander
  • écouter ses énergies : suivre ses énergies dans les relations plutôt que des impératifs
  • lister et gardes mes petites techniques : tout le monde en a, il n’y a pas de honte à ça. Observer, etc.
  • m’occuper mon bien-être : mais ce sera le sujet du jour 4 (jeudi) 😉

Le dernier point est important car je me suis rendu compte que le bien-être au sens physique jouait aussi sur ses énergies donc sur ses relations.

4) Atelier BONUS – Pourquoi tu es cool Ansoud ?

J’ai ajouté in extremis ce sujet (j’allais arrêter là) suite à une réflexion hier très rapide. Je me suis dit qu’au fond je ne me sentais jamasi vraiment assez cool. En tous cas je l’avais senti avant mais plus avant.

Comment faire alors ? Se dire en quoi on était cool.

Je suis vraiment désolé pour l’auteur de ce post en anglais que je ne retrouve plus (Quora ?) suite à une demande d’un jeune asiatique américain mais voici sa méthode :

  1. Dire ce que pour vous est un mec cool
  2. Imaginer ce que le pire mec (selon vous) pourrait penser ce qu’est un mec cool

J’ai fiat les deux en un.

Je garde le texte ne entier pour moi (pas pour vous cacher mes sentiments masi parce qu’il est 19H15 et que je fatigue :p ) mais je me suis comparé à ce tableau. Et j’avais déjà ces traits, pas tous mais c’est la personne que je peux devenir et que je suis quand j’ai confiance en moi. Un mec qui voit la valeur partout, qui ne se prend pas la tête avec sa petite vie de merde et ses petits repères. Une personne qui est au dessus de ses petits tracas, qui n’est pas cantonné à son groupe, etc.

C’était un dernier coup de boost. Vous êtes cool ou vous allez le devenir, l’opinion de la « coolitude » standard importe peu. Vous êtes cool car vous êtes ce que vous pensez être « cool ».

A demain pour le sujet sur le travail !

Epilogue

Je suis sortir dehors ensuite et je me suis bien senti avec les gens, je les ai vus. J’avais peur d’eux, je les voyais comme des gens, des êtres ouverts, qui vivaient leur vie. Plus besoin de forcer, plus besoin de fuir…

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[Réalisation de soi] – Série sur la confiance en soi, le burnout et l’unité du moi, Introduction

Tout droit sorti d’un long burnout latent qui n’a jamais explosé mais qui semblait atteindre des stades préoccupants (désinvestissement professionnel sous forme de rejet, sensation de vide, dépersonnalisation, …), je me suis décidé au cours d’un arrêt de travail sans rapport aucun avec ce problème de moral (pour tout vous dire, je me suis fait opérer d’un abcès) à reprendre ma vie – ou plutôt mon « moi » – en mains par une reconstruction de mon être et une reprise de confiance afin de revenir plus fort et de repartir sur de bonnes bases.

Cependant, après m’être aventuré sur de nombreux sites, après avoir lu de nombreux ouvrages (de professionnels médicaux comme de coachs ou d’individus lambda) – et pas seulement que pour le cas qui nous intéresse, ayant toujours eu un intérêt marqué pour le développement personnel souffrant moi-même d’une forme d’anxiété – je me suis aperçu que tous ces textes ou discours manquaient d’une partie cruciale : la mise en conscience du travail sur soi. Qu’entends-je par cela ? Je vais vous l’expliquer en commençant par vous dévoiler ma conclusion face au contenu classique.

