Comment agir ? – La Dream Team du domaine vue par le Tarot et le canal temporel

Hier, après une longue période de pensée compulsive sur l’avancée de mes projets et sur le stress que ça induisait, au cours d’un cours instant de relâchement dont je ne me souviens plus les modalités, après avoir tiré la carte du Mat des heures avant je crois en termes de modalité, cette vision m’est apparue et soudain les points se sont connectés entre eux. J’avais finalement réussi à synthétiser un procédé d’action harmonieux dans le développement personnel. Ce dont je vais vous parler ici est une partie de ma découverte, l’autre étant une compréhension théorique du comment sortir du cycle infernal de l’inaction/de l’échec et de la perte de confiance ; ici, je vais vous présenter ce qui selon moi représente la dream team du développement personnel, du point de vue de l’action j’entends, principe qui colle d’ailleurs bien avec d’autres points de regards reconnus.

Sans plus attendre, je vous présente cette fameuse équipe…

…que je vais me réserver pour plus tard, attendu que je me dois de vous parler un peu du Tarot et de ma vision de la chose pour ne pas partir sur des malentendus ou fausses impressions.

Le Tarot – Un outil puissant d’éveil de l’intuition

Je vous le confesse, je me suis réfugié dans le Tarot pendant un ou deux ans. Perdu dans ma vie car dénué d’objectif (cf. Une semaine pour reprendre confiance et foi en l’avenir) mais habitué à avancer coûte que coûte, j’utilisais cet outil pour me pousser à agir. Et, comme finalement il me poussait à agir, j’ai commencé à me reposer sur lui, perdant en libre-arbitre. Je n’étais pas dupe, rien là-dedans ne prédisait l’avenir mais imaginez-vous perdu et vous être rappelé de réussites énormes que vous avait amené ce petit outil de motivation, que feriez-vous ? Bien sûr, vous savez que c’est vous qui avez fait vos choix, pas le Tarot. Mais bon, le bon vieux pile ou face (que je vous recommande de pratiquer quand vous vous trouvez à perdre du temps à hésiter sur des broutilles, c’est un geste symbolique qui non seulement vous fait gagner du temps tout en étant un acte fort de reconnaissance du fait que vous vous prenez la tête sur tout et n’importe quoi même sur vos habits)  est certes connu pour vous pousser à l’action un peu comme la règle des trois secondes qui court-circuite votre cerveau mais complètement destructeur quand il s’applique à de vrais choix qui devraient mobiliser votre cœur et vos tripes.

Je vous recommande donc d’être vigilant. Comment ? En prenant une utilisation compulsive de cette outil pour des broutilles comme un signe que vous êtes perdu. Puis en remédiant à la situation, en vous rappelant vos objectifs, en faisant un point (et c’est là que l’équipe présentée plus haut – en particulier l’Empereur – interviendra). En effet, le Tarot n’est pas une vraie addiction au sens des drogues dures qui détruisent vraiment votre cerveau. Les addictions du type Tarot, café, horoscope, smartphone, chocolat, etc. sont davantage des symptômes du vide. Quand le vide disparaît, l’addiction aussi. La preuve, quand je suis au clair avec mes objectifs et en phase avec moi-même, je ne consulte que très peu mon téléphone et le Tarot avec. Et d’ailleurs je vous déconseille d’essayer de lutter contre ce type d’addictions en essayant de les combattre par des moratoires. Car cela ne fait que rendre votre vie encore plus triste sans résoudre le problème de fond…du coup vous y reviendrez très fort par à-coups. D’autant plus que le Tarot est un excellent outil en l’absence de mentor objectif. Il aide votre cerveau à changer de perspective. Et justement à ce compte-là, je vous invite à ne pas le voir comme « magique » ou « occulte ».

Je vous le dis quand même : je ne suis pas le genre de personne à affirmer sans avoir de preuve. Alors, peut-être que le Tarot est magique…ou pas, mais vous vous en doutez : vous ne pouvez pas le savoir. Et comme vous ne pouvez pas savoir, ne comptez pas là dessus. Un outil ne peut pas être incertain, achèteriez-vous un grille-pain qui pourra « peut-être » griller ? Non, alors faites de même pour le Tarot. La seule preuve que vous pouvez avoir est : est-ce qu’il m’aide ou pas ? Si oui, utilisez le. Sachez que la meilleure méthode est celle que vous vous appropriez, sous votre point de regard. Savoir qu’une méthode est efficace pour 90% des gens ne veut pas dire qu’elle l’est pour vous. C’est le principe de l’appropriation très connu en management du changement, ou encore d’infusion de la technologie. Le sens que vous donnez à une méthode en fait son efficacité, attendu qu’en fait les bonnes vieilles méthodes tout le monde les connaît. Ce qui est plus difficile à obtenir est la foi et la motivation. Ces deux choses relèvent du sens et de la confiance en la méthode. Quelle meilleure confiance peut-on avoir autrement qu’envers ses œuvres ?

Non…plutôt que de vous reposer sur une potentielle magie, essayez plutôt d’intégrer les raisons de l’efficacité du Tarot. Je vous passe le baratin de certaines personnes qui parlent d' »énergie » dans des boulgi-boulgas qui ne mènent nulle part ; plutôt, je vais vous éclairer sur un fait connu des gens s’intéressant (même un tout petit peu) au Tarot mais moins par les autres qui ont plus l’habitude de voir le cliché de la voyante. De fait, la raison numéro un de l’efficacité du Tarot est qu’il capture dans son imagerie de puissants archétypes de l’inconscient collectif, des images qui vous parlent et qui en une série d’images organisées de manière remarquable concentrent beaucoup de sens. En bref, le Tarot est un incroyable outil réflexif. Et c’est cette capacité à éveiller et amener à la conscience toute l’efficacité du « raisonnement » du subconscient qui en fait le compagnon privilégié de la Raison qui – elle -structure et dirige (le subconscient lui, synthétise et connecte en du non-dicible). En clair, l’image est parfois plus forte que les mots, en tous cas elle la complète ; le tarot est donc un assistant de choix du fait de son remarquable travail de composition. Travail qui n’existe pas dans les autres divinations donc sans intérêt pour nous (tirage par les 54 cartes, numérologie, etc.). Même les signes du Zodiaque sont meilleur que ces tirages mais le gros problème du Zodiaque est de vous astreindre à un signe de façon déterministe alors que le Tarot lui est une équipe de 22 cartes que vous pouvez convoquer à l’envi.

En fait, pour raisonner de façon plus technique, le Tarot est utilisée en psychomagie. , une approche singulière que vous retrouvez dans les gestes symboliques comme brûler une lettre pour faire le deuil d’un amour, etc. des techniques que l’on utilise presque depuis la nuit des temps rien que dans les funérailles. En médecine, on appellerait cela un placebo, effet qui fonctionne d’ailleurs contre toute raison (d’où son utilisation comme point de référence) ; ce placebo, je pense tout simplement que c’est la foi et la confiance.  Etudions maintenant ce principe que j’illustre par le Tarot parce qu’il est prouvé que le savoir illustré et schématisé est mieux intégré que le texte brut, le niveau ultime étant l’intégration du savoir par sa pratique consciente (nous verrons cela en conclusion de cet article).

La Dream Team en question

Reprenons le schéma du haut avec un peu plus de contexte :

L’équipe de choc ici est constituée des trois hommes au dessous : l’Empereur, le Bateleur et le Mat. Ces trois arcanes représentent les figures « réelles » du Tarot, des hommes comme vous et moi, ils font donc partie de vous comme vous le verrez. Du moins ils représentent des capacités qui existent en chaque être humain.

Au-dessus de ces trois hommes, il y a la Tempérance qui elle est une arcane plus allégorique, plus profonde du point de vue de l’être humain. Plus profonde dans le sens où elle représente ici un principe et une vertu, non pas une capacité prosaïque. C’est une capacité plus complexe qui mélange Raison, intuition, sensations, etc. Au-delà de son nom, une interprétation fréquente de cette carte tient au fluide qui relie les deux coupes. Ce fluide, je l’ai appelé le « Canal », mais le canal de quoi ? Nous le verrons. En tous cas, ce canal ne fait pas partie du groupe d’action, il est une sorte d’ange gardien, de modérateur, de lien entre ces trois parties. Il assure la cohésion harmonieuse et la synergie. D’où sa place plus haut dans le schéma.

Enfin, avant de commencer, je vais vous expliquer un principe crucial de l’imagerie du Tarot dans le cadre de cet article ; et ce principe est l’inclinaison des corps et du regard. Vous voyez notamment que l’Empereur regarde vers la gauche, gauche qui représente le passé mais (donc) plus largement aussi la richesse acquise, l’expérience, le savoir, etc. C’est ce que vous possédez pour agir. Le Mat au contraire est complètement tourné vers l’avenir (la droite donc), avenir qui est (comme nous le savons) l’inconnu. Ces deux cartes sont opposées, l’Empereur possède des richesses colossales, le Mat est dépouillé de tout, il n’a rien pour avancer. Au centre, le Bateleur est également intéressant. Son corps (agissant) est tourné vers l’avenir, son regard par contre vers le passé, la connaissance. Il regarde donc vers le passé pour composer avec l’avenir, cependant aucune de ces inclinaisons n’est vraiment totale. Nous allons voir ce que cela implique même si dans ce paragraphe je pense que vous avez déjà toutes les billes pour connecter les points entre eux.

Je passe ainsi à la présentation un peu plus détaillée de chacun et de leur persona concrète dans l’action.

L’Empereur – ou le stratège

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Comme je vous l’ai déjà indiqué, l’Empereur est complètement tourné vers le passé. Il contemple son empire et ses richesses, richesses qui sont la source de son pouvoir temporel. L’Empereur c’est aussi une personne assise sur son trône, qui a une vision globale, hors des détails. D’un point de vue plus allégorique, l’Empereur symbolise la Raison toute-puissante.

Mais qui sera cet Empereur dans votre vie ? Quand le convoquerez-vous ? A chaque fois que vous perdez de vue ce que vous avez accompli, trouvé, vécu et du motif que ces choses dessinent. L’Empereur voit, il est riche de ses enseignements et ne détourne pas le regard. En clair, convoquer l’Empereur (ce qui peut se faire très concrètement si vous avez un mentor) c’est faire le ménage dans son expérience pour en extraire votre empire, reconstruire votre confiance et déterminer les leviers à exploiter (des erreurs que vous avez répétées, des leçons que vous avez tirées, des réussites qui prouvent que pouvez le faire, des expériences qui vous constituent et vous dessinent, etc.).

Personnellement, je convoque l’Empereur quand je me sens perdu. Je fais alors un point sur mes objectifs, sur mes résolutions, etc. Typiquement, l’empereur c’est votre DG (ou encore votre premier ministre) qui s’assure la Vision du Président (le Monde établie dans  Une semaine pour reprendre confiance et foi en l’avenir. fonctionne. Dans la pratique concrète, c’est un point hebdomadaire. Ce point hebdomadaire :

  • définit les objectifs terminaux (vos objectifs de vie ou importants comme un changement de carrière), les révise légèrement éventuellement
  • structure l’expérience de la semaine et les évalue au regard de votre feuille de route, de vos valeurs, etc.
  • met en évidence les grandes révisions de trajectoire à réaliser en isolant ce qui fondamentalement vous freine
  • regarde les choses telles qu’elles sont, n’occulte pas des faits

En bref, l’Empereur rassemble vos richesses et synthétise la prochaine vision à moyen terme qui vous aidera à revenir (ou au contraire confirmer votre itinéraire) sur votre chemin de vie. Il établit vos stratégies.

Pris à un niveau plus instantané, c’est celui qui vous fait prendre du recul quand vous êtes en proie à l’agitation. Celui qui vous dit « mais attend une minute, calme toi et considère ce qui est en train de se passer ».

