Le piège de l’Authenticité -Soyez « vous »… mais dans le Temps

Pour faire suite à mon article introductif sur le Temps, je vais commencer – comme promis – à remettre en cause un premier leitmotiv de notre époque qui est la recherche d’authenticité. Mon idée ici n’est pas de m’engager entièrement contre cette mouvance mais plutôt de redéfinir cette recherche et de voir pourquoi cette appellation est piégeuse dans sa dimension totalitaire. Comme nous l’avons vu en effet, l’être humain est un être inscrit dans le Temps et qui n’existe donc que dans un fluide dont les « instants » se pénètrent – certes – mais qui sont tous distincts par sa propre historique et ses propres circonstances. Afin de rappeler l’idée générale sous-jacente à ce principe, nous pouvons nous représenter un ancien amour dont la rencontre soudaine ne saurait faire revivre exactement les sentiments d’avant, ou d’une glace adorée de laquelle on serait lassé à force de la consommer. Nous résumons cette différence dans les rapports de cause à effet par la perspective qui est cause ici d’expérience…mais pas que. Munis de cette connaissance nous verrons dans un premier temps que le passé non actualisé est une prison et que l’authenticité réclame une réappropriation de son histoire personnelle. Ensuite, nous réconcilierons la prétention (dans son sens originel) et l’authenticité dans une dynamique (naturelle) tournée vers la réalisation de soi. Enfin, j’insisterai sur l’importance de la vérité dans le petit orchestre de la construction de soi : prétendre, ce n’est pas nier le réel.

Vous n’êtes pas votre « vous » passé – Le piège de l' »authenticité » comme mort de soi

Se reconnecter à ses rêves d’enfants, voire les réaliser car cet enfant serait plus « pur » de toute influence sociale est un conseils que l’on peut souvent trouver dans cette quête d’authenticité qui consisterait à se reconnecter à son « soi profond », comme s’il s’agissait d’un être unique et immuable, déconnecté du Temps, comme si l’influence sociale était une chose mauvaise.

L' »influence sociale », elle porte un nom : l’expérience, le conditionnement social. Cette expérience transforme notre goût, le raffine. Pour le pire ? Pour le meilleur ? Peu importe. Ce goût, cette tension est celle que vous avez, elle fait que vous n’êtes plus le même qu’avant et ce Temps est irréversible. A dire vrai, il paraît presque impossible de régresser. Occulter un savoir, occulter une expérience…oui, mais régresser…non, ce n’est pas possible. La seule chose que vous ayez perdu, c’est de la malléabilité, ce qui ne veut pas dire que vous ne pouvez plus changer malgré tout.

En fait, si l’on y regarde de plus près, ce conditionnement social qui nous apparait liberticide est aussi un des garants de notre survie. Pour le pire ou pour le meilleur, il vous faut apprendre à vivre avec votre voisin ; bien sûr, vous avez parfaitement le « droit » d’être qui vous êtes au sens d’un être mu par des instincts, mais le prix est une potentielle mort sociale. Ce premier rapport au monde nous permet d’entrevoir la plus complexe interprétation d' »être soi » qui – loin de signifier dans sa version saine « fous toi de tout et avance » – montre que l’on se construit en regard de la réalité du monde et en particulier de la societé. Etre soi, c’est être soi en compromis avec le monde…à l’aune de notre jugement certes, mais en compromis quand même.

Ce compromis d’ailleurs se fait ainsi avec une autre réalité : nous mêmes, notre expérience, notre cerveau tel qu’il a grandi, nos goûts, etc. Ainsi, chercher à retrouver un moi ancien, cela revient à subir la double peine d’une mort de soi et en plus d’une vie faite d’illusion. La mort de soi puisque l’on se réfère à un être qui est figé dans un « instant » passé et donc privé de sa capacité d’évolution, privé du Temps. L’illusion en ce que l’image que l’on a du soi passé n’est jamais celle que l’on se fait par le prisme de notre « vrai » moi présent. Ainsi, si les cailloux (issus de la cristallisation de la mémoire) que notre moi a semé sur son chemin dans le Temps sont bien réels et constitutifs de notre conscience, ils sont déformés par l’observation que l’on en fait à un état futur. Condamnés à cette illusion, il semble qu’il y ait mieux à faire que de retrouver un fantôme conredisant notre nature présente même, vous ne croyez pas ?

En fait, « retrouver son moi passé » devrait plutôt être reformulé de la façon suivante : « se réapproprier son histoire personnelle ». Ici, il s’agit – plutôt que d’observer des cailloux dans des conditions simulées du passé, qui constituent une illusion – de ramasser les miettes de sa mémoire personnelle et de les réinterpréter à l’aune de notre moi actuel. C’est d’ailleurs là le processus de la sagesse : tirer les leçons du passé, avoir suffisamment confiance en soi pour s’oublier. Et qui tire les leçons du passé ? Mon « moi » passé ? Non, mon moi actuel, présent, variable dans le Temps.

La méthode ici ne consiste pas à se remémorer exactement les faits du passé (bien qu’il ne faille pas en inventer, ce que nous verrons dans la partie 3)  mais de synthétiser le mouvement du passé en réconciliant les états potentiellement (ou plutôt sûrement) contradictoires en une trajectoire – certes faite de multiples couleurs – cheminant vers votre « moi » présent qui lui-même aspire à des directions futures. Ainsi, retrouver son passé, c’est plutôt extraire les ingrédients qui ont fait le « soi » dans sa course du Temps qui concourrent à votre état d’esprit présent. Ainsi, on se demandera par exemple :

  • Qu’est-ce que je retiens de mon passé ?
  • Qu’est-ce que j’en fais ?
  • Comment et pourquoi en suis-je arrivé là ?
  • Quel est/sont le(s) dénominateur(s) commun(s) de mes « images » du moi au passé et au présent ?
  • Qu’est-ce que le moi présent en retire ? Comment il le juge ?