Du savoir et des instructions sans processus de personnalisation consciente

La structure classique d’un ouvrage lié au développement personnel et au solutionne ment de problèmes psychologiques propose généralement – dans cet ordre ou pas, répété ou pas – les items suivants :

  • une revue « scientifique » explicitant les symptômes du problème, ses causes éventuelles, sa prévalence, les cercles vicieux qu’ils engendrent
  • éventuellement un test – formalisé ou non – vous permettant d’évaluer le degré de votre besoin et/ou  un discours dont la visée est de vous faire prendre conscience de la place de celui-ci dans votre vie
  • un ou plusieurs exemples racontés de manière neutre avec une mise en perspective du cas avec le contenu théorique proposé qu’il entend justifier
  • des outils et exercices à pratiquer, des principes à suivre

Si ces contenus constituent une ressource inestimable – sur laquelle je m’appuie et je m’appuierai – ils délaissent souvent (pour ne pas dire presque toujours) une part importante du processus de la confiance en soi et problèmes associés : la mise en conscience de la science qu’ils prodiguent, c’est à dire la jonction même entre la revue « scientifique » que j’ai mise en évidence et la pratique.

Par exemple, dans un ouvrage contre l’anxiété sociale, vous retrouverez systématiquement une explication sur le fait que le problème réside dans une peur du jugement – souvent imaginaire – PUIS sur des exercices que l’on vous prescrit, par exemple de lister vos peurs, de noter leur intensité et de les régler une à une.

Plus grave, on vous assènera des principes universels « l’homme a besoin de socialiser » et donc l’on vous prescrira des actions à réaliser pour vous rendre « normal ». L’erreur ici est probablement involontaire mais mène selon moi à une croissance dépersonnalisée comme le font des conseils génériques voire injonctions comme « il faut se détacher » ou « souriez à tout le monde ». Or, la confiance en soi et l’estime que l’on a pour soi ne peut se détacher de ses émotions et de son « énergie » au sens large. Avoir confiance, c’est non pas de sourire parce qu’il faut oser ou que cela amène les gens à être plus attirés par vous, mais sourire parce que l’on est en phase avec son ressenti, le bonheur que nous prodigue l’extérieur et surtout que l’on a confiance en ce ressenti. La confiance ne se limite pas à oser, elle s’accompagne d’une réalisation et d’une maîtrise de soi.

En clair, ces méthodes oublient la plupart du temps (toujours dans mon cas) de vous pousser à amener à votre conscience empirique – lors des exercices qui n’en sont d’ailleurs pas, un exercice étant détaché de soi, soi qui est alors pris pour un objet – le processus même de votre prise de confiance en vous. D’ailleurs, la confiance en soi n’est pas un objectif, c’est la conséquence d’une unité du soi, d’une focalisation de l’effort. Prendre confiance en soi, c’est éclater le soi puis ré-assembler à nouveau les parties qui le composent en une harmonie puissante, une personne enchantée, vous.

Le fondement de la méthode, l’image du Monde

Le Tarot est un outil puissant de réflexion, un support d’un raffinement infini en ce qui concerne la catalyse de l’inconscient, cette part intuitive qui est comme un second réseau au dessus de la conscience et de son processus de réflexion privilégié : la Raison. Si la raison est un ensemble de flèches et de faits ou concepts, l’inconscient est une toile d’araignée avec des arcs qui sont de multiples filaments complexes, sans direction. Chaque concept n’est plus un point mais un nuage en perpétuel mouvement, un nuage qui recouvre des points, opérant des rapprochements « magiques » – au sens indescriptibles par des mots ou la Raison, au mieux simplifiable en des principes et raisonnements sortis aussi presque par « magie ».

Bien que je vous décourage à fonder votre vie sur le Tarot, cet outil ayant un risque d’addiction assez fort, je ne peux nier qu’à certains moments critiques il m’a permis de réaliser d’immenses progrès dans mon existence, matériels comme intellectuels. Il faut néanmoins pour cela ne jamais le substituer à la Raison, c’est un outil qui permet de considérer d’autres chemins de pensée. Il ouvre la voie, jamais ne la ferme.