Le Bateleur – ou le tacticien

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Dans la société moderne, le Bateleur pourrait être aussi vu comme l’ingénieur ou encore le commandant dans une vision militaire. En entreprise, le terme (militaire) de tactique est d’ailleurs utilisé, désignant un niveau opérationnel de la stratégie. Le tacticien, c’est celui qui s’assure de la bonne exécution de la stratégie en s’adaptant à la réalité de terrain. Si par exemple le stratège préconisera une prise à revers des ennemis, profitant des montagnes environnantes, le tacticien sera là pour réviser l’itinéraire prescrit en cas d’éboulement ou de mouvement imprévu des ennemis. En clair, le tacticien est un peu le stratège de terrain, il s’appuie autant sur le savoir que sur l’action dans son caractère imprévisible. Pour vous, la tactique consiste à utiliser votre expérience récente pour ajuster votre parcours de la semaine.

Pour être encore plus précis, le Bateleur a deux fonctions principales :

  • utiliser les expériences et conclusions de la veille pour ajuster votre façon de faire
  • équilibre la charge en fonction des jours de down et de votre ressenti
  • le praticien avancé qui utilise ses capacités pour remplir de nouveaux objectifs proches de sa zone de confort (par exemple apprendre le Python si vous avez déjà une expertise du R ou préparer une ratatouille si vous savez déjà cuisiner des légumes)

Attention néanmoins, le Bateleur ne devrait pas réviser vos objectifs ; en clair, je ne vous conseille pas de revenir sur vos résolutions de la semaine (ou mois selon les cas, voire des périodes variables dans l’idéal car le signal que vous avez besoin de l’Empereur se fait toujours sentir). Je vous le dis car je le fais beaucoup et il ne faudrait pas : pour tirer des conclusions et corriger le tir, il est important de vraiment s’engager dans une voie. Il vaut mieux s’engager pleinement dans une expérience que de corriger sur la base d’un ou deux faits. Car on tombe alors dans le biais de confirmation, en sélectionnant les données qui nous arrange.

Dans une vision plus instantanée, il s’agit de cette manie que l’on a de se focaliser sur le négatif ou au contraire le positif qui confirme nos croyances.

Evidemment, en tant que manager opérationnel, le bateleur se doit d’être lucide et d’alerter l’Empereur en urgence si vous êtes engagé dans une voie que le terrain rejette complètement. Par exemple si vous pensez que vous promener nu au travail soit la solution pour faire diminuer votre timidité (peut-être mais vous vous doutez des conséquences terribles … :p) ou que coller les filles d’une façon proche de l’harcèlement vous aidera à diminuer votre peur de l’approche en séduction. Ces exemples sont caricaturaux mais illustrent ce fait : si vous ressentez que vous faites vraiment fausse route (au sens où cela devient dangereux pour vous ou pour les autres), arrêtez.

Pour revenir à la pratique du Bateleur, concrètement au niveau de la planification, c’est celui qui vous dira que demain vous devriez ralentir sur votre travail car hier vous étiez trop stressé pour être observateur ou autre (le superviseur) ou encore celui qui créera de nouveaux outils ou techniques sur lesquelles vous appuyer,  les choses qui semblent vous apporter beaucoup (l’ingénieur), ou enfin le joueur confirmé qui s’appuie sur son expérience dans l’action dont il a déjà une maîtrise relative (si par exemple vous êtes habitués à négocier, vous aborderez votre objectif du jour qui consiste à convaincre votre auditoire avec la richesse de cette capacité connexe). Au niveau instantané, c’est aussi celui qui utilise son savoir pour produire mieux. Par exemple si vous écrivez un SMS dans une quête d’une meilleure communication. Il est important de calculer, tout comme un joueur de tennis travaille la technique qui n’est pas spontanée mais vitale. S’il se concentre trop dessus, il est crispé, pas assez, il n’avance pas car l’innovation radicale est optimale quand elles est suivie d’une innovation incrémentale.

D’ailleurs, c’est un autre aspect qui me tient à cœur dans le Bateleur, c’est un innovateur qui s’approprie les outils (cf. son atelier) qui lui viennent du dehors. Ce qui m’a énormément aidé à développer une pensée efficace, notamment dans mes études, dans mon travail et dans mes stages, est d’utiliser des outils de domaines spécifiques à d’autres complètement différents. Mais aussi de relier ces outils en den nouveaux outils composites. Le Bateleur, c’est l’innovation incrémentale personnifié, capable aussi d’innovation radicale mais sur la base d’innovations existantes.

Mais qui est alors l’innovation radicale pure ? Notre Mat.

Le Mat – ou l’aventurier/l’éclaireur/le soldat

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Contrairement à ses camarades, le Mat a tendance a être vu de façon plus négative par les praticiens moyens, et c’est tout naturel (je l’ai perçu ainsi également) puisque le Mat fait peur. Pourquoi ? Parce que le Mat représente d’une certaine façon l’audace et l’aventure, des vertus qui sont assez proches de ce que représente la folie. La folie est en effet un terme relatif à une société pour décrire des gens en marge de la « normalité ». Ainsi, non seulement le Mat part à l’aventure sans rien pour le guider (comment pourrait-il sans expérience de la situation ?) si ce n’est son objectif lointain (son étoile du berger, son rêve, le territoire qu’il vise), mais en plus il explore des territoires inconnus et différents de ce qu’il a l’habitude de voir.

Votre première mission, si vous l’acceptez, sera ainsi d’essayer de positiver ce Mat. Ce petit gars est en effet un allié précieux et indispensable à votre parcours. Ce Mat, vous l’avez été la première fois où vous avez tenté de marcher, quitté pour la première fois vos parents ou encore essayé d’embrasser votre premier amour. Il vous a aidé, n’est-ce pas ? Alors embrassez le, couvrez le de gloire. Mais surtout essayez de conceptualiser positivement ce Mat. Si vous en avez encore toutefois peur, c’est normal, c’est la preuve que vous en avez parfaitement besoin. Car l’idée du Mat illustre un principe connu par tous les thérapeutes de la TCC : la confiance vient après l’action. On a tendance à vouloir être « prêt » pour agir mais dans bien des cas ce n’est pas possible. On ne peut pas se sentir « prêt » parce qu’on en sait pas ce qui nous attend.

Que faire de ce matériel d’observation dans une pratique concrète ? Comment transformer ce savoir en outil ? Eh bien, à chaque fois que tous les efforts de l’Empereur et du Bateleur ne comblent pas le vide, ne vous mène pas à la satisfaction ou ne vous y mènera probablement pas (votre intuition vous le dira), en clair si vous sentez que quelque chose ne va pas, c’est peut-être que vous avez négligé quelque chose ou que vous avez besoin d’un changement radical de schéma de pensée. En effet, le problème de l’innovation incrémentale poussée à l’excès, c’est de sombrer dans un tel niveau de perfectionnement qu’elle vous coince dans le détail et la micro-optimisation. En effet, si le Bateleur créé, il le fait avec ce qu’il connaît. Pour reprendre un image que je développerai dans un article futur, je colle un schéma qui parle plus que des lignes de texte :

Je ne suis pas entièrement satisfait de ce schéma qui devrait d’après moi être en 3D mais cette représentation suffit à comprendre que le bond dans l’inconnu est complètement différent du travail d’extension de sa zone de confort sur la base de l’existant. En effet, le travail du Bateleur, ou du joueur qui raffine sa technique repose sur le même schéma de pensée que celui de la zone de confort d’origine alors que le bond du Mat l’oblige à adopter de nouveaux modes de pensées. Et c’est pour cela que j’aurais préféré un schéma en 3D car Le Mat pose les bases d’une nouvelle zone de confort. Ainsi, en télescopant au niveau supérieur, ce bond dans l’inconnu est en fait aussi une forme d’innovation incrémentale en ce qu’elle repose tout de même sur un vécu. Si par exemple vous vous décidez à commencer à séduire les femmes/les hommes, vous vous appuierez quand même sur vos capacités relationnelles au sens large qui elles-mêmes reposent sur votre capacité à parler, etc. De même, lors de la recherche de votre premier emploi, votre expérience scolaire ne vous jettera pas non plus totalement dans l’inconnu (le Mat a quand même un baluchon sur le dos). Mais, du point de vue de votre schéma principal (votre Donjon), à votre conscience immédiate/moyen terme, c’est malgré tout un bon dans l’inconnu. Et cette nouvelle zone de confort croîtra aussi (sauf si bien sûr elle ne vous parle pas finalement) jusqu’à éventuellement rejoindre votre donjon.

Et dans la pratique immédiate ? Vous êtes le Mat quand vous vous assurez que votre énergie prenne de court votre Raison. Le Mat, agit non par parce qu’il est convaincu qu’il peut le faire et qu’il doit le faire mais en regardant vers le ciel (regardez bien) parce qu’il est poussé par une énergie ou une balise lointaine qu’il veut atteindre. Je suis le Mat quand je décide de doubler l’effort dans ma socialisation à l’aveugle. Je ne sais pas ce que cela va donner ni comment faire mais à chaque fois que je rencontre une personne j’improvise. Le Mat, c’est le soldat, celui qui avise dès qu’il voit l’ennemi et pas avant. Il n’est pas un tacticien ni un stratège, il réagit en fonction de ce qu’il voit. Certes il peut ainsi plus facilement se tromper ou échouer, mais ce qu’il fait est nouveau pour lui.

Enfin, pour apporter une dernière analogie, le Mat c’est un peu le Joker, cette carte que vous posez sur la table et qui n’a pas de nom, n’est pas totalement définie (regardez la carte, elle n’a pas de numéro, c’est un marcheur des marges). La carte que vous sortez dans l’inconnu ou en dernier recours, une carte superpuissante mais imprévisible.

Et tout le monde ensemble, parce qu’à plusieurs on est plus fort

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L’empire de Macédoine est l’illustration parfaite de ce triptyque, Philipe a eu la vision et créé une base surpuissante (l’Empereur et son empire), Alexandre s’est aventuré dans l’inconnu (le Mat). Dans le film, Olympias catalyse cette articulation en enjoignant Alexandre à saisir ses richesses pour en créer de nouvelles (le Bateleur), elle est d’ailleurs le dernier lien entre les deux époques et assure le sens au voyage (la Tempérance) [PS : désolé pour cette image kitschissime et pourtant je suis un fan absolu de ce film et de cette épopée en général]

En lisant ceci, vous allez penser que je suis quelque peu schizophrène mais oui – d’une certaine façon – vous êtes déjà une équipe à vous même. Rien que dans votre processus de décision, n’appelez vous pas votre Raison, vos sentiments et votre intuition pour être plus efficace ? Dans votre vie, n’avez-vous pas une petite voix dans votre tête (la vôtre) qui s’appelle la conscience qui régule vos actions, les jugeant et les modulant vous distinguant ainsi de la bête (et non de l’animal car l’animal est intelligent) ? De même, ces cartes du Tarot représentent plusieurs facettes de vous-mêmes, plusieurs capacités que vous allez utiliser comme une équipe.

J’ai moi-même longtemps fait l’erreur de vouloir trouver une seule carte comme guide, ou encore un seul type psychologique (MBTI, etc.) pour me tenir la main mais la réalité est que cette approche est suboptimale. Mais elle n’est pas seulement un peu moins bien, vraiment COMPLETEMENT inférieure. Une équipe de dix « Mat » serait-elle plus efficace que ces trois gars réunis ? La réponse est non et nous allons voir comment convoquer cette Dream Team en synergie.