Cet exercice, loin d’être un exercice de mémoire est plutôt  un exercice d’analyse et de synthèse qui permet au cerveau d’avoir une illusion (cette fois créatrice et reliée au passé) d’une identité justifiée et capable de faire les bons choix.

Le passé est une série de cailloux posés sur la route, des cristallisations anciennes.

Le soi actuel est différent du soi passé. Chercher à revoir ces cailloux parfaitement, c’est déjà les voir contradictoires. C’est aussi une illusion conditionnée par sa propre interprétation. Plutôt donc que de subir, autant se la réapproprier. On fait son histoire, on se la réapproprie. Le passé, mort, devient ainsi vivant car intégré à la marche même du Temps, raccroché à lui par un fil que le cerveau a tissé, des flèches qui symbolisent la vision linéaire (illusoire certes mais nécessaire et congruente avec la nature temporelle de l’être) de ce Temps éphémère, fluide. Les échos qui pénètrent le temps sont ainsi réroganisées en une symphonie et non plus comme un bouhaha de notes.

A cette aune, nous pouvons extrapoler notre raisonnement au présent. Vouloir se « figer » dans le présent c’est aussi paradoxalement vouloir se piéger dans le passé puisqu’au moment même où nous verbalisons ce serment nous avons déjà changé. Ne pas se projecter, ne par marcher vers l’avenir – qui passe aussi paradoxalement par une « cristallisation » dont mort (ou gel) du Temps, paradoxe qui est uniquement linguistique d’ailleurs (la langue étant aussi mortifère car fixant les objets) – c’est mourir. Nous retrouvons là le vrai paradoxe de l’authenticité : on n’est moi qu’au présent et pourtant cet exercice d’authenticité contrôlée nécessite un mouvement, mouvement qui demande de « tuer » le temps en le raccrochant des deux bords à la réalité…qui est le présent.

Prétendre, c’est être soi par anticipation

« Prétentieux », sobriquet bien connu qui témoigne souvent de notre propre vanité blessée plutôt que sur une réalité vraiment répréhensible; et pourtant… Prétendre, n’est-ce pas ce que nous faisons naturellement depuis notre naissance ? Il a bien fallu que nous prétendions être capables de marcher pour oser nous lancer, il a bien fallu également que nous prétendions avoir du courage pour nous exprimer devant un parterre ; plus même, il a bien fallu que les coachs prétendent avoir une expérience suffisante pour être capables et légitimes à conseiller leurs lecteurs. Il vous faudra aussi prétendre que votre argumentaire ait un peu de Raison pour me répondre en cas de désaccord.

« Prétendre », un terme qui décortiqué simplement se compose de « pré » et de « tendre », donc de tendre (vers quoi ? vers soi, vers un modèle) par anticipation. Lors que nous prétendons, nous essayons de réaliser une part de nous-mêmes dans la réalité tangible par anticipation. Nous essayons d’aligner notre comportement avec son soi rêvé qui a un peu de réalité en ce qu’il a pénétrer notre esprit et notre temps. Bien sûr, par « prétentieux » nous entendons au contraire qu’une personne s’attribuerait des mérites non alignés avec sa réalité, pour autant cette affirmation est nécessaire à la réalisation de soi par l’aspect performatif du langage. C’est d’ailleurs là même le principe de l’affirmation de soi ; c’est par l’action que le processus du changement se fait. Il serait ainsi bien malveillant, peut-être inconsciemment même puisque nous n’apprécions pas le changement, que de jeter la pierre à une personne qui ferait des efforts pour se réaliser dans la réalité contre ses peurs et ses doutes.

Techniquement, pour en revenir à mon article original, prétendre c’est cristalliser des aspirations dans le futur et se servir de ce mirage comme guide. Comme une balise que l’on aurait jeté plus loin sur le chemin pour nous guider dans un espace difficile et inconnu. Prétendre c’est aussi réaliser un soi futur par l’aspect performatif de la parole.

Ainsi, prétendre c’est paradoxalement être authentique, un authentique soi dans le Temps, conscient que l’être change dans la marée de cette matière mouvante dans laquelle nous avons bien besoin d’ancres. Sans ces ancres, nous serions soumis soit à un enfermement dans le passé (par une volonté absurde de permanence), soit se laisser porter chaotiquement par les courants. Prétendre, nous le faisons tous les jours et plutôt que de nous demander

« Qui suis-je ? »

je devrai plutôt me demander :

« Vers qui me rends-je ? »

Quelle motivation, quelle envie cette image projetée suscite. Dès lors que cette image est intégrée, elle devient paradoxalement une image de notre passée donc de notre présent par pénétration. Car l’être est en mouvement, la pensée n’y échappe pas.

Mais est-ce vraiment aussi simple ? Il va de soi que la prétention peut être indue, irréaliste. Qu’est-ce qui différencie l’illusion constructive de l’illusion morte ? La Vérité.

Prétendre, ce n’est pas occulter la Vérité – Retrouver sa capacité d’improviser et de négocier avec le monde

La vie est une qualité, pas une quantité, elle répond à un cycle. Comme nous l’avions vu dans les exemples du deuil et de l’amour, toute cristallisation est morte ou sanglante dès lors qu’elle ne suit pas le processus naturel de dilution dans la matière du temps par confrontation progressive à la réalité. Ainsi, on se prétend avoir assez de force pour parler devant tout le monde et pourtant nous découvrons que notre présentation n’était pas telle qu’on l’avait imaginée. Si nous nous accrochions à cette projection de façon immuable, la chute serait brutale. En fait, au fur et à mesure que nous nous entraînons et que nous parlons devant l’assemblée, nous intégrons naturellement la Vérité dans notre performance par des micro-ajustements. C’est l’érosion, une érosion qui nourrit notre présent et notre matière du Temps. Nous avons prétendu, mais nous ne nous sommes pas accrochés à notre projection exacte du passé. Si nous le faisions, ce serait l’échec et la panique assurée.