Cette parenthèse étant fermée, je colle ici l’image du Monde, la carte ultime du Tarot :

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Une analyse particulière du Monde trouvé sur un site anglophone a particulièrement été le point de départ de mon travail sur moi :

When the World card appears in a Tarot reading, you are glowing with a sense of wholeness, achievement, fulfilment and completion. A long-term project, period of study, relationship or career has come full circle, and you are now revelling in the sense of closure and accomplishment. This card could represent graduation, a marriage, the birth of a child or achieving a long-held dream or aspiration. You have finally accomplished your goal or purpose. Everything has come together, and you are in the right place, doing the right thing, achieving what you have envisioned. You feel whole and complete.

Now, the World card invites you to reflect on your journey, honour your achievements and tune into your spiritual lessons. Celebrate your successes and bask in the joy of having brought your goals to fruition. All the triumphs and tribulations along your path have made you into the strong, wise, more experienced person you are now. Express gratitude for what you have created and harvested. Finally, make sure you don’t rush into the next big project; celebrating your journey will set you up for success when you are ready for your next challenge.

If you have not quite reached this point of completion, then you are very close! You may still need an added level of understanding to graduate to a higher level and enjoy real success. Look back at your past experiences and acknowledge how far you have come and what you learned along the way. It may surprise you to look back at your progress and see how much you achieved. This reflection may also be what you need to bring your project to its final stages.

(source : Biddy Tarot)

En gras figurent ce qui selon moi décrivent le processus de prise de confiance en soi et de reconstruction du « moi » égaré. Dans la vie de tous les jours, les impératifs, le travail, les jugements que nous imaginons émaner des autres nous amènent non seulement à nous disperser – littéralement à nous désintégrer en petites parties, à nous défocaliser – mais aussi à nous dépersonnaliser, à finalement mettre KO notre énergie interne. C’est le vrai processus sous-jacent au burnout qui n’est pas vraiment un surmenage mais plutôt une impression de se consumer et de se noyer, que le travail déborde dans nos bras ou pas. Je reviendrai sur ce sujet dans les articles qui suivront, celui-ci étant une introduction.

Une première étape donc dans la reconstruction de soi et la confiance est non pas de tout de suite rassembler les pièces mais – au contraire – de taper dedans une bonne sois pour toute. De reconnaître, d’amener à la conscience cet état de dislocation. Il faudra alors tout noter, tout analyser, mettre face à soi son problème. Mais SON problème, pas LE problème connu sous le nom de burnout, de dépression ou que sais-je encore…non, SA problématique que l’on raccrochera ensuite à du contenu spécifique (contenu qui est souvent au fond le même d’un problème à l’autre d’ailleurs).

Et c’est là qu’arriveront ensuite les fondements de la méthode en souligné, cette idée (extrêmement visuelle dans le monde avec cette couronne comme un cercle qui convoque les énergies des quatre coins du « globe » au sens imagé autour du soi serein et complet) qu’il faut reconstruire ce moi, se refocaliser sur une image unique, ses leviers personnels, ses talents. Il ne s’agira donc pas ici de directement agir pour prendre confiance par effet de bord et répétition, mais d’agir en pleine conscience des principes et du processus d’unification du soi et de la prise de conscience. En clair, je ne propose rien de plus par rapport aux méthodes éprouvées que je ne rejette – et ne rejetterai – jamais qu’un état d’esprit concomitant qui permet de la même façon de réaliser le moi en toute harmonie.

Les quatre principes – Le fondement de la « méthode »

J’ai beaucoup parlé jusqu’alors de ma « méthode ». En premier lieu, comprenez en réalité qu’il n’y a pas de méthode au sens d’une procédure à suivre exactement. Il n’y a même pas d’exercices fixés ou d’instructions de durée. Les outils, vous les piocherez dans des ouvrages reconnus, dans des conseils universels qui ont fait leurs preuves. Je partagerai avec vous des outils qui m’ont aidé mais ne réinventerai pas la roue. Au mieux, je vous proposerai des sortes d’hybrides personnels que j’ai réalisé en améliorant des exercices existant.