Le Mat, c’est l’éclaireur que l’Empereur envoie suite au signal d’alarme levé par le Bateleur, celui qui va lever un blocage total qui bloque vos projets. Comment l’Empereur sait-il qu’il faut envoyer le Mat en reconnaissance ? Quand ce que fait le Bateleur est « bien » mais que malgré tout vous n’êtes pas satisfait. Car au fond c’est de cela qu’il s’agit, et non pas de la réussite « objective ». Par exemple, hier je me suis rendu compte que malgré mes efforts je vivotais dans un bourbier autour de ma zone de confort. Et j’ai noté cette leçon : trop opérer dans la zone périphérique fait converger inévitablement vers sa zone de confort et conduit donc au vide intérieur. Si votre rêve demande un bond dans l’inconnu et que vous le savez car quand vous y pensez vous êtes apaisé, alors allez-y. Pour être plus explicite, malgré une belle avancée dans un projet innovant et des contacts accrus avec les autres, je me sentais toujours mal à l’aise et insatisfait voire triste. Pourquoi ? Car – et c’est difficile à exprimer par des mots – au fond j’étais « coincé » dans ces relations. Je les vivais dans le contrôle. Meilleurs ou pas, ces contacts n’étaient pas « moi ». Et alors j’ai poussé, toute la journée j’ai improvisé et focalisé toute mon énergie vers mon rêve. En gros, la leçon du Mat c’est :

la meilleure façon de vivre votre rêve, c’est d’y sauter à pieds joints

L’approche du Bateleur elle est plutôt de méthodiquement mettre en place les pièces nécessaires à votre objectif. Le Mat commence à courir, le Bateleur ajuste sa foulée.

Le Bateleur est votre superviseur, votre coach. Il s’assure que vous faites bien son travail et s’appuie sur ce qu’il a déjà construit pour faire grandir votre édifice. Il est finalement une version journalière de l’Empereur. Dans l’action, il est l’ingénieur envoyé par l’Empereur pour construire sur la première conquête du Mat. Là encore, il est important de rester sur le Mat et ne pas trop rapidement se jeter dans les bras du Bateleur. Le Mat doit amasser du savoir, de l’expérience qui sera le matériel du Bateleur qui lui-même préparera les données agrégées pour l’Empereur. Je vous livre là une autre vision du problème : une vision savoir qui se résume dans cette maxime :

« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » – Rabelais

La source du pouvoir est la connaissance, ou l’expérience qui est un terme aussi bien moteur qu’intellectuel. Et pour que cette science mène à quelque chose, il faut en avoir assez. Il vous faut assez d’action pour tirer des conclusions. Et je vous le dis tout simplement car je fais très souvent l’erreur de tout de suite revenir à l’intellectualisation et au jugement alors que je n’ai pas assez d’informations pour le faire. Si par exemple – comme maintenant – je me jette dans un inconnu en termes de socialisation (ce soir, c’est la première fois que je me suis excusé auprès de mon père – vous avez bien lu, je ne l’avais jamais fait après une colère/pique ou du moins je ne m’en souviens pas), je ne peux pas le faire en étant dans le calcul. Ou du moins pas dans l’action, le Bateleur se contente d’observer et de tirer des conclusions non définitives. Il ne va pas chercher à optimiser la longueur de foulée d’un débutant en athlétisme ou le carving d’un primo-skieur.

Pour revenir à la citation, que je n’ai pour l’instant pas vraiment éclairée, il s’agit ici d’un constat reconnu : l’apprentissage le plus efficace est la mise en pratique de la théorie. Ainsi, la science que vous amassez doit être à votre esprit lorsque vous agissez, vous devez être conscient de sa forme empirique. Et c’est pour cela que j’ai commencé mon post [Réalisation de soi] – Série sur la confiance en soi, le burnout et l’unité du moi, Introduction sur une diatribe contre le suivi aveugle de méthodes et conseils – souvent efficaces mais ce n’est pas la question – sans processus connexe d’intégration. Agir intelligemment et toujours plus efficacement, c’est s’approprier les outils et être conscient de leur valeur dynamique. Par exemple, j’ai parlé avec le Mat de ce processus qui fait que l’énergie dépasse la Raison, eh bien c’est un ressenti qui est typiquement la conscience du savoir. Je ressens concrètement ce moment où l’impulsion dépasse le cerveau.

Enfin, je m’égare, passons maintenant à la carte que j’ai oublié jusqu’à maintenant : la Tempérance.

La Tempérance – Le « Canal » de votre existence

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Je ne sais pas trop comment décrire le niveau auquel cette carte opère, dans une entreprise on parlerait d’une division transverse, enfin pas tout à fait….je dirais plutôt une division opérationnelle transversale. Si je devais prendre un schéma 3D, la Tempérance « traverserait » les trois autres cartes si on al regardait de dessus mais sans vraiment les toucher dans une vision 3D, elle serait au-dessus d’elles. En clair, elle les relierait. Et c’est pourquoi j’ai donne à cette carte le rôle de Canal ici.

En fait, dans une vision orientale, la Tempérance est en quelque sorte l’harmonie au sens abstrait mais très concret dans sa vision pratique. C’est le canal qui relie et aligne passé présent et futur. C’est aussi le canal qui vous connecte au monde. Pour prendre une image plus concrète, un trajet sur une carte nécessite de connaître votre point de départ, votre point d’arrivée et votre position actuelle. Mais pour que le chemin prenne forme, pour que vous le voyez, vous devez connecter ces points. C’est ce que fait la Tempérance.

En pratique, vous faites appel à cette carte quand vous doutez. Rappelez-vous le passé, votre parcours, vos joies , voyez vos actions présentes et votre futur rêvé/ambitionné. Vérifiez, visionnez à quel point ce parcours est cohérent. La Tempérance n’est donc pas l’Empereur, c’est vraiment l’agent de communication, la ligne qui relie points. Notez que cette conception est compatible avec la définition directe de la tempérance, pour connecter les points vous devez vous calmer, modérer le flux pour réparer son cours, lui assurer une nouvelle fluidité et un nouvel alignement. Dans une vision instantanée d’ailleurs, cette arcane se matérialise en une prise de recul qui n’a pas pour visée l’action (action au sens avancer vers un futur défini) mais le rétablissement du canal d’énergie, de l’harmonie. En clair, souvenez-vous en même-temps pourquoi vous êtes là et comment où vous êtes peut vous emmener là où vous voulez aller. Car si vous oubliez un de ces éléments, vous êtes par définition perdu (imaginons que vous savez avoir marché tout droit vers l’Est mais avez oublié par où vous avez commencé, comment vous repèrerez-vous sur une carte ? Vous aurez une infinité de trajets à étudier).

Résumé opérationnel

Je vous quitte sur ce résumé opérationnel :

  • Convoquez l’Empereur pour vous rappeler vos objectifs de vie ou à long terme, pour extraire de votre expérience votre besoin fondamental pour avancer
  • Convoquez le Bateleur quand vous avez besoin de synthétiser vos compétences en une action réfléchie, pour superviser la mise en place de votre programme journalier, pour raffiner vos outils
  • Convoquez le Mat quand vous sentez que « quelque chose cloche » et pour se jeter à pieds joints directement dans votre rêve afin de développer de nouveaux schémas de pensée quand tous vos efforts raisonnés et contrôlez échouent à vous satisfaire (le Mat, c’est votre Joker). Le Mat c’est aussi celui qui essaie des méthodes non conventionnelles pour avancer, par exemple comment aurais-je pu me douter qu’une seule phrase d’une petite chanson de variété aurait provoqué la production d’un tel article et l’atteinte d’un nouveau niveau de conscience dans mon objectif de vie ?
  • Ne perdez jamais le Canal, rappelez-vous toujours pourquoi vous faites ce que vous faites et comment ce que vous faites peut vous mener à votre objectif

Et surtout j’insiste sur ce Mat qui a souvent mauvaise presse, les deux autres étant plus reconnus, convoquer le Mat c’est prendre de l’avance sur son rêve en le vivant directement en doublant l’effort conscient. Le Mat en pratique, c’est doubler l’effort sans se poser de questions. Je trouve que je suis coincé dans la conversation ? Je me force à parler sans même savoir ce que je vais dire. Et ce faisant, je peux voir ce qui fait que je n’ai pas encore atteint de rêve. Ces trois cartes, c’est une équipe.

Ces trois cartes, c’est une méthode de travail et aussi une science consciente. Car une méthode est riche si elle est consciemment vécue tout le long du processus d’apprentissage jusque dans l’action.

Allez donc, appropriez-vous ce contenu qui est lui-même d’une certaine façon une synthèse de beaucoup de pratique consciente de nombreux autres contenus que je pourrais même pas tous citer tant il y en a. La richesse vient du changement de perspective autant que de l’information elle-même. Osez avancer, tout ce que vous faites est une opportunité. Une opportunité d’aller plus loin si vous allez dans la bonne direction, de vous rediriger si vous vous êtes trompés.

A la prochaine donc !

 

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Une semaine pour reprendre confiance en soi et en l’avenir – Et après ? (Partie 1 – Récit personnel et matériel)

Il y a une semaine jour pour jour, suite à une prise de conscience de mon enlisement dans une fin de cycle que j’avais du mal à fermer, je décidai de me lancer dans une semaine complète de reconstruction personnelle et de reprise de confiance en moi-même ainsi que dans l’avenir. L’objectif concret de ce travail était d’aboutir à des objectifs de vie, à une image claire de soi, à une paix retrouvée, etc.

Mais voilà…le problème c’est que cette fameuse semaine se déroulait dans un cocon, loin des tracas, du stress, avec un temps complet dédié à soi. Ainsi, comme je l’avais pressenti, le retour à sa propre réalité a été compliqué. Comment garder le cap alors que vous retrouvez tout votre environnement qui vous ramène à vos automatismes et soucis ? LE quitter ? En dernier recours, comprenez bien que la fuite ne solutionnera pas vos problèmes à moins que vous soyez vraiment en position de le faire. Votre ancien environnement était aussi pénible pour lui-même que pour la façon que vous avez eu de le vivre. En clair, en attendant éventuellement de trouver mieux, il va falloir essayer de vivre avec et – j’irais même plus loin – de l’utiliser comme levier pour avancer. Ici, je m’avance ; commençons d’abord par écouter mon récit.

Mon retour à la réalité

Avant de passer à mon retour d’expérience, je vais vous présenter les bases de ma méthode pour reprendre.

Un travail organisé…

Pour réaliser l’encadrement de mon travail, j’ai eu recours à plusieurs objets. Tous ces objets concernent l’écriture qui est fondamentale. Fondamentale pour ne pas s’égarer et fondamentale pour s’affirmer.

  • Le carnet-agenda qui permet une écriture libre pour la journée

Ce carnet est une sorte de journal de bord qui permet de suivre ses journées et écrire ses impressions. J’ai un stylo bleu pour le texte normal et un stylo rouge pour les leçons et principes importants.

  • Le carnet de notes vierge

Ce carnet complète l’autre et offre davantage de place, les autres pages saturant potentiellement vite.

  • Un portfolio contenant mes documents produits à la fin de la fameuse semaine

A relire et à se remémorer à chaque fois que l’on doute ou que l’on se perd.

  • Le bloc-notes de poche

Très utile pour tenir une liste de choses à faire et ainsi augmenter facilement son sentiment d’efficacité.

  • Et enfin, l’arme secrète, le calendrier de table

Il permet de se fixer des objectifs, des défis, des choses à faire, etc. Pour ma part, je me suis même fixé de petits défis avec argent à la clé. J’ai récolté 10 euros à la fin de la semaine en ayant réussi le super-bonus yoyo dans l’open-space. Un point très important : servez-vous de la face arrière pour noter les points positifs de la journée et les négatifs ainsi que vos succès. Ils vous aideront à vous souvenir du chemin parcouru, ce qui est I-N-D-I-S-P-E-N-S-A-B-L-E pour garder la foi.

C’est beaucoup trop ? Probablement. Ou plutôt oui et non. Je n’ai pas la réponse, en tous cas ce ne sont pas les outils le problème mais l’utilisation que l’on en fait comme nous allons le voir…

…mais qui déborde, forcément

Comme vous allez le voir, bien que ma semaine ait été un nouveau levier et qu’elle ait été très riche, elle m’a progressivement ramené à de mauvais habitudes. Le point positif : grâce au travail précédent, c’est quand même différent. Enormément différent mais il faut rester conscient. Je commence…

A mon arrivée au travail, j’ai été surpris de me voir si différent, détaché, presque conquérant. D’être qui subit, je suis passé à un homme en position de contractuel. En clair, je percevais mon environnement comme un objet neutre, que je pouvais maîtriser et exploiter. De même, mes rapports avec mes collègues – proches ou lointains – étaient beaucoup plus chaleureux. J’ai aussi été très performant sur mon projet de reconversion professionnelle en finissant mon CV en sus de postuler, etc.