Prétendre entre donc dans un schéma…naturel mais qu’il est intéressant d’amener à la conscience pour mieux le maîtriser (sans le forcer). La vie n’est en effet pas binaire, on a tendance à juger sur une valeur de vérité nos actes et les accidents de notre existence ; mais c’est bien une orchestration complexe et mouvante qui régit notre existence ainsi qu’une relation permanente au monde. La maxime antique « connais toi toi-même » pour ses contemporains se comprenait d’ailleurs plutôt comme « comprends quelle est ta place« , le monde tangible étant un point de référence beaucoup plus immuable que le « moi » qui au fond n’existe pas autrement que dans une fixation artificielle qui tue le Temps. 

Ainsi, plutôt que de s’enfermer dans le schéma mortifère d’un contrôle permanent de votre « niveau » d’authenticité, action qui vous enferme dans le passé (un passé qui est d’ailleurs illusoire car observé a posteriori), il est plus intéressant de réécrire son histoire et de la projeter dans une pratique de découverte qui mélange dynamiquement une tension vers un moi à réaliser et une part d’acceptation de l’inconnu qui enrichit et construit ce que vous êtes. Etes-vous nés vous-mêmes ? Etes-vous seuls responsables de qui vous êtes devenus ? Non, qui vous-êtes est à la fois un spectre de directions que vous avez prises adjointes aux « accidents » (à entendre comme « évènements aléatoires »  de votre vie dans lesquels vous vous êtes engagés…ou pas).

En définitive, la doctrine « être soi » s’efface en « deviens toi » ». Le soi est un soi mouvant, un soi qui par la réalité s’ajuste. C’est un perpétuel dialogue : la transformation, la négociation, l’invitation, la vie !

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Une semaine pour reprendre confiance en soi et en l’avenir – Jour 2 Relations sociales

Je m’aperçois qu’au train actuel, ma série « une semaine pour reprendre confiance en soi et en l’avenir » risque de former un article vraiment très gros, et ce même si le premier jour était évidemment le plus dense compte tenu des enjeux. Je choisis donc de diviser mon article en jours.

Avant toute entrée en matière du sujet du jour, je vous présente mon nouveau plan de la semaine qui découle tout simplement des axes établis en J0 et en J1 :

  • J1 (lundi) : image du Monde, passé, présent, avenir, ma mission et mes objectifs
  • J2 (mardi) : relations sociales
  • J3 (mercredi) : le travail, carrière
  • J4 (jeudi) : bien-être et administration, harmonie
  • J5 (vendredi) : synthèse, remotivation et finalisation du tableau

Suite à ce que j’ai dit le premier jour, j’ai identifié un grand axe de développement prioritaire : les relations sociales. Pourquoi ? Pour mener ma mission à bien, mais pas seulement évidemment…  Allons y !

J2 (Mardi 5 février 2019) – Les relations sociales

J’ai en fait abordé le thème de cette journée dans la nuit qui a suivi l' »atelier » à proprement parler. En train de regarder la série 13 Reasons Why, notamment sa saison 2, je me suis laissé aller à une espèce d’expérience. Comme le héros Clay, je me suis mis à parler à une fille qui a « récemment » (un an en fait…) été l’objet de mes pensées et d’une malencontreuse aventure ratée avant même d’avoir commencé. Sans rentrer dans les détails, comme l’héroïne Hannah, je me sentais seul, ce qui m’a poussé à me plonger dans un jeu de séduction sur lequel je me suis brûlé les ailes. Rien de bien grave ou de bien méchant pour les deux parties, je vous rassure, mais beaucoup pour moi qui à cette époque jouais beaucoup de choses sur ce genre de relations, étant perdu dans ma vie (d’où cette « semaine pour reprendre confiance »). Cette expérience était un peu « bizarre » dans le sens où j’ai recopié un artifice de mise en scène d’une série dans mes pensées. Et aussi étrange que cela puisse paraître, cela m’a grandement aidé à exorciser mes démons et à me sentir mieux. De fait, quand je commençais à écrire sur ce sujet avant de dormir, pour introduire, je sentais presque des larmes ! Plus là ! J’ai fait la même chose avec une lettre mentale à une fille avec qui ça s’est très mal passé, suite à une relation longue distance. J »ai coupé les ponts avec elle mentalement et me suis rendu compte qu’elle n’avait pas fait preuve d’humanité.

Le lendemain, je me sentais mieux. J’ai d’ailleurs démarré assez tard cette séance, à 15 H plus précisément mais je ne regrette rien puisque ce temps était nécessaire. Et puis, discuter sur des forums n’est-il pas un exercice ? J’ai également discuté avec mon infirmière qui a été très surprise d’apprendre que je n’étais pas un lycéen mais un homme de 28 ans. Là encore, j’ai constaté les bienfaits du donnant/donnant, en faisant de tous petits efforts dans sa vie sociale, juste un peu, on amène de grands changements….

Passons à la méthode proprement dite. Si comme moi vous vous intéressez à ce sujet, il se peut et il est probable que vous entreteniez des griefs amoureux ou amicaux. Dans mon cas, il y en avait deux. Appelons ces filles Clémentine et Prune pour rester dans les couleurs guillerettes du printemps en cet hiver douloureux.

1) Exorciser ses démons (dans mon cas « 1) Mes deux démons -Clémentine et Prune »)

Commencez donc par exorciser vos griefs. Les miens étaient amoureux mais sociaux au sens larges, les vôtres peuvent être n’importe quoi. En général, vous connaissez ces griefs, les plus importants. Pas celui contre Thomas qui ne vous a pas dit bonjour hier mais une grande aventure (de votre point de vue) qui a mal tourné : votre grande amitié avec Laeticia, votre rupture avec vos parents, etc.

Exorcisez, littéralement. Ecrivez une lettre directement, du moins un texte (pas besoin de formalisme). Parlez à l’image « Clémentine, je t’en veux. Oui plutôt, je me suis rendu compte de ce que tu représentais. En réalité, tu ne mérites pas vraiment tous cas tracas… […] », notez ensuite ce que vous voulez exorciser sur un papier et brûlez le. Dans mon cas, j’ai brûlé « Clémentine » et « Aventure Prune 2017 ».  Je n’ai pas brûlé « Prune » parce qu’elle n’a pas vraiment fait partie de ma vie et elle fait partie de mon environnement, c’est un grief périodique, ensuite je m’en fous. Je ne juge pas, je ne sais pas. Par contre, je me débarrasse de Clémentine, je tourne la page.