Au regard de cet avertissement que je vous adresse, je vous encourage à être curieux et ouverts. Consultez autant d’ouvrage, visionnez autant de films, raffinez autant de pensées personnelles, consultez autant d’expériences que possible, le savoir croît et se raffine par la multiplicité et le polymorphisme des points de regard. Sachez que les problèmes psychologiques – hors véritables maladies de cerveau d’origine physique que je ne peux évidemment pas traiter – se ramènent souvent aux mêmes principes et que l’on retombe souvent sur les mêmes conseils en simplifiant. L’infinité de solutions correspond à une conjonction de points de regards et de formes dans la mise en pratique. Peu importe le modèle mental, peu importe le sens que vous donnez à une méthode, un processus ou une idée, ce qui importe c’est là où cela vous mène. L’équilibre du psyché dépend d’un enchantement qui est votre modèle mental de la réalité, votre vécu, votre sens de la vie. Et ce même si vous êtes un rationaliste de l’extrême :  il s’agit aussi d’un modèle mental, personne ne peu dépasser sa propre cognition.

Revenons maintenant aux quatre principes annoncés. De petits principes peuvent révolutionner le monde mental. Si le détail de vos analyses constituent l’eau du lac du savoir qui ressurgit périodiquement à votre conscience en de nouveaux principes, les principes qui engendrent sont la locomotive de votre changement de vie et de perception. Gardez les toujours à l’esprit.

Voici les miens, je vous les présente de façon succincte et je vous encourage à réfléchir dessus, à les critiquer, à les personnaliser ou à les rejeter si vous le jugez pertinent :