Ca y-est, tout était fini ? Avec une fin heureuse et pérenne ?  Bien sûr que non. La vérité est que j’avais eu tout le temps de me préparer à ce retour et 7 ou 8 heures par jour c’est plus long que l’on croit.

Le deuxième jour ainsi, la gestion a été plus difficile. J’ai tenu ma méthode mais j’ai fait l’erreur de trop ajouter de choses…et à la fois pas assez ! Je m’explique : j’ai ajouté des petites choses comme les défis journaliers ou des papiers de mon texte sur le mec cool (cf. jour 2) qui me donnaient chacun une phrase dont je tirais un papier par jour aléatoirement pour l’exploiter. Et j’ai fait cela en ayant eu une première nuit courte (coucher tard, réveil très tôt pour l’infirmière. A ce stade, j’aurais pu déjà abandonner mais je me suis rappelé que chaque « échec » est un levier. J’ai corrigé le tir en me rendant compte que je ne pourrais pas simplement « ne rien faire » au travail en attendant le soir. Si je subissais mon travail, il ne m’apporterait rien tout en me noyant. Je me suis donc lancé dans un grand projet que j’ai tenu les jours suivants.

A ce stade, vous comprenez sans doute ce qui va se passer. Voyant que je me « noyais » (et malgré une première bonne réaction qui a été de bien dormir), j’ai commencé à m’agiter. Le point positif est que j’en étais conscient et que je me suis dit autant éprouver les idées pour voir ce qu’elles donnent. Le point négatif est que cela m’a ramené à mes vieux schémas desquels il a fallu sortir ce soir.

J’ai donc fini par m’éparpiller et lâcher quelque peu. Enfin…je n’ai quand même jamais lâché ma méthode. Ceci dit, j’ai oublié les bonnes résolutions et conservé un effort un peu « déshumanisé ». En clair : les efforts et les résultats étaient là, mais en même temps je me dirigeais vers une pente dangereuse que je vais décortiquer dans la suite.

Et après ?

Mais avant, je vais terminer sur une note plus optimiste. Cette agitation, elle est normale. Je ne m’attendais – et vous ne vous attendiez probablement pas – à garder le même rythme alors que vos conditions de vie (d’une semaine totalement libre à un retour au travail 7 à 8 heures par jour) ont drastiquement changé. La question n’est pas de savoir si cette semaine a été bonne ou pas en soi, en fait elle n’est ni bonne ni mauvaise. Elle vous a satisfait ou pas, mais en tous cas elle demande de relativiser et de réencadrer.

Dans mon cas, j’ai été tenté de me dire « ok tu ne t’en sortiras pas, tu vois que tu t’essouffles… » mais d’un autre côté je me suis rendu compte qu’en réalité j’avais sous-estimé un blocage particulier qui en fait était le nœud gordien. Je me suis même rendu compte du trésor que représentait cette semaine. Non seulement j’avais quand même tenu et fait – ce même si mes instructions se noyaient dans des égarements – mais en plus j’avais grâce à cela la possibilité de recadrer mon effort, de réajuster tout en revenant sur le chemin (n’oubliez jamais : chaque réalité peut être vue sous différentes perspectives ; sans appeler à la complaisance, il vous appartient de transformer un discours subi en des paroles motrices et constructives).

Et c’est cela que vous devez retenir à la fin : ne jamais perdre de vue ni l’objectif, ni le passé car il est très facile de se focaliser sur le négatif récent que sur les jours précédents. C’est ce qui s’appelle un biais cognitif. Et c’est de ce schéma qui va falloir sortir, ce qu’on ne pourra faire qu’en le court-circuitant en sautant à pied joint dans un point plus éloigné de sa zone de confort.

Je reviendrai dessus demain avec une nouvelle approche et synthèse imagée par trois cartes du Tarot qui m’est apparue dans un flash de conscience sur la méthode générale d’action. Nous verrons aussi demain comment exploiter cette maxime : « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Car au fond, le moyen le plus efficace d’intégrer un savoir est de le pratiquer.

Une semaine pour reprendre confiance en soi et en l’avenir – Jour 5 Synthèse et motivation

Voici donc la fin du voyage, le dernier jalon de cette semaine que je quitte avec nostalgie et presque une tristesse. J’ai presque envie de pleurer et c’est normal, car après tout j’ai remué la merde, MA merde (:p). A ce stade, vous devez sans doute être fatigués, et c’est normal, vous n’avez fait que poser les bases d’un nouveau départ. C’est ensuite l’expérience de la vie et le suivi de votre nouveau départ qui fera le travail de transformation. L’objectif de cette semaine était de faire un point sur votre parcours afin d'(éventuellement clore) un chapitre de vie et repartir confiant sur votre nouvelle voie, sur votre nouvel élan.

Attention donc à ne pas mettre tous vos œufs dans le même panier, ce n’est pas parce que cette cure n’a pas eu un effet magique et immédiat qu’elle était inutile. Il faudra fréquemment faire le point et vous remémorer les éléments que vous avez mis en place pour ne surtout pas que cette situation se reproduise.

Car chaque jour est un nouveau départ, ce qui est à la fois une des forces de la vie mais aussi son plus terrible poison : se remémorer le pourquoi et le comment sont indispensables.

Et comme je vous l’ai dit, les petits principes sont des locomotives, le détail de ce qui les a engendré peut maintenant dormir dans le passé. Comme dans Le Labyrinthe, vous êtes sortis du « Bloc », lieu sécurisant avec son clan et ses habitudes, mais où les horizons sont fermés.

Le but de la session d’aujourd’hui est de clore le chapitre et de produire les documents qui vous permettrons de toujours vous rappeler ce que vous avez tiré de cette semaine. C

Avant de commencer, je rappelle le plan :

  • J1 (lundi) : image du Monde, passé, présent, avenir, ma mission et mes objectifs
  • J2 (mardi) : relations sociales
  • J3 (mercredi) : le travail, carrière
  • J4 (jeudi) : bien-être et réenchantement
  • J5 (vendredi) : synthèse, remotivation et finalisation du tableau

Les objectifs d’aujourd’hui :

  • La finalisation de l’image du Monde, ou comment mon parcours a fait de moi « la personne forte, sage et plus expérimentée que je suis maintenant »
  • La production de documents pour vous souvenir et transformer votre vie vers un nouvel horizon qui – je le souhaite – est plus clair désormais

Le programme d’aujourd’hui est assez court mais il va falloir faire du travail de dactylo.

I – Finalisation de l’image du monde – « Comment mon parcours a fait de moi la personne forte, sage et plus expérimentée que je suis maintenant »

1) Rétrospective du parcours de la semaine

Il est important de retourner aux origines, au début de cette semaine. Où en étiez-vous alors et où avez-vous abouti ? Remémorez-vous  (l’écrit est alors très utile) les phases et leçons importantes de votre semaine. Vos problématiques ont-elles été réglées ? Peut-être pas, les miennes non plus. Mais la différence c’est que j’ai répondu à mes soucis d’hier et listé un certain nombre de principes (que j’ai écrits en rouge dans mes écrits) qui me permettront – je l’espère – d’aborder la période avec de nouveaux outils et une nouvelel approche.

Par exemple, moi, je me rappelle que j’avais commencé la semaine avec du micro-management de tous mes problèmes, maintenant j’ai appris à prendre du recul et relativiser, à me placer comme présent dans mon environnement.

Clôturez cette période, proprement.

2) L’image du Monde

Reprenez littéralement le titre :

« Comment mon parcours a fait de moi la personne forte, sage et plus expérimentée que je suis maintenant »

En vous remémorant tout ce que vous avez écrit, vos qualités, vos forces, clôturez cette période et essayez de basculer votre perspective du verre à moitié vide au verre à moitié plein. Jusqu’ici, nous avions abordé le passé comme un problème, en tout cas le passé récent (le passé ancien étant un allié). Mais ce n’est pas vrai et pour cette première raison : ce passé vous a emmené ici.

Si vous voulez de l’inspiration, vous pouvez suivre par exemple cette anaphore : « Plus fort[e] parce que… ». Visualisez votre parcours, réconciliez le passé, le présent et le futur. En quoi ce présent est la suite logique de votre passé et finalement une étape nécessaire, en quoi il aidera votre futur ? Par exemple, plutôt que de voir mon état actuel comme un échec, je l’ai noté comme une période d’indécision qui montre bien la complétude de mon parcours. J’ai relativisé en me rappelant que ma situation est davantage due à une conjecture qu’une absence d’efforts de ma part. Je me suis rappelé toutes mes réussites, mes gloires.

Notez le, finissez par « Bravo ! ». C’est votre premier document.

II – Documents pour le souvenir, pour vous accompagner dans votre nouvelle étape (et votre nouveau combat)

Comme je vous l’ai dit, une semaine ne peut pas avoir un effet « magique ». Elle l’a eu  réalité mais pas à ce point là de tout transformer et de vous apporter le bonheur. Sinon, vous ne seriez pas là à vous livrer à cette grande semaine. Quelques heures sur un coin de table auraient suffi.

Il est donc important de produire du matériel efficace et synthétique. Utilisez les SmartArt si vous utilisez Word (ou équivalent), le centrage et les façons de mettre en avant. Vos plaquettes doivent être efficaces, coupés là où il faut.

Ajoutez ou retirez les documents qui sont pertinents pour vous. Voici les miens :

  • L’image du Monde – Complétude et réussite

Vous l’avez déjà écrit dans le paragraphe précédent. N’oubliez pas la mise en page, elle compte. Essayez de le faire tenir sur une page.

  • Memento principes et conseils

Ce feuillet maximum recto/verso est un guide général pour votre quotidien.

Notez les axes principaux de vigilance qui étaient vos axes primitifs, sur un SmartArt. les miens : 1) Retrouver mon unité 2) Combattre le stress et l’anxiété 3) Réparer mon cerveau.

Ensuite les quatre principes fondamentaux en SmartArt hiérarchisé TITRE – Détail : 1) Focalisation et effort – Faire à plein, dans le présent pour ne pas confirmer une mauvaise image de soi 2) Augmenter l’effort, pas l’objectif – Faire le mieux possible plutôt que d’étirer dans le cycle infernal de la compensation 3) Ne pas remplir l’espace – Si on est perdu, se recentrer 4) Le « Moi » surplombe les objets – Les objets sont des constantes sur lesquels je m’appuie avec pertinence et sert selon les modalités émises. ; Le moi est toujours le même, jamais aliéné par les objets qu’il traverse.

L’objectif final, une phrase. Le mien : « Le bonheur d’oser, de prendre les choses en mains avec assurance »

Mon Ikigai, mon moteur et talent principal (déterminé au jour 1).

Enfin, les principes et leçons à ne pas oublier en bullet point voire images. Ils sont issus de tous vos travaux, par exemple chez moi « Maintenir ses relations, ne pas les fermer », « L’agitation ne comble pas le vide », « ne pas laisser l’avenir se brouiller », etc.

  • Memento thématique – si besoin (moi : relations sociales)

Il porte sur votre thématique principale. C’est une fiche similaire à la précédente.

  • BONUS – Pourquoi tu es cool X

Si vous aviez réalisé ce travail en jour 2, notez le. Il se rédige de a façon suivante : portrait du mec cool avec anaphores « Un mec cool, c’est … » puis de la phrase « Ce mec cool, c’est moi, ce qui que je serai »+[ce que vous voulez]. Une page si possible, tout le texte centré.