Après cet exorcisme, je me suis senti beaucoup mieux. Je sentais que je passais de la réactivité à la proactivité. (j’ai lu cela quelque part sur un autre sujet et c’était très juste, désolé pour la source je n’ai pas très envie de faire l’effort de la retrouver et puis seul ce passage comptait dans mon cas).

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Après cet exorcisme, je me suis posé et je me suis demandé maintenant comment améliorer mes relations sociales. Mais surtout comment identifier et régler mon « problème ». Je me suis alors rendu compte qu’il y avait deux versants des relations sociales… :

  • Le regard que l’on porte – Sur soi, sur les autres, sur la communication/les relations en elles-même
  • La communication à proprement parler – Les techniques, codes, etc.

…et que dans mon cas le problème venait du premier item. Et d’ailleurs c’est vraiment le premier item qui est fondamental. Parce que j’avais – et vous peut-être – mis trop d’enjeux dans les relations sociales à force d’être jugé par mes parents, par les professeurs. Chaque situation était un combat.

2) Le regard – sur moi, sur les autres, sur la socialisation en elle-même

En effet, la communication est la plupart du temps un fluide naturel qui coule entre les êtres, qui émanent des énergies qui les traversent. Je parle à untel parce qu’une énergie m’y pousse, je m’investis car une énergie m’y pousse.

De ce point de vue, commencez par vous demander où vous vous situez par rapport à cela. Est-ce que la « timidité » comme « maladie » est l’unique origine de votre sentiment d’inaptitude ? Dans mon cas, je me suis rendu compte que si je ne poussait pas très loin les relations, c’est que je n’en avais pas l’énergie. Comment faire la différence entre une timidité seule et une absence d’énergie de volonté ? Si vous avez l’énergie tout en étant timide, vous imaginez comment vous seriez ami avec X, à quelle soirée vous iriez. Vous avez envie mais n’osez pas. Dans mon cas, je n’y pense même pas ! Je prends mes relations comme elles viennent. J’imagine parler, oui, mais dans mes énergies propres.

On arrive alors à la prochaine question

a) Pourquoi je communique ?

Demandez-vous quelles raisons personnelles vous poussent à communiquer. Dans mon cas :

  • la nécessité : obtenir des informations, faire valoir mes droits, acheter, etc.
  • le partage d’idées : échanger sur un livre, un concept, confronter une vision pour la faire grandir
  • le secours : aider une personne qui galère, est perdue, ne sait pas faire, subit
  • l’attention : mettre en lumière une personne, la faire se sentir bien

Ces quatre items étant à double sens (en théorie, après on peu moins donner et plus recevoir ou inversement selon les cas).

En tous cas, voilà pourquoi je communique. J’ai ensuite un peu brainstormé. Par exemple sur l’attention, je me suis rendu compte qu’en donnant de l’attention, un peu, on en recevait en retour. Donc plutôt que d’attendre, je devrais déjà donner. Je le faisais, mais peu ou hors de mon énergie authentique. Si j’éclaire, l’autre sera éclairé et je serai éclairé en retour. Je me suis souvenu d’une fille en soirée et d’une interaction magique à ce propos.

Je me suis dit aussi « et tu ne séduis pas ? ». Eh bien non, je ne séduis pas par la communication mais par les gestes, par le regard, physiquement. L’autre partie de la séduction étant finalement une harmonie d’âmes qui rentrait dans les autres catégories. On se plaît parce que l’on se séduit physiquement mais aussi par la personne, les secours, l’attention.

Renversons maintenant la question pour déterminer en QUOI vous seriez inapte socialement. Pour quelles raisons vous ne communiqueriez pas ?

b) Pourquoi je communique pas ?

Dans mon cas :

  • pour me sentir soutenu : je n’en ai pas besoin, vraiment, la meilleure manière de m’aider est de me laisser vers vers toi poser une question « comment faire ? »)
  • pour remplir l’espace : je n’aime pas parler pour parler, je ne dédaigne pas ce besoin/ce goût mais ce n’est pas mon cas
  • pour m’affirmer : quand je parle, je suis détaché de mon discours. Mes valeurs sont dedans mais je ne jette pas mon égo dans mon texte. Et d’ailleurs je ne te juge pas non plus toi. Pour m’affirmer, pour sentir ma valeur, je juge mes actes et leur valeur.

Discutez un peu de cela, éventuellement cherchez à vous demander comment vous comblez ces besoins.

c) Mon regard sur les autres

N’oubliez pas le sujet principal : les relations sociales et votre aptitude/sentiment d’inaptitude dans ce domaine. Comment voyez-vous les personnes et qui explique vos penchants sociaux ?

Dans mon cas, je me suis rendu compte qu’une personne était pour moi un ensemble de discussions passées (pas très loin, je suis rarement attaché au passé) et une atmosphère/une idée qu’elles représentent. Il n’y a pas forcément chez moi un attachement « émotionnel » à X ou Y et je n’éprouve pas le besoin de revenir vers quelqu’un, de former un groupe sécurisant.

Cela ne veut pas dire que je n’ai pas de rapports réguliers et que je n’en veux pas, mais mon aspiration est plutôt de connaître et vivre un camaïeu de personnes/d’expériences sociales. Je me vois plutôt dans un mode de socialisation de papillonage mais sans l’hyper-socialisation que l’on attache en général à ce terme. C’est plus un mode de socialisation que son intensité, un papillon qui butine peu mais qui butine et ne se fixe pas.