  1. Augmenter l’effort : s’il est une chose dont on a la conscience inverse en burnout ou en cercle vicieux d’un déficit de confiance, c’est bien de l’effort que l’on fournit. La réalité est que l’on dépense beaucoup d’énergie à se disperser et combler l’espace par des actes qui délaient l’action ou la masquent. Faire un effort, c’est mobiliser toute sa concentration dans l’action que l’on mène, dans sa réflexion du moment. Viser un point unique et faire tout pour l’atteindre, le réaliser. Sans toucher à ce point, sans se disperser. J’en viens ainsi au second point…
  2. Augmenter l’effort, oui, mais pas l’objectif : ce point peut paraître étrange mais il pointe un mécanisme vicieux dont j’ai pris conscience de façon très étonnante. Après un échec ou un constat qu’on n’y arrive pas, on a tendance à élever l’objectif comme pour « rattraper » l’échec ou le retard. Par exemple, supposons que je n’ai pas fini mon travail aujour’hui, je me dis que je ferais deux fois plus demain. Supposons par exemple que j’ai manqué de confiance devant cette personne en parlant trop vite, je vais m’imposer ensuite de lui parler de façon plus charismatique plutôt que de simplement corriger l’enjeu « normal » précédent. Dernier exemple ; je n’ai pas réussi à obtenir un diplôme que je voulais, alors je cherche à avoir un job très qualifié pour compenser plutôt que de chercher à obtenir le job que je voulais initialement. C’est aussi une façon « maline » de réduire l’effort, en augmentant l’objectif, on justifie un temps plus long à la réalisation et un moindre effort. Ici, je vous expliquerai que l’on corrige ce que l’on a vécu comme un échec en gardant uniquement le même objectif qu’avant. Si mon objectif est de finir le chapitre 1 et que je ne l’ai pas fait hier, je ne cherche pas à écrire le chapitre 1 et 2 le lendemain, j’écris le chapitre 1 avec plus d’effort.
  3. Ne pas chercher à « remplir » l’espace-tempsce principe est un peu plus abstrait que les précédents et doit être considéré au cas par cas des applications. Il rejoint néanmoins quelque par un peu le premier et le suivant dans une de ses formes. Remplir l’espace, c’est chercher à combler le vide pour le masquer ou pour délayer, éloigner. Je l’ai ressenti par exemple dans mes relations, ayant des problèmes de confiance et d’estime de moi (dans le cas contraire, je n’aurais pas écrit ce texte ou réfléchi à la question aussi intensément). Pour éloigner les autres de soi, on remplit l’espace par une couche au dessus de soi, une sorte de masque. Ou encore on parle de choses de façon un peu compulsive pour « remplir l’espace ». Appliquer ce conseil, c’est faire l’effort de faire face au vide. Pas littéralement au « blanc » mais plutôt au vide de soi, d’émotion, etc. Un autre exemple est la consultation du portable. Mais c’est plus profond que cela, plus inconscient. Je me limiterai donc à « ne remplissez pas l’espace, l’existence ». Plutôt que de remplir, placez une effort conscient dans vos actes, votre pensée, etc.
  4. Le « moi » surplombe les objets et n’est pas une masse qui les traverse, contraint par euxcelui-ci demande un développement bien supérieur pour être compris. Il est assez visuel. Comprenez ici que votre énergie est contenue dans votre enveloppe, à l’extérieur vous n’êtes qu’un contenant. Quand vous agissez en supposant des choses sur le « moi » de votre interlocuteur, en réalité vous vous privez d’une fraction de votre énergie que vous assimilez à ce dernier et vous vous astreignez à lui. De façon claire : quand vous vous forcez par exemple à sourire pour que l’autre se sente bien, votre « moi » est aliéné aux objets. C’est aussi vrai sur des échelles de temps plus longues. Dans le cas du burnout, j’ai intégré le fait que mon travail est une partie de mon existence, un objet. Mais ce n’est pas une fraction de moi. Je le gère comme un « objet », le moi est un « prestataire » et les forces directives. Dans une vision encore plus globale, le moi navigue entre les objets, par exemple son travail et sa vie familiale. Il ne s’agit pas de conditionner le moi par rapport  à son travail (je ne peux pas utiliser ma capacité de persuasion au travail donc le moi n’a plus cette capacité) mais plutôt de considérer le travail comme un espace où j’utilise le parties du moi pertinentes à mes objectifs et mes devoirs relatifs (par exemple, je n’équilibre pas ma vie personnelle et professionnelle, je suis le même dans les deux cas, j’utilise les parts de moi pertinentes, je remplis un contrat de même que je ne chercherai pas à utiliser des principes philosophiques pour résoudre une équation du premier degré). Gardez le principe en gras, appropriez le vous. Les exemples ne sont que des réductions de ce principe. En le vivant, vous vous sentirez ancré dans la réalité, la perspective sera renversée d’énergies extérieures arrivant vers vous et vous contraignant à une énergie qui habite votre corps et des contenants opaques autour de vous.

Après ces quatre principes qui peuvent paraître obscurs, je vous laisse méditer sur ce message général et reviendrai vers vous avec du matériel à la fois plus concret et spécifique. Je détaillerai notamment la première étape de la méthode qui consiste en une mise à plat de l’objectif et son appropriation puis à un examen de toutes les peurs que vous dynamiterez par la même occasion et qui lui sont relatives. Je détaillerai également plusieurs causes communes à éradiquer de manière consciente. Je joins ici d’ailleurs une formulation initiale – la mienne – de cette quête de la confiance en soi…

Vraiment profiter de cette période pour voir à long terme.

Pour reprendre confiance et arriver fort.

Une semaine dédiée au retour d’idées et en la consolidation d’une image de fin de cycle unique, totale et harmonieuse : le Monde

…puis sa transformation en programme concret en trois axes et une ambition :

  1. Lutter contre le stress
  2. Retrouver mon unité
  3. Réparer mon cerveau

Pourquoi ?

Pour le bonheur d’oser, de prendre les choses en mains avec assurance

Restez connectés donc, et bonne route !