  • Mes réussites – Quand j’ai réalisé l’impossible

Listez vos plus grandes réussites que vous croyez initialement impossibles. Et a chaque item, introduisez en gras, au milieu et bien mis en avant : « Je l’ai fait ». En bas, j’ai noté « Si tu crois que tu n’en es pas capable, relis ces mots, ils sauront te rappeler que tu peux le faire ! ».

  • Ma vision du futur

Celui-ci est manuscrit. Vous posez les bases du futur, du « vous ». Vous écrivez un serment (que vous suivrez).

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Voilà, c’est tout !

Ou non, ajoutez également à votre quotidien des petites chose spositives. Pas trop, sinon vous serez surmenés. Par exemple, moi, j’ai ajouté un exercice trouvé dans le livret My Serenity délivré gratuitement à Val Thorens (co-écrit par un médecin) : écrire tous les jours les points positifs de ma journée, ses points négatifs et mes (éventuels) petits succès. Ensuite soulignez les points positifs, que vous essaierez de rendre plus nombreux, les plus importants (trois par exemple) et essayez d’y penser avant de dormir. Tous les jours.

J’espère que ce travail vous aura aidé. Sinon, il faudra suivre une autre voie.

Et n’oubliez jamais que le bonheur se trouve dans le présent, ce sont les expériences qui le feront, aucun travail de ce genre. Ces travaux, ce seront des terreaux pour sortir d’une impasse ou retrouver la foi.

Bonne chance, vous pouvez y arriver. Ne regardez plus en arrière, maintenant, c’est la terre brulée.

 

 

Une semaine pour reprendre confiance en soi et en l’avenir – Jour 4 Bien-être et réenchantement

Je poste ce message en retard, en fait nous sommes déjà le jour 5 que j’ai commencé hier et qui au fond n’est pas si dense que les autres pour la simple et bonne raison que la journée d’hier induisait certaines modalités m’empêchant de venir sur ce forum (entre autres : pas d’accès aux ordinateurs et j’ai même retiré la carte SIM de mon smartphone pour la mettre dans mon Nokia 3310). De plus, la journée d’hier a été assez intense émotionnellement à cause de ma décision de changer de poste qui m’avait plus affecté que je le pensais. D’où d’ailleurs ce changement subtil de titre pour le jour 4. Je n’étais pas allé assez loin, j’étais toujours triste. En fait non, je le suis devenu entre le jour 3 et le jour 4 : il restait des choses à exorciser.

Avant d’aller plus en avant, je rappelle le programme :

  • J1 (lundi) : image du Monde, passé, présent, avenir, ma mission et mes objectifs
  • J2 (mardi) : relations sociales
  • J3 (mercredi) : le travail, carrière
  • J4 (jeudi) : bien-être et réenchantement
  • J5 (vendredi) : synthèse, remotivation et finalisation du tableau

ainsi que les objectifs du jour tels que je les ai posé ce fameux jour :

  • Comment réenchanter ma vie ? Pourquoi suis-je triste ?
  • Comment améliorer mon bien-être ?

J’ajoute enfin une chose que j’ai incorporée dans mon programme depuis mardi mais que j’ai oublié de communiquer. Chaque jour, je m’autorise une récompense. Le deuxième jour, c’était un jeu vidéo ; mercredi, un film avec mon père ; jeudi (aujourd’hui), un bon repas ; demain, des cartes Magic. Il est important de se féliciter pour le travail bien fait ! Et puis une « friandise » fait toujours son effet pour se motiver au niveau animal.

Notes préliminaires sur les modalités de ce jour

Pour commencer, il est important de comprendre que le vécu de cette journée doit d’une certaine façon s’harmoniser avec son thème. C’est d’ailleurs pourquoi je l’ai placée à cette position, au jour 4. Après plusieurs jours très intellectualisées et rigoureuses, il s’agissait de placer un jour qui permettrait de récolter les pots cassés et de ramener de la sérénité.

Bien sûr, tout dépend du vécu de votre semaine. Pour ma part, elle a été faite de hauts et de bas, les hauts étant liés à l’acceptation et à l’intégration du changement aussi bien qu’à la reprise de confiance liée à ce grand ménage ; les bas ayant pour origine le « choc » des prises de conscience et des décisions.

Ensuite, certaines mesures doivent être prises : pas d’écrans (sauf éventuellement un peu de télé  à la pause si vous en avez besoin) et pas d’activité de remplissage. Vous êtes face à vous et (éventuellement, si vous le jugez nécessaires), vous faites les choses lentement et dans le bien-être.

Enfin, tout ce que j’ai dit aboutit à une autre manière d’aborder le monde : vous laisser guider par vos énergies et votre spontanéité. Pour ma part, ma journée ne s’est pas du tout déroulée comme je l’avais imaginé. Il y a même eu deux évènements et trouvailles inattendues liées à mes activités.

La première, un livre extrêmement salvateur alors même que je cherchais avec un doux sourire ironique des ouvrages de réenchantement  : « La méthode Ikigai ». Je parle de sourire ironique parce que je déteste ce genre de livres marketés dans un style « zen » et autres conneries mais en ouvrant le livre j’ai vu qu’il était en fait un ouvrage très bien conçu avec de vrais outils qui sont surtout présentés avec les bons mots pour vraiment retrouver du sens (et c’est important, car les ouvrages austères un peu trop rigoureux ou – au contraire – les boulgi boulga spiritualistes qui ne mènent nulle part apportent respectivement trop cette impression d’être un « malade » en cure ou trop de confusion). Ce livre a été le livre dont j’avais besoin pour combler ce vide et comprendre surtout que ce vide que je ressentais était lié à une chose très humaine : l’absence de perspective du futur. Le fait qu’il ait été rédigé par un ingénieur (ce que je suis) et un littéraire (ce que j’aurais pu être) m’a aussi beaucoup plu. Je ne vous conseille néanmoins pas ce livre de manière universelle, à mon avis le « bon » livre est le livre qui vous parle et dont vous avez besoin dans sa forme comme dans son fond. Notez tout de même que malgré son titre sans doute choisi pour mieux se vendre, son contenu n’est pas l’outil présenté le premier jour qui prend à tout casser une dizaine de pages à la fin.

La seconde a été un film qui m’a beaucoup fait relativiser et ressentir une « nouvelle » part de moi : My Beautiful Boy. Il est d’ailleurs intéressant de voir à quel point l’exploration sans attentes particulière peut amener sur votre route ce genre de matériel sans que vous ne l’ayez cherché. Pour tout vous dire, je m’étais rendu au cinéma sans film particulier en tête, juste La Mule que je devais voir avec un ami qui n’était pas disponible. J’ai donc choisi ce film sur son titre, le reste m’attirant guère et ne sachant pas trop à quoi m’attendre. En l’occurrence, je ne pensais pas voir un film si terrible et déchirant. Je vous laisse voir de quoi il en retourne mais au cours du film le fils dont il est question déclare avoir eu recours à la drogue pour « combler son vide (intérieur) » (the hole, le trou). Outre le fait de voir que vous n’êtes pas tout seul, vous pouvez vous féliciter de mener le programme que vous menez avec moi si vous avez décidé d’appliquer cette méthode plutôt que de céder à la facilité. Et surtout à essayer de voir au delà de vous même, car souvent les adeptes du développement personnel ont tendance à se renfermer sur leur situation et leur « bien » en oubliant les conséquences qu’ils peuvent avoir sur les autres.

Résumé de la journée – Axes de parcours

Vous avez bien lu, il n’est pas question pour moi de vous livrer une méthode ici. De deux choses l’une, ce serait malhonnête. J’ai de nombreuses qualités mais ma gestion du bien-être et du réenchantement est loin d’être ma spécialité.  Au contraire, c’est comme si vous demandiez à un drogué de vous aider à vous sortir de la came.

Ensuite, comme je l’ai dit, cette journée est la vôtre. Je ne peux pour ma part que vous indiquer en quoi elle diffère des autres via mon expérience et des quelques chapitres que j’ai lu du livre cité plus haut.

Sa différence majeure tient au périmètre d’action, plutôt au plan sur lequel elle porte. Si toutes les journées précédentes avaient pour rôle de vous recadrer, celle-ci a pour mission de vous « remplir ». Ainsi, la question est : au-delà même de ce que vous avez identifié et visé, qu’est-ce qui fait que vous vous sentez étranger à vous-même, triste, vide ? Il n’est plus question du personnage que vous-êtes mais de son anima. Cette différence peut paraître subtil mais il est important que vous cherchiez à la comprendre.

1) La piscine du lavement

Je suis un peu embarrassé de cet aveu, mais je vous le dois et je me le dois en tant que personne qui assume, de plus le dédain est presque selon moi de la lâcheté, un autre matériau m’a beaucoup aidé dans la matinée. En effet, dans La villa des cœurs brisés (W9), Loana se livre à un exercice prescrit par sa coach qui consiste à traverser une piscine pour se « laver » de toutes les choses dont elle ne veut plus. La scène, assez bouleversante, a beaucoup fait écho en moi. Elle déclare notamment « ne plus vouloir être ce qu’on attend d’elle », « ne plus vouloir souffrir » ou encore « être aimée pour ce qu’elle est ». L’entendre dire qu’elle ne s’attendait pas à dire tout cela m’a fait me rendre compte de la pertinence de cet exercice qu’on pourrait penser un peu « naïf » mais qui au final est très efficace. Je l’ai pratiqué sur mon canapé (sans piscine évidemment :p) et j’ai également été très étonné de ce qui est sorti. j’ai fini par me dire que j’avais « perdu ma maison » et en fait je me suis rendu compte que j’accusais le coup de cette décision « rationnelle » de changer de travail et que je devais faire le deuil de cette partie.

2) L’importance des coupures

Suite à cet exercice, plutôt que de me jeter sur ma feuille pour solutionner le problème, je suis parti au centre commercial m’acheter des lacets et un livre que j’avais identifié. Au final, je suis reparti sans lacets et un autre livre que prévu, mais surtout avec une autre perspective sur le problème que je n’avais pas vue.

La leçon ? Il est important de suivre ces énergies. Quand vous en avez « beaucoup » fait, il est important de laisser les choses décanter. Après cela, je me suis fait la remarque, en voyant tous ces gens dehors, que je quittais une bulle mais que je retrouvais tout le Monde. Tout ce monde m’était à nouveau ouvert.

En revenant chez moi, j’ai alors brûlé mon papier « Entreprise XXX – 201x-2018 » et tiré un trait sur ceci. Après cela, je me sentais déjà du côté d’une autre barrière. J’avais vraiment passé le cap.

3) Humanité et futur

Entre autres choses, je me suis aussi rendu compte qu’au fond, même s’il est tentant de se dire que son cas est « spécial », je suis un humain comme les autres. Ainsi, les bonnes vieilles recette comme : s’occuper, trouver des activités, appeler un ami sont de vrais remèdes au blues voire à la dépression.

Ensuite, que vivre pour quelque chose était important. Je passe ainsi sur le livre cité plus haut (« La méthode Ikigai »). Il est important de ramener du rêve et un point lointain dans le futur. Si vos projets « raisonnables » ne vous motivent pas, prenez en de plus ambitieux. Et engagez-vous pleinement dans eux.

La méthode est la vôtre mais le livre préconise de se prescrire au moins un objectif « impossible » et une passion à maitriser à très long terme. Et c’était une réalité que j’avais oubliée : si je ressens ce vide, c’est que le futur s’est effacé.

Conclusion

Je ne sais pas si cet article vous sera d’un grand secours, cette journée étant assez particulière et personnelle. La seule chose à ne pas oublier et pourquoi vous êtes là. Rappelez-vous constamment les objectifs notés plus hauts :

  • Comment réenchanter ma vie ? Pourquoi suis-je triste ?
  • Comment améliorer mon bien-être ?

Je suis passé sur la seconde mais je l’ai traité dans ma journée. Notamment en notant une habitude néfaste à remplacer en 21 jours.