Demandez-vous ensuite si vous avez raison, s’il n’existe pas un compromis. Comment gérer cette différence qui vous fait un peu mal visiblement ? Dans mon cas, je me suis fait la promesse d’au moins maintenir mes relations de gens qui viennent vers moi. Plutôt que de fermer par peur d’attentes d’investissement, au moins faire l’effort d’au moins maintenir (si ce n’est un peu améliorer). Bien sûr de gens avec qui j’ai envie de parler, mais ne surtout pas fermer. J’ai souvent fermé et donc fait péricliter des relations cordiales voire chaleureuses par fermeture progressive. Parce que j’étais persuadé que les gens voulaient absolument que vous rejoigniez un groupe, que passé un certain investissement il fallait « être de la bande » ou être rejeté.

d) Mon regard sur la socialisation

Ce point est un peu lié au point précédent et en est l’aboutissement. Confrontez ce que vous croyez émaner des personnes tierces à la réalité.

Dans mon cas, je me suis dit que je n’avais pas tout à fait tort vu ce que j’avais observé. Les gens sont souvent en groupe, se désintéressent de ce qui vient du dehors. Mais était-ce vrai ? Et même si c’était vrai, est-ce que cela veut dire qu’il n’y a pas de place pour les outsiders et qu’ils étaient rejetés ?

Dans mon cas, je me suis dit humblement que je n’avais pas assez d’expérience pour répondre. Une expérience positive seulement de vrai papillonage social mais aussi une ségrégation au collège du fait de mon rejet du modèle du « grand groupe collé ».

Quelle est ma résolution ? Demander. Que pensez-vous des « papillons sociaux » ? Des gens qui viennent périodiquement vous parler et passent de groupe en groupe sans se fixer ? Des « sociaux solitaires » ? J’ai lu de certains que c’était des narcissiques, je ne me sens pas l’être. Je vois juste de la valeur chez tous, pourquoi se fermer dans son groupe, sa cellule ?

e) Mon regard sur moi – Légitimité sociale, suis-je inapte ?

Le sujet était délicat chez moi. Il doit aussi l’être chez vous. Là encore, vous pouvez exorciser. Pour ma part, j’ai exorcisé le « ne sois pas autiste », « tu es autiste ». Et je me suis juré de ne plus jamais me laisser dire cela et de défendre ma vision.

Comme pour le monde, jugez-vous honnêtement. Dans mon cas, je sais communiquer, pas sur le plan émotionnel mais je le sais. Même si à chaque fois je me sens un petit enfant illégitime. Mais j’ai exorcisé, je n’ai rien à prouver, mon énergie est la seule légitimité de mes paroles.

Certes ce qui demande de la proactivité c’est d’initier un dialogue, mais là encore cela part d’une énergie. Remotivez-vous, évaluez objectivement, exorcisez.

3) La communication – Objectifs de socialisation

Comme je vous l’ai déjà dit, je pense que le plus important est le regard sur les choses. A moins que ce point soit déjà à peu près comblé.

Mais si vous en êtes là, il est probable que non. Or, je me suis dit que je n’allais pas commencer à m’imposer des choses alors que je n’ai pas commencé ! Je sais communiquer comme un être humain, inutile de me demander quelle longueur doit faire ma foulée si je débute le jogging.

Je me suis donc posé quelques bottes et missions notamment en lien avec la partie sur le « regard » et mes quatre principes :

  • la focalisation : rester dans la situation, pas la fuir mentalement
  • maintenir au moins les relations (qui sont positives pour moi)  : faire l’ffort au moins de ne pas fermer et de garder la « flamme » avec les gens qui viennent vers moi
  • me regarder dans le miroir régulièrement : pour restaure mon estime de moi, jouer avec moi
  • combattre l’idée d' »autisme social » : auprès des autres et auprès de moi
  • me remémorer mes quatre raisons de socialiser : et les assumer, les utiliser comme justification/motivation si besoin
  • éprouver mon modèle de socialisation : non prioritaire, commencer par demander
  • écouter ses énergies : suivre ses énergies dans les relations plutôt que des impératifs
  • lister et gardes mes petites techniques : tout le monde en a, il n’y a pas de honte à ça. Observer, etc.
  • m’occuper mon bien-être : mais ce sera le sujet du jour 4 (jeudi) 😉

Le dernier point est important car je me suis rendu compte que le bien-être au sens physique jouait aussi sur ses énergies donc sur ses relations.

4) Atelier BONUS – Pourquoi tu es cool Ansoud ?

J’ai ajouté in extremis ce sujet (j’allais arrêter là) suite à une réflexion hier très rapide. Je me suis dit qu’au fond je ne me sentais jamasi vraiment assez cool. En tous cas je l’avais senti avant mais plus avant.

Comment faire alors ? Se dire en quoi on était cool.

Je suis vraiment désolé pour l’auteur de ce post en anglais que je ne retrouve plus (Quora ?) suite à une demande d’un jeune asiatique américain mais voici sa méthode :

  1. Dire ce que pour vous est un mec cool
  2. Imaginer ce que le pire mec (selon vous) pourrait penser ce qu’est un mec cool

J’ai fiat les deux en un.

Je garde le texte ne entier pour moi (pas pour vous cacher mes sentiments masi parce qu’il est 19H15 et que je fatigue :p ) mais je me suis comparé à ce tableau. Et j’avais déjà ces traits, pas tous mais c’est la personne que je peux devenir et que je suis quand j’ai confiance en moi. Un mec qui voit la valeur partout, qui ne se prend pas la tête avec sa petite vie de merde et ses petits repères. Une personne qui est au dessus de ses petits tracas, qui n’est pas cantonné à son groupe, etc.

C’était un dernier coup de boost. Vous êtes cool ou vous allez le devenir, l’opinion de la « coolitude » standard importe peu. Vous êtes cool car vous êtes ce que vous pensez être « cool ».

A demain pour le sujet sur le travail !