Pour ma part, j’ai aussi retenu deux leçons :

  • Le mépris des sources « bas de gamme » est au fond l’expression d’une certaine peur et ne permet en aucun cas de progresser. Pratiquez toujours l’ouverture d’esprit et l’approche empirique : essayez, vous ne risquez qu’une chose, d’être surpris !
  • Les bonnes vieilles recettes les plus simples sont souvent les meilleurs, surtout quand vous vous noyez dans la sur intellectualisation

Voilà, maintenant vous êtes devant la dernière ligne droite. A « demain » !

Une semaine pour reprendre confiance en soi et en l’avenir – Jour 3 Le travail

Sujet difficile que celui d’aujourd’hui, ayant pleinement identifié les jours précédents ma capacité à synthétiser la connaissance et remonter à la racine du problème pour ensuite en tirer un faisceau de solutions qui demeure relativement large, trop dans un monde qui demande que les plans de carrière soient parfaitement définis. L’objectif de cette journée était donc très fort.

Je rappelle en premier lieu note position dans le programme :

  • J1 (lundi) : image du Monde, passé, présent, avenir, ma mission et mes objectifs
  • J2 (mardi) : relations sociales
  • J3 (mercredi) : le travail, carrière
  • J4 (jeudi) : bien-être et réenchantement
  • J5 (vendredi) : synthèse, remotivation et finalisation du tableau

Vous constaterez que j’ai modifié le quatrième item en « bien-être et réenchantèlent » plutôt qu’en « bien-être et administratif ». J’en parlerai demain !

Quoi qu’il en soit, ce troisième jour s’est articulé autour de deux questions :

  • Comment mieux vivre mon travail ? Comment me positionner par rapport à lui ?
  • Plan de carrière – où aller et comment ?

La première question procède d’un constat simple : bien que le travail puisse être lieu d’épanouissement et de passion et bien que l’objectif terminal soit qu’il s’harmonie avec le reste de sa vie, il reste néanmoins un impondérable permanent de la vie. A moins bien sûr d’être riche à millions, le travail est nécessaire pour survivre. Mieux vaut donc apprendre à bien le vivre, même quand il ne me plaît plus ! Ensuite, après avoir considéré cette posture réactive, il s’agit quand même de faire évoluer sa carrière dans le bon sens pour servir nos objectifs de vie.

Le point le plus délicat de ce jour sera de trouver absolument un objectif précis de carrière. Vous ne devez pas sortir sans poste précis. Sinon vous serez toujours dans le flou et donc dans la détresse.

Ceci étant dit, nous pouvons commencer à discuter du sujet !

I – Comment mieux vivre mon travail – Comment me positionner par rapport à lui ?

1) Relativiser – Les points positifs de mon poste

Avant toute chose, je pense qu’il est important de vous demander pourquoi vous êtes ici. Si vous êtes ici, c’est que votre carrière – du moins votre poste actuel – ne vous convient plus. Mais, en vous rappelant cette réalité que votre travail est nécessaire à votre survie, et puisque pour l’instant vous ne pouvez pas y faire grand chose, commencez par lister les points positifs de votre travail. Mais attention, les points positifs qui sont des leviers pour votre épanouissement et/ou votre avenir. Par exemple, dans mon cas :

  • Les gens me font confiance : bien sûr, je dois réaliser des tâches et il arrive que l’on m’impose une méthode, mais globalement je suis libre de mes choix et on me laisse gérer mon temps entre projets annexes et principaux.
  • J’y ai de bonnes relations : je ne sais pas si certaines sont vraiment désintéressées ou pas, mais le fait est que je suis ni bousculé, ni embêté. Mes relations sont chaleureuses avec un certain nombre de personnes.

Celles-ci sont des leviers, des points importants pour mon épanouissement. Par contre, le fait que le travail soit proche de chez moi ou que la paie soit correcte vu mon expérience n’est pas une vraie aliénation. Du moins pour moi, cela ne rentre pas dans ma vision de l’existence. En clair : gardez l’essentiel.

2) Se convaincre qu’on veut vraiment changer – Les freins graves à votre projet de vie

Ensuite, comme le positif ne vient jamais seul, demandez-vous ce qui par contre représente un frein notable. Là encore, évitez de vous perdre dans des détails insignifiants du genre « les bureaux sont moches ». Gardez l’essentiel, notamment en regard de votre développement de carrière et de votre épanouissement au regard du travail fait le premier jour sur l’Ikigai. Pour moi :

  • La rémunération est limite – surtout, il n’y a aucune prime donc rien de motivant
  • La mort du métier de Data Scientist, qui du reste ne m’intéresse plus
  • Des perspectives sombres pour mon poste : superviseurs opportunistes, plus de recherche, évolution négative

Servez-vous de cet inventaire pour comprendre que vous n’avez pas à faire plus que de jouer le rôle de prestataire dans votre entreprise. En d’autres termes, d’augmenter l’effort mais pas l’objectif.

Mais attendez, vous devez vous demander si vous avez bien lu ! Je viens de vous dire de lister des points négatifs pour vous convaincre que vous voulez changer tout en vous disant d’augmenter l’effort. N’est-ce pas contradictoire ? Non.

3) Se détacher n’est pas « démissionner » au sens propre comme figuré – Le travail comme objet du moi

Vous rappelez-vous cette idée que le travail est un objet du moi et que le moi surplombe les objets ? Eh bien votre travail n’est pas vous, il n’est donc pas une métrique de votre existence. Au contraire, le travail pèse comme une richesse dans votre existence : en clair, il ne contraint pas vos objectifs, il les sert.

Il est important de comprendre que vous devez changer de perspective.

L’espace libre de votre travail est un lieu d’épanouissement et de développement de votre objectif de vie. Par contre, votre lien au travail est un devoir. Vous être un prestataire.

La première raison donc d’augmenter l’effort est que votre travail est un espace d’opportunité pour développer votre objectif et vous épanouir.

Deuxièmement, il est important de prendre la mesure de son rôle de prestataire en gardant le goût de l’effort. Changer de travail n’aura pas un effet miracle, il ne vous réhabituera pas comme par magie à bien faire votre travail. Ainsi, paradoxalement, même si vous n’aimez pas votre travail, il est important de bien le faire. Car en le faisant bien, en y mettant suffisamment d’effort, vous gardez confiance en vous et en votre capacité à partir sereinement car vous être capable et reconnu comme tel. En sus, bien faire votre travail vous libèrera l’esprit et vous permettra donc de réserver plus d’énergie à votre vraie voie. Par contre, comme vous ne jouez pas votre vie au travail, n’augmentez pas l’objectif. Le seul objectif à augmenter, c’est votre objectif de vie si vous le jugez pertinent. Pas l’objectif que vous fixe votre poste et même si vous avez un poste à responsabilité. Faites mieux, efficacement, mais pas plus. Vos horizons sont bouchés, ne jetez pas votre énergie dans le vide !

4) Solutions au quotidien pour mieux vivre mon travail

Cette étape est assez personnelle. Pour tout vous dire, la mienne ne ressemble pas à grand chose mais voici ce que j’en retiens :

  • bien faire son travail en augmentant l’effort pour y reprendre goût et réaffirmer votre compétence
  • ne pas augmenter l’objectif car vous n’y gagnerez rien, vous y perdrez
  • vous êtes un prestataire/un collaborateur et les autres jouent le même rôle ==> ne pas en vouloir aux autres, ne pas faire d’affaires personnelles
  • avoir confiance en votre position, toujours agir comme légitime
  • notez les quatre principes fondamentaux (non remplissage – focalisation – augmente l’effort pas l’objectif – le moi surplombe les objets)  sur une feuille et remémorez vous les régulièrement
  • vous êtes toujours vous au travail, pas un demi-être réduit à son poste
  • cultiver la foi en l’avenir

Maintenant que vous êtes armés pour mieux vivre votre poste actuel, vous pouvez songer à la suite de votre carrière ! Evidemment, ces points resteront vrais dans le futur aussi. Vous n’augmenterez l’objectif que lorsqu’il faudra faire vos preuves !

II – Plan de carrière – Où aller et comment ?

1) Le point de départ – le travail du jour 1, votre Ikigai

Je vous le dis : vous avez déjà prémâché le travail de cette partie le premier jour en réalisant votre analyse Ikigai et sa méthode de recoupement. Dans mon cas, j’avais noté :

Etre capable d’éclairer le monde, leur apporter les moyens et l’analyse au dessus des tracas du quotidien pour comprendre le besoin fondamental.

Reprenez donc le fruit de la synthèse de la partie I et utilisez le comme point de départ. Si votre analyse a changé depuis suite aux travaux menés, recommencez. Quoi qu’il en soit, il est inutile de partir d’autre chose. Pourquoi ? Parce que le bon objectif de carrière concilie tous les points de l’Ikigai. Bien sûr, comme je vous l’ai dit, une carrière ne peut résumer votre existence et ne peut suffire à votre épanouissement. Néanmoins, il vaut mieux viser l’harmonie de carrière que la compartimentation de votre vie. On entend souvent en effet qu’il faudrait « séparer sa vie professionnelle de sa vie personnelle ». Mais avez-vous vraiment deux vies ? Non, vous êtes la même personne à des endroits différents. Vous n’avez pas les mêmes objectifs et devoirs, mais vous êtes bien la même personne avec les mêmes objectifs de vie, ils ne disparaissent pas comme par magie ! L’harmonie de la vie est donc le véritable objectif. Les compromis viendront avec l’expression concrète, pas avant !

A partir de cela, et selon votre expérience, vous pouvez déjà lister des postes associés. Ne vous bridez pas, même si ces postes n’existent pas, nommez les et décrivez les si nécessaires. Dans mon cas, voilà ce qui m’est venu en tête :

  • analyste des organisations
  • responsable des processus
  • directeur de la stratégie
  • consultant opérationnel

Le plus dur est maintenant à venir. Il va falloir aboutir à un poste réel qui vous guide vers ce job « idéal ». Commençons d’abord par lister vos qualités et vos défauts. Vos défauts devront être discutés et mis en perspective. En sont-ils vraiment dans le monde du travail et dans le poste que vous visez ? Je vous aide…

2) Vos qualités et freins pour ce projet

Dans mon cas, mes trois qualités principales sont : 1) d’être capable d’identifier le besoin fondamental 2) de fédérer autour d’une idée forte 3) d’argumenter et de communiquer, je suis un excellent interprète du besoin métier

Mes trois freins principaux (je précise que je ne me suis pas limité à trois, c’est venu comme ça, ne vous limitez pas non plus mais gardez l’essentiel !) :

  •  une difficulté à transformer une idée en plan d’action

Vrai problème ou pas ? Dans une certaine mesure, oui. Ce poste n’a pas à proposer des changements concrets dans le détail mais être capable de communiquer une feuille de route

Etc. Pour chaque frein, demandez vous honnêtement si c’est un problème. Vous aurez ici des axes de progression.

3) Déterminez un projet professionnel clair – Un poste concret

Maintenant que tout ceci est dit, il va falloir chercher quel poste vous allez viser. Faites le en gardant à l’idée que vous avez déjà un bagage.

Je vas vous aider.

Commencez par formuler votre demande sans filtre ni conformisme aux postes existants. Dans mon cas :

Responsable de la qualité de service aux opérationnels. Collecter les besoins transverses et les généraliser, les synthétiser en besoins fondamentaux que l’ensemble de la chaîne IT est capable de gérer d’un point de vue fonctionnel

Questionnez-vous alors sur la viabilité de votre projet. Pouvez-vous l’atteindre directement ? Est-ce un poste qui existe ? Cherchez sur internet. Dans mon cas, il n’existe pas. Ou du moins il est beaucoup trop avancé pour moi à mon stade actuel. C’est un poste d’urbaniste fonctionnel voire de directeur IT.

La question qui suit est donc, comment compléter mon métier actuel pour évoluer vers cet objectif ? Si vous n’avez aucun lien, la mauvaise nouvelle (et la bonne !) est que vous allez devoir soit changer de poste en interne dans la voie qui vous intéressent soit reprendre vos études  ! J’espère donc que vous avez fait el bon choix au départ. Il est néanmoins possible de changer de métier avec des compétences déjà acquises et les diplômes qui vont bien… Bien sûr, si vous voulez passer d’historien à programmeur, il faudra sacrément de volonté pour convaincre ou une formation. Mais si comme moi, vous avez déterminé votre prochaine étape : consultant en organisation, il est possible d’argumenter. J’ai les diplômes qui vont et ma position implique de travailler sur les problématiques métier de ma branche. En travaillant votre CV, en mettant en avant des choses différemment et en argumentant, ce genre de transitions est possible !

Au niveau des synergie, ce poste m’apportera une légitimité dans la capacité de synthèse des besoins transversaux tandis que mon premier poste se chargera de justifier ma connaissance des systèmes informatiques et de la data. C’est bien le rôle de l’urbaniste : faire la passerelle entre les besoin transversaux et le système.

Comment faire maintenant ? Elaborez un plan d’action très succinct

4) Comment faire ? – Votre plan d’action

Contentez vous de lister les actions à mener. Pas besoin de dater pour l’instant, contentez vous de noter et promettez vous de le faire. Ce n’est pas aujourd’hui que vous allez le réaliser 🙂

Dans mon cas :

  • Me renseigner sur le job
  • Préparer un argumentaire
  • Tenir un journal dédié
  • Modifier mon CV
  • Rafraîchir mes connaissances de cours

Donnez vous une date, en quelle année voulez-vous que ça se réalise ? Pour ma part, cette année !

Puis parlez en, à votre copine/votre copain, votre chez même si vous pensez qu’il peut l’entendre. Dans mon cas, je sais qu’il me dira qu’effectivement les opportunités sont bouchées.

C’est fini, vous savez où aller. Mais avant de partir, vous êtes à ce stade presque paralysé par la peur. On va finir par se rebooster et se rappeler une bonne résolution !

III – BONUS – Mieux vivre sont travail BIS, par une prise de confiance en moi

Rappelez-vous ici en quoi vous êtes parfaitement légitime à votre poste. Expliquez le. Vous l’êtes, vous êtes un collaborateur et vous êtes payé pour votre travail parce que vous en avez les compétences. vous pouvez changer par ce que les avez aussi.

Expliquez en quoi vous méritez de mieux vivre votre travail.

Puis synthétisez l’ensemble, rappelez-vous pourquoi vous devez quitter votre emploi ou votre poste pour un autre, pourquoi vous devez retrouver le goût de l’effort et surtout pourquoi vous devez cultiver votre foi en l’avenir. Pourquoi enfin votre analyse est juste, parce que personne n’est plus à même de juger ce qui ets bon pour vous que vous.

Comment voulez-vous prendre votre mesure dans votre emploi actuel et dans le futur ? Dans mon cas :

  • Vivre mon rôle de pédagogue
  • Evangéliser ma pratique
  • Améliorer la qualité de mes rapports

Le moi surplombe les objets, ne l’oubliez pas !

A demain donc pour réenchanter votre vie car le travail n’est pas votre vie.

Une semaine pour reprendre confiance en soi et en l’avenir – Jour 2 Relations sociales

Je m’aperçois qu’au train actuel, ma série « une semaine pour reprendre confiance en soi et en l’avenir » risque de former un article vraiment très gros, et ce même si le premier jour était évidemment le plus dense compte tenu des enjeux. Je choisis donc de diviser mon article en jours.

Avant toute entrée en matière du sujet du jour, je vous présente mon nouveau plan de la semaine qui découle tout simplement des axes établis en J0 et en J1 :

  • J1 (lundi) : image du Monde, passé, présent, avenir, ma mission et mes objectifs
  • J2 (mardi) : relations sociales
  • J3 (mercredi) : le travail, carrière
  • J4 (jeudi) : bien-être et administration, harmonie
  • J5 (vendredi) : synthèse, remotivation et finalisation du tableau

Suite à ce que j’ai dit le premier jour, j’ai identifié un grand axe de développement prioritaire : les relations sociales. Pourquoi ? Pour mener ma mission à bien, mais pas seulement évidemment…  Allons y !

J2 (Mardi 5 février 2019) – Les relations sociales

J’ai en fait abordé le thème de cette journée dans la nuit qui a suivi l' »atelier » à proprement parler. En train de regarder la série 13 Reasons Why, notamment sa saison 2, je me suis laissé aller à une espèce d’expérience. Comme le héros Clay, je me suis mis à parler à une fille qui a « récemment » (un an en fait…) été l’objet de mes pensées et d’une malencontreuse aventure ratée avant même d’avoir commencé. Sans rentrer dans les détails, comme l’héroïne Hannah, je me sentais seul, ce qui m’a poussé à me plonger dans un jeu de séduction sur lequel je me suis brûlé les ailes. Rien de bien grave ou de bien méchant pour les deux parties, je vous rassure, mais beaucoup pour moi qui à cette époque jouais beaucoup de choses sur ce genre de relations, étant perdu dans ma vie (d’où cette « semaine pour reprendre confiance »). Cette expérience était un peu « bizarre » dans le sens où j’ai recopié un artifice de mise en scène d’une série dans mes pensées. Et aussi étrange que cela puisse paraître, cela m’a grandement aidé à exorciser mes démons et à me sentir mieux. De fait, quand je commençais à écrire sur ce sujet avant de dormir, pour introduire, je sentais presque des larmes ! Plus là ! J’ai fait la même chose avec une lettre mentale à une fille avec qui ça s’est très mal passé, suite à une relation longue distance. J »ai coupé les ponts avec elle mentalement et me suis rendu compte qu’elle n’avait pas fait preuve d’humanité.

Le lendemain, je me sentais mieux. J’ai d’ailleurs démarré assez tard cette séance, à 15 H plus précisément mais je ne regrette rien puisque ce temps était nécessaire. Et puis, discuter sur des forums n’est-il pas un exercice ? J’ai également discuté avec mon infirmière qui a été très surprise d’apprendre que je n’étais pas un lycéen mais un homme de 28 ans. Là encore, j’ai constaté les bienfaits du donnant/donnant, en faisant de tous petits efforts dans sa vie sociale, juste un peu, on amène de grands changements….

Passons à la méthode proprement dite. Si comme moi vous vous intéressez à ce sujet, il se peut et il est probable que vous entreteniez des griefs amoureux ou amicaux. Dans mon cas, il y en avait deux. Appelons ces filles Clémentine et Prune pour rester dans les couleurs guillerettes du printemps en cet hiver douloureux.

1) Exorciser ses démons (dans mon cas « 1) Mes deux démons -Clémentine et Prune »)

Commencez donc par exorciser vos griefs. Les miens étaient amoureux mais sociaux au sens larges, les vôtres peuvent être n’importe quoi. En général, vous connaissez ces griefs, les plus importants. Pas celui contre Thomas qui ne vous a pas dit bonjour hier mais une grande aventure (de votre point de vue) qui a mal tourné : votre grande amitié avec Laeticia, votre rupture avec vos parents, etc.

Exorcisez, littéralement. Ecrivez une lettre directement, du moins un texte (pas besoin de formalisme). Parlez à l’image « Clémentine, je t’en veux. Oui plutôt, je me suis rendu compte de ce que tu représentais. En réalité, tu ne mérites pas vraiment tous cas tracas… […] », notez ensuite ce que vous voulez exorciser sur un papier et brûlez le. Dans mon cas, j’ai brûlé « Clémentine » et « Aventure Prune 2017 ».  Je n’ai pas brûlé « Prune » parce qu’elle n’a pas vraiment fait partie de ma vie et elle fait partie de mon environnement, c’est un grief périodique, ensuite je m’en fous. Je ne juge pas, je ne sais pas. Par contre, je me débarrasse de Clémentine, je tourne la page.

Après cet exorcisme, je me suis senti beaucoup mieux. Je sentais que je passais de la réactivité à la proactivité. (j’ai lu cela quelque part sur un autre sujet et c’était très juste, désolé pour la source je n’ai pas très envie de faire l’effort de la retrouver et puis seul ce passage comptait dans mon cas).

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Après cet exorcisme, je me suis posé et je me suis demandé maintenant comment améliorer mes relations sociales. Mais surtout comment identifier et régler mon « problème ». Je me suis alors rendu compte qu’il y avait deux versants des relations sociales… :

  • Le regard que l’on porte – Sur soi, sur les autres, sur la communication/les relations en elles-même
  • La communication à proprement parler – Les techniques, codes, etc.

…et que dans mon cas le problème venait du premier item. Et d’ailleurs c’est vraiment le premier item qui est fondamental. Parce que j’avais – et vous peut-être – mis trop d’enjeux dans les relations sociales à force d’être jugé par mes parents, par les professeurs. Chaque situation était un combat.

2) Le regard – sur moi, sur les autres, sur la socialisation en elle-même

En effet, la communication est la plupart du temps un fluide naturel qui coule entre les êtres, qui émanent des énergies qui les traversent. Je parle à untel parce qu’une énergie m’y pousse, je m’investis car une énergie m’y pousse.

De ce point de vue, commencez par vous demander où vous vous situez par rapport à cela. Est-ce que la « timidité » comme « maladie » est l’unique origine de votre sentiment d’inaptitude ? Dans mon cas, je me suis rendu compte que si je ne poussait pas très loin les relations, c’est que je n’en avais pas l’énergie. Comment faire la différence entre une timidité seule et une absence d’énergie de volonté ? Si vous avez l’énergie tout en étant timide, vous imaginez comment vous seriez ami avec X, à quelle soirée vous iriez. Vous avez envie mais n’osez pas. Dans mon cas, je n’y pense même pas ! Je prends mes relations comme elles viennent. J’imagine parler, oui, mais dans mes énergies propres.

On arrive alors à la prochaine question

a) Pourquoi je communique ?

Demandez-vous quelles raisons personnelles vous poussent à communiquer. Dans mon cas :

  • la nécessité : obtenir des informations, faire valoir mes droits, acheter, etc.
  • le partage d’idées : échanger sur un livre, un concept, confronter une vision pour la faire grandir
  • le secours : aider une personne qui galère, est perdue, ne sait pas faire, subit
  • l’attention : mettre en lumière une personne, la faire se sentir bien

Ces quatre items étant à double sens (en théorie, après on peu moins donner et plus recevoir ou inversement selon les cas).

En tous cas, voilà pourquoi je communique. J’ai ensuite un peu brainstormé. Par exemple sur l’attention, je me suis rendu compte qu’en donnant de l’attention, un peu, on en recevait en retour. Donc plutôt que d’attendre, je devrais déjà donner. Je le faisais, mais peu ou hors de mon énergie authentique. Si j’éclaire, l’autre sera éclairé et je serai éclairé en retour. Je me suis souvenu d’une fille en soirée et d’une interaction magique à ce propos.

Je me suis dit aussi « et tu ne séduis pas ? ». Eh bien non, je ne séduis pas par la communication mais par les gestes, par le regard, physiquement. L’autre partie de la séduction étant finalement une harmonie d’âmes qui rentrait dans les autres catégories. On se plaît parce que l’on se séduit physiquement mais aussi par la personne, les secours, l’attention.

Renversons maintenant la question pour déterminer en QUOI vous seriez inapte socialement. Pour quelles raisons vous ne communiqueriez pas ?

b) Pourquoi je communique pas ?

Dans mon cas :

  • pour me sentir soutenu : je n’en ai pas besoin, vraiment, la meilleure manière de m’aider est de me laisser vers vers toi poser une question « comment faire ? »)
  • pour remplir l’espace : je n’aime pas parler pour parler, je ne dédaigne pas ce besoin/ce goût mais ce n’est pas mon cas
  • pour m’affirmer : quand je parle, je suis détaché de mon discours. Mes valeurs sont dedans mais je ne jette pas mon égo dans mon texte. Et d’ailleurs je ne te juge pas non plus toi. Pour m’affirmer, pour sentir ma valeur, je juge mes actes et leur valeur.