Epilogue

Je suis sortir dehors ensuite et je me suis bien senti avec les gens, je les ai vus. J’avais peur d’eux, je les voyais comme des gens, des êtres ouverts, qui vivaient leur vie. Plus besoin de forcer, plus besoin de fuir…

Une semaine pour reprendre confiance et foi en l’avenir


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J0 (Dimanche 3 février 2019) – Préliminaires

En parallèle de ma série plus théorique sur le développement personnel et l’estime de soi, je démarre également ce journal plus personnel qui décrira le contenu de ma semaine intensive de reprise de confiance en moi, de reconstruction et de reprise de foi en l’avenir.

L’objectif de cette  seconde partie est de partager avec vous mon avancée, mes sources et la méthode que j’emploierai, méthode qui se définira au fil des jours et qui n’est absolument pas entièrement cadrée pour l’heure. Cette publication a aussi pour rôle pour moi de servir d’engagement public qui est un moyen efficace de tenir ses résolutions.

Contrairement ce que j’ai fait les jours précédents, cette semaine ne sera pas marquée par du micro-management et de l’observation méticuleuse. Non, l’objectif de cette semaine est de plus haut niveau, au sens qu’elle cherche à établir des bases beaucoup plus globales et de grande envergure dans le temps. C’est un travail stratégique et non tactique stricto censu.

La méthode est plus incisive, il s’agit de bien appuyer sur l’accélérateur, d’être dynamique et de concentrer toute son énergie à la résolution de ses questions. Pousser au maximum chaque question jusqu’à obtenir une réponse satisfaisante. Le questionnement lancinant est une méthode magique pour cela, comme un interrogatoire musclé dirigé vers soi (sans la violence bien sûr :p).

Voici mon plan initial :

  • J1 – Reconstruction du moi, image globale  et performance

Objectifs :

  1. Arriver à la finalisation de l’image harmonieuse du Monde, faire l’inventaire de mes forces, de mes aspirations, de mes réussites mais aussi de mes tendances en devenir
  2. Aboutir à une liste de points précis que je souhaite développer et comment je souhaite le faire
  3. Pistes pour améliorer mon état de forme au quotidien
  • Autres jours – questionnements et axes

Atelier travail :

Qu’apporter dans ma vie pour que je me sente mieux au travail ?

Développer un plan d’action, une vision du futur ? En ai-je ?

Faire la part des choses et évaluer ma situation objectivement.

Comment appliquer cette idée du « moi surplombant les objets » concrètement i.e. comment je traite mon travail comme un objet que je dois gérer et non une contrainte qui fait partie de moi ? Quelles limites je me fixe ?

Quelles sont mes attentes à court terme ?

Atelier administratif/vie quotidienne :

Quelles contraintes me dérangent dans ma vie matérielle ?

Comment améliorer mon hygiène personnelle et mon organisation pour aller mieux ?

Qu’est ce que je désire comme changement concret de long terme…à court terme ? (mariage ? déménagement ? etc.)

  • Fil conducteur (image du Monde)

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Mes expériences fondatrices (Passé) – Ma substance (Présent) – Mes aspirations, objectifs et rêves (Futur)

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En avant !

J1 (Lundi 4 février 2019) – L’image du Monde

Cette journée a été intense à bien des égards. Il a fallu vraiment creuser, remettre en cause les affirmations et reformuler. C’est là que j’ai ressenti encore une fois l’empire des mots, une même chose (en apparence…) énoncée d’une telle façon peut emmener sur une piste totalement différente. Poser les bons mots, c’est se mener soi-même là exactement où l’on veut aller.

En guise de préliminaires, je ne saurais que vous conseiller deux choses :

  • ne faites aucune concession avec vous-même, exigez de vous une réponse qui vous satisfasse vous même : que le « vous » qui répond vous satisfasse « vous » qui posez les questions. N’hésitez pas à mener un interrogatoire « musclé » (au sens figuré bien entendu…sauf si vous estimez qu’une bonne gifle soit nécessaire comme dans une émission bien connue de grand frère :p)
  • ne soyez pas timide avec vous-même, personne ne vous entend sauf vous-même. Inutile de mentir, de chercher à faire bonne impression, de prendre des gants. Dites les choses crûment. Pas en cédant au simpliste mais au lucide

L’organisation de votre atelier ne doit pas être trop stricte. Il est inutile de fixer de vrais horaires, les horaires sont une indication. Si quelque chose vient, suivez le même si vous étiez en pause. Ce qui compte c’est d’atteindre l’objectif (et uniquement l’objectif, pas plus, pas moins) que vous vous êtes fixés. Plus tôt c’est fait, mieux c’est. Suivez votre énergie, quand vous commencez à parler, c’est difficile de commencer mais ensuite vous verrez que les choses coulent comme un torrent.

Comme je vous l’ai dit, voici mes objectifs du jour :

  1. Arriver à la finalisation de l’image harmonieuse du Monde, faire l’inventaire de mes forces, de mes aspirations, de mes réussites mais aussi de mes tendances en devenir
  2. Aboutir à une liste de points précis que je souhaite développer et comment je souhaite le faire
  3. Pistes pour améliorer mon état de forme au quotidien

I –  Vision à 365° (Présent) – Personnage du Monde

Je suis parti d’un outil découvert récemment via un article du Monde et rappelé hier à ma mémoire par un article de blog (dont je remercie l’autrice, sinon je serais parti sur une méthode bien plus brouillon et imagée), l’Ikigai (l’article en question : Mon ikigai, ton ikigai, quest-ce que c’est ?).

Comme à mon habitude, après avoir compris l’idée générale du modèle, je l’ai un peu raffiné pour aller un peu plus loin. En effet, selon moi il est important également de distinguer ce que l’on croit ou qui devrait être (théorie) de la pratique (réalité). De plus, il est important de hiérarchiser les choses et de voir leur versant négatif (par exemple ne pas être doué pour quoi dont on a besoin pour notre objectif pourtant). Si l’on se limite au positif, on s’enferme dans une vision sans compromis ou on se limite à un objectif qui est aligné avec une photo instantanée de notre existence.

Voici donc ce que j’ai ajouté :

  • à l’item « ce pourquoi je suis payé » : en théorie et en pratique. La théorie, c’est pourquoi j’ai signé, ce qu’on m’avait vendu. La pratique c’est ce qui est arrivé au fil du temps par besoins changeants, décisions personnelles, etc.

Par exemple, moi, je suis en théorie payé pour optimiser une activité et être le maillon et apôtre des besoins opérationnels auprès de l’IT. Donc un ingénieur au sens noble et un négociateur pédagogue. En pratique, je suis payé pour développer les besoins stricts exprimés par le métier, pire, les besoins transmis par mon supérieur ou des chefs de projets et présentés comme le besoin du métier. Je suis donc payé pour être un développeur donc exit la conception globale et la responsabilité de creuser le besoin plus loin que les apparences et le rôle charnière.

  • à l’item « ce que j’aime », surtout raffinez, forcez vous à vous demander « pourquoi ? » plusieurs fois

Ce que vous aimez faire n’est pas ce que vous aimez achever ou vivre

  • rajoutez ensuite l’item « ce qui me manque profondément » qui est en fait ce que vous aimez mais que vous ne vivez pas et ce qui l’en empêche

Pour ma part, un auditoire, un moyen de m’exprimer.

  • à l’item « ce pour quoi je suis doué », séparez les capacités primaires (vos douances anciennes quasi innées) des capacités en plein essor, de plus, séparez les capacités des qualités

Il est très important de le faire car une capacité « innée » est presque toujours respectée. Elle est votre refuge, votre point de secours. Par exemple, chez moi, ma force c’est d’être capable de synthétiser les informations en une connaissance universelle et à retourner les problèmes pour les solutionner d’une autre manière. A voir au delà de l’expression initiale pour isoler le besoin racine, fondamental. Une capacité d’analyse donc. Mes compétences secondaires et peu développés mais aspirantes et récurrentes dans mes préoccupations, parfois géniales par sursauts, sont mes capacités de communication e d’analyse. Les qualités quant à elles sont des facteurs favorables mais pas des capacités au sens où elles ne font « rien », elles soutiennent l’action et changent la façon e vivre les choses.

  • enfin, l’item « ce dont le monde a besoin » est complexe puisqu’il y a d’une part ce que vous pensez être un besoin et la réalité

Pour ma part, je ne connais pas la réalité, je l’interprète. Ma vision des choses c’est que les gens ont besoin en majorité d’être aidés dans leur chemin de vie en sortant de leur « trou de lapin » pour voir le problème dans uen autre dimension. Sortir de leurs soucis « insignifiants » (au sens de l’image globale, je ne méprise pas ces  problèmes)  pour être lancés sur de bons rails de croissance. De développer une personnalité propre et une capacité de gérer eux-mêmes leurs enjeux. De prendre conscience avant toute chose. Pas de faire à leur place, de les aider. Vision paternaliste ? Oui, mais comme je vous l’ai dit on dit tout, pas de timidité ou de volonté de passer bien envers soi…

L’aboutissement de ce travail est une analyse qui recoupe les cercles. Où vous situez-vous ? Pour ma part, je ressens l’inutilité (en haut à gauche), le vide (en bas à gauche) et l’incertitude (en bas à droite), le vide étant le problème le plus ancien.

Au regard du cercle, expliquez chaque sentiment séparément, sans prendre ne compte l’autre. Par exemple, pourquoi je ressens le vide ? (i.e. que je ne fais pas ce que j’aime dans une certaine mesure) Parce que je ne peux pas observer les gens, leurs interactions (ce que j’aime) et donc développer une vision du monde et donc la diffuser, la communiquer. Ces trois choses, je les aime, je ne les vis pas. Pourquoi l’inutilité ? (ce que le monde a besoin pas rempli) Parce que je réponds au besoin immédiat des gens sans leur offrir mon éclairage sur ce qu’ils ont réellement besoin, je ne peux pas les aider à extrapoler et raffiner leur besoin. Pourquoi l’incertitude ? (ce pour quoi je suis doué pas rempli) Parce que mon travail et ma vie ne mobilise qu’une fraction de mes capacités qu’elle simplifie d’ailleurs. Mon analyse est cloisonnée à un bas niveau, limitée.

Enfin, vous pouvez cibler l’Ikigai. Quel est le point commun de tout ? Pour moi, pouvoir éclairer, diffuseur ce dont les autres ont besoin.

II – L’aspiration, le rêve (Futur) – Laurier droite du Monde

Je vous demande ici de vous détacher de l’outil précédent. Votre futur est conditionné certes par votre vous présent, mais il faut pouvoir aussi rêver sans filtres ni limitations. Ce n’est pas par exemple parce que je ne sais pas nager que je dois me limiter à ne pas souhaiter faire la traversée de l’atlantique à la nage ! (ce n’est pas mon cas mais qui sait… :p).

La première étape est de vous interroger, sans relâche, directement, sans détour ni compromis. Je sais qu’il y a des méthodes de visualisation mais je pense qu’elles conduisent plutôt à une sorte d’image rassurante, un refuge qui vous détend mais qui n’est pas une volonté précise : la parole est importante car la parole est un performatif. Le signal pour arrêter ? La conviction profonde que vous en avez assez dit, qu’il n’y a pas de doute sur votre conclusion. Pour ma part, je me suis demandé si ma conclusion de l’Ikigai était suffisante, était-ce tout ? Pourquoi doutais-je ? Parce que je me disais que ce « n’était pas assez » selon un jugement social ou parce que ce n’était pas vraiment suffisant à exprimer mon besoin, mon rêve ? J’ai alors admis que je voulais être reconnu, consulté, centre. Le deuxième aspect est d’être un explorateur, un électron libre reconnu qui navigue entre les groupes, qui a sa maison chez les autres, enfin, sa paire de souliers, comme un réseau d’informateurs. En clair, être non pas le chevalier d’or qui vise la gloire pour ses bénéfices mais qui est couvert de gloire pour ce qu’il fait. Je me suis alors comparé à une personne proche de moi mais différente. Je me suis dit que lui cherchait à être apprécié, moi reconnu.

Ensuite, le rêve et les aspirations étant posées (dans les grandes lignes, je ne vous demande pas de plan de carrière, de vie, etc. Juste ce que vous voulez atteindre), il reste à étudier le projet. Je vous renvoie à la Méthode SWOT et à sa matrice bien connue.

Cette matrice utilisée plutôt dans les organisations dans une visée stratégique sert ici à étudier votre projet. Mais attention, dans mon cas, je me suis rendu compte que mon projet avait deux aspects : la capacité à analyser le monde proprement dite et la communication d’autre part. Or, c’était cette deuxième partie que j’avais abandonnée et délaissée, donc c’est elle que j’ai listée. Commencez par le plus facile et soyez honnêtes, s’il n’y a a pas de forces ou opportunités dites le !.   Voici la mienne :

Forces

  • Intelligence latente mais fragile de la situation, sociale notamment (intuition pas assez travaillée et confiante)
  • Capacité d’expression claire
  • Expérience donc compréhension du « donnant/donnant »
  • Finalement perçu comme sympathique passé la première impression

Faiblesses

  • Sentiment d’inaptitude sociale
  • N’affronte pas les situations par peur de ruiner mes chances (mauvais jugement)
  • Choisi la facilité (détour pour avoir le sentiment de progresser mais ne fait qu’agrandir l’écart entre mes capacités d’analyse et leur communication)

Opportunités

  • J’ai une chaire disponible (position au travail et identité IVL sur forum)

Menaces

  • Ma propre fierté qui n’est pas une faiblesse au sens ou c’est un défaut de perception et une réaction protectrice subie, elle ne fait pas partie de moi
  • Je m’enfonce dans une carrière de programmeur sans rien pour compenser
  • Isolement social et donc biais de confirmation

Déduisez en les bonnes actions. Ici, en regroupant :

  • Des forces à développer (en premier lieu, appliquer mon intelligence analytique et synthétique aux interactions sociales ; puis prendre son temps pour s’exprimer clairement sans précipitation)
  • Des faiblesses et menaces finalement liées (mauvais jugement de soi et méconnaissance des dynamiques sociales, par ex le sentiment d’être rejeté totalement à cause d’une parole ==> nuancer et m’informer, observer + peu de pratique qui ne fait que confirmer ce que je dis par manque de confrontation au monde
  • Des opportunités maigres à compléter : multiplier les occasions et trouver uen chaire externe

III – Les expériences fondatrices, les avancées réalisées (Passé) – Laurier gauche du Monde

Avant même de vous lancer dans les choses à changer, je vous encourage à vous arrêter dessus. Ne faites pas la même erreur que moi : en ignorant le passé, je recommence d’une certaine manière à zéro à chaque fois comme si je n’avais rien fait. Il est important de vous convaincre que vous en avez été capables ! Je garde mes expériences pour moi mais sachez que j’ai abouti avec cette partie à revenir à ma prime enfance et à ce que petit je pratiquais. Je jouais au chevalier noir et au chevalier d’or. Je vous renvoie plus haut ! Signe que ma mission, réussie à de nombreuses reprises dans ma vie, était déjà ancrée !

Rappelez-vous également ce qui fait sens pour vous, votre imagerie. Par exemple pour moi l’amour d’une femme (même platonique) est la reconnaissance absolue et pure de ma mission, de ma personne. Mes anecdotes et remarques tournent autour de reconnaissances de femmes, de remarques. Mon romantisme fait partie de moi.

IV – Synthèse, ce qui doit être fait, mes résolutions et choses à faire pour pousser mon projet (forces autour du Monde)

Le travail est assez simple ici, vous avez fait presque tout le travail dans la matrice SWOT. Cependant, il s’agit ici – non pas de débiter votre envie comme si le monde vous appartenait en bon idéaliste – mais de vérifier ce que vous pouvez faire dans le vrai monde, les axes de progression, que vous pouvez mettre en place de façon raisonnable. Pas besoin de rentrer dans le détail du genre m » coucher tôt », je parle de la stratégie et des grandes actions qui importent.

Comme illustration de mon premier principe, je me suis fait la remarque que le travail ne pouvait pas être l’unique lieu de mon objectif. En effet, d’une part il n’est pas fait pour ça, il peut me permettre de m’exprimer mais dans les limites de son objectif propre (ce qui est normal !!), d’autre part que je n’étais pas intéressé que par le travail et ses sujets. La preuve, je n’en parle que très peu dans mes expériences fondatrices. En fait, je m’en fous même d’avoir réussi la prépa, etc. Ce qui m’importe dans ces réussites, c’est d’avoir eu la place pour diffuser, influencer, faire croître.

La conclusion est donc de chercher un autre moyen d’expression. En l’occurrence ce blog ou autre, l’objectif final étant la position de conseiller opérationnel dans la vraie vie, en parole.

Ensuite, j’ai étudié mon problème d’interactions. Je me susi rendu compte que j’avais assez d’interactions pour l’instant. Plutôt que de les étendre, mon but n’étant pas de me faire un cercle d’amis ou des soutiens émotionnels mais de m’exprimer, il fallait els vivre et oser plus. Les optimiser !

Etc.

A la fin de cet exercice, vous avez posé les bases de votre semaine. Attention, ce n’est pas suffisant et tout seul vous allez vous dire « et après , je fais quoi ? ». Vous avez les idées claires, mais il y a des choses plus terre à terre, des désirs plus fugaces et moins liés à votre « mission » ainsi que des sujets à raffiner.  N’oubliez pas que vos aspirations et votre mission évoluent avec votre expérience de vie, au cours de ce que vous faites pour la remplir. C’est un système dynamique. Vous voulez cela aujourd’hui, peut-être pas demain.

Demain donc, j’embraierai sur mon bien être, ma vie matérielle et administrative, le stress, etc. que je vais commencer ce-soir. Je voulais parler du travail mais il est important de faire une pause : comme en sport, on ne travaille pas un même muscle deux jours de suite.