Discutez un peu de cela, éventuellement cherchez à vous demander comment vous comblez ces besoins.

c) Mon regard sur les autres

N’oubliez pas le sujet principal : les relations sociales et votre aptitude/sentiment d’inaptitude dans ce domaine. Comment voyez-vous les personnes et qui explique vos penchants sociaux ?

Dans mon cas, je me suis rendu compte qu’une personne était pour moi un ensemble de discussions passées (pas très loin, je suis rarement attaché au passé) et une atmosphère/une idée qu’elles représentent. Il n’y a pas forcément chez moi un attachement « émotionnel » à X ou Y et je n’éprouve pas le besoin de revenir vers quelqu’un, de former un groupe sécurisant.

Cela ne veut pas dire que je n’ai pas de rapports réguliers et que je n’en veux pas, mais mon aspiration est plutôt de connaître et vivre un camaïeu de personnes/d’expériences sociales. Je me vois plutôt dans un mode de socialisation de papillonage mais sans l’hyper-socialisation que l’on attache en général à ce terme. C’est plus un mode de socialisation que son intensité, un papillon qui butine peu mais qui butine et ne se fixe pas.

Demandez-vous ensuite si vous avez raison, s’il n’existe pas un compromis. Comment gérer cette différence qui vous fait un peu mal visiblement ? Dans mon cas, je me suis fait la promesse d’au moins maintenir mes relations de gens qui viennent vers moi. Plutôt que de fermer par peur d’attentes d’investissement, au moins faire l’effort d’au moins maintenir (si ce n’est un peu améliorer). Bien sûr de gens avec qui j’ai envie de parler, mais ne surtout pas fermer. J’ai souvent fermé et donc fait péricliter des relations cordiales voire chaleureuses par fermeture progressive. Parce que j’étais persuadé que les gens voulaient absolument que vous rejoigniez un groupe, que passé un certain investissement il fallait « être de la bande » ou être rejeté.

d) Mon regard sur la socialisation

Ce point est un peu lié au point précédent et en est l’aboutissement. Confrontez ce que vous croyez émaner des personnes tierces à la réalité.

Dans mon cas, je me suis dit que je n’avais pas tout à fait tort vu ce que j’avais observé. Les gens sont souvent en groupe, se désintéressent de ce qui vient du dehors. Mais était-ce vrai ? Et même si c’était vrai, est-ce que cela veut dire qu’il n’y a pas de place pour les outsiders et qu’ils étaient rejetés ?

Dans mon cas, je me suis dit humblement que je n’avais pas assez d’expérience pour répondre. Une expérience positive seulement de vrai papillonage social mais aussi une ségrégation au collège du fait de mon rejet du modèle du « grand groupe collé ».

Quelle est ma résolution ? Demander. Que pensez-vous des « papillons sociaux » ? Des gens qui viennent périodiquement vous parler et passent de groupe en groupe sans se fixer ? Des « sociaux solitaires » ? J’ai lu de certains que c’était des narcissiques, je ne me sens pas l’être. Je vois juste de la valeur chez tous, pourquoi se fermer dans son groupe, sa cellule ?

e) Mon regard sur moi – Légitimité sociale, suis-je inapte ?

Le sujet était délicat chez moi. Il doit aussi l’être chez vous. Là encore, vous pouvez exorciser. Pour ma part, j’ai exorcisé le « ne sois pas autiste », « tu es autiste ». Et je me suis juré de ne plus jamais me laisser dire cela et de défendre ma vision.

Comme pour le monde, jugez-vous honnêtement. Dans mon cas, je sais communiquer, pas sur le plan émotionnel mais je le sais. Même si à chaque fois je me sens un petit enfant illégitime. Mais j’ai exorcisé, je n’ai rien à prouver, mon énergie est la seule légitimité de mes paroles.

Certes ce qui demande de la proactivité c’est d’initier un dialogue, mais là encore cela part d’une énergie. Remotivez-vous, évaluez objectivement, exorcisez.

3) La communication – Objectifs de socialisation

Comme je vous l’ai déjà dit, je pense que le plus important est le regard sur les choses. A moins que ce point soit déjà à peu près comblé.

Mais si vous en êtes là, il est probable que non. Or, je me suis dit que je n’allais pas commencer à m’imposer des choses alors que je n’ai pas commencé ! Je sais communiquer comme un être humain, inutile de me demander quelle longueur doit faire ma foulée si je débute le jogging.

Je me suis donc posé quelques bottes et missions notamment en lien avec la partie sur le « regard » et mes quatre principes :

  • la focalisation : rester dans la situation, pas la fuir mentalement
  • maintenir au moins les relations (qui sont positives pour moi)  : faire l’ffort au moins de ne pas fermer et de garder la « flamme » avec les gens qui viennent vers moi
  • me regarder dans le miroir régulièrement : pour restaure mon estime de moi, jouer avec moi
  • combattre l’idée d' »autisme social » : auprès des autres et auprès de moi
  • me remémorer mes quatre raisons de socialiser : et les assumer, les utiliser comme justification/motivation si besoin
  • éprouver mon modèle de socialisation : non prioritaire, commencer par demander
  • écouter ses énergies : suivre ses énergies dans les relations plutôt que des impératifs
  • lister et gardes mes petites techniques : tout le monde en a, il n’y a pas de honte à ça. Observer, etc.
  • m’occuper mon bien-être : mais ce sera le sujet du jour 4 (jeudi) 😉

Le dernier point est important car je me suis rendu compte que le bien-être au sens physique jouait aussi sur ses énergies donc sur ses relations.

4) Atelier BONUS – Pourquoi tu es cool Ansoud ?

J’ai ajouté in extremis ce sujet (j’allais arrêter là) suite à une réflexion hier très rapide. Je me suis dit qu’au fond je ne me sentais jamasi vraiment assez cool. En tous cas je l’avais senti avant mais plus avant.

Comment faire alors ? Se dire en quoi on était cool.

Je suis vraiment désolé pour l’auteur de ce post en anglais que je ne retrouve plus (Quora ?) suite à une demande d’un jeune asiatique américain mais voici sa méthode :

  1. Dire ce que pour vous est un mec cool
  2. Imaginer ce que le pire mec (selon vous) pourrait penser ce qu’est un mec cool

J’ai fiat les deux en un.

Je garde le texte ne entier pour moi (pas pour vous cacher mes sentiments masi parce qu’il est 19H15 et que je fatigue :p ) mais je me suis comparé à ce tableau. Et j’avais déjà ces traits, pas tous mais c’est la personne que je peux devenir et que je suis quand j’ai confiance en moi. Un mec qui voit la valeur partout, qui ne se prend pas la tête avec sa petite vie de merde et ses petits repères. Une personne qui est au dessus de ses petits tracas, qui n’est pas cantonné à son groupe, etc.

C’était un dernier coup de boost. Vous êtes cool ou vous allez le devenir, l’opinion de la « coolitude » standard importe peu. Vous êtes cool car vous êtes ce que vous pensez être « cool ».

A demain pour le sujet sur le travail !

Epilogue

Je suis sortir dehors ensuite et je me suis bien senti avec les gens, je les ai vus. J’avais peur d’eux, je les voyais comme des gens, des êtres ouverts, qui vivaient leur vie. Plus besoin de forcer, plus besoin de fuir…

Une semaine pour reprendre confiance et foi en l’avenir


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J0 (Dimanche 3 février 2019) – Préliminaires

En parallèle de ma série plus théorique sur le développement personnel et l’estime de soi, je démarre également ce journal plus personnel qui décrira le contenu de ma semaine intensive de reprise de confiance en moi, de reconstruction et de reprise de foi en l’avenir.

L’objectif de cette  seconde partie est de partager avec vous mon avancée, mes sources et la méthode que j’emploierai, méthode qui se définira au fil des jours et qui n’est absolument pas entièrement cadrée pour l’heure. Cette publication a aussi pour rôle pour moi de servir d’engagement public qui est un moyen efficace de tenir ses résolutions.

Contrairement ce que j’ai fait les jours précédents, cette semaine ne sera pas marquée par du micro-management et de l’observation méticuleuse. Non, l’objectif de cette semaine est de plus haut niveau, au sens qu’elle cherche à établir des bases beaucoup plus globales et de grande envergure dans le temps. C’est un travail stratégique et non tactique stricto censu.

La méthode est plus incisive, il s’agit de bien appuyer sur l’accélérateur, d’être dynamique et de concentrer toute son énergie à la résolution de ses questions. Pousser au maximum chaque question jusqu’à obtenir une réponse satisfaisante. Le questionnement lancinant est une méthode magique pour cela, comme un interrogatoire musclé dirigé vers soi (sans la violence bien sûr :p).

Voici mon plan initial :

  • J1 – Reconstruction du moi, image globale  et performance

Objectifs :

  1. Arriver à la finalisation de l’image harmonieuse du Monde, faire l’inventaire de mes forces, de mes aspirations, de mes réussites mais aussi de mes tendances en devenir
  2. Aboutir à une liste de points précis que je souhaite développer et comment je souhaite le faire
  3. Pistes pour améliorer mon état de forme au quotidien
  • Autres jours – questionnements et axes

Atelier travail :

Qu’apporter dans ma vie pour que je me sente mieux au travail ?

Développer un plan d’action, une vision du futur ? En ai-je ?

Faire la part des choses et évaluer ma situation objectivement.

Comment appliquer cette idée du « moi surplombant les objets » concrètement i.e. comment je traite mon travail comme un objet que je dois gérer et non une contrainte qui fait partie de moi ? Quelles limites je me fixe ?

Quelles sont mes attentes à court terme ?

Atelier administratif/vie quotidienne :

Quelles contraintes me dérangent dans ma vie matérielle ?

Comment améliorer mon hygiène personnelle et mon organisation pour aller mieux ?

Qu’est ce que je désire comme changement concret de long terme…à court terme ? (mariage ? déménagement ? etc.)

  • Fil conducteur (image du Monde)

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Mes expériences fondatrices (Passé) – Ma substance (Présent) – Mes aspirations, objectifs et rêves (Futur)

Cette image sera comblée.

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En avant !

J1 (Lundi 4 février 2019) – L’image du Monde

Cette journée a été intense à bien des égards. Il a fallu vraiment creuser, remettre en cause les affirmations et reformuler. C’est là que j’ai ressenti encore une fois l’empire des mots, une même chose (en apparence…) énoncée d’une telle façon peut emmener sur une piste totalement différente. Poser les bons mots, c’est se mener soi-même là exactement où l’on veut aller.

En guise de préliminaires, je ne saurais que vous conseiller deux choses :

  • ne faites aucune concession avec vous-même, exigez de vous une réponse qui vous satisfasse vous même : que le « vous » qui répond vous satisfasse « vous » qui posez les questions. N’hésitez pas à mener un interrogatoire « musclé » (au sens figuré bien entendu…sauf si vous estimez qu’une bonne gifle soit nécessaire comme dans une émission bien connue de grand frère :p)
  • ne soyez pas timide avec vous-même, personne ne vous entend sauf vous-même. Inutile de mentir, de chercher à faire bonne impression, de prendre des gants. Dites les choses crûment. Pas en cédant au simpliste mais au lucide

L’organisation de votre atelier ne doit pas être trop stricte. Il est inutile de fixer de vrais horaires, les horaires sont une indication. Si quelque chose vient, suivez le même si vous étiez en pause. Ce qui compte c’est d’atteindre l’objectif (et uniquement l’objectif, pas plus, pas moins) que vous vous êtes fixés. Plus tôt c’est fait, mieux c’est. Suivez votre énergie, quand vous commencez à parler, c’est difficile de commencer mais ensuite vous verrez que les choses coulent comme un torrent.

Comme je vous l’ai dit, voici mes objectifs du jour :

  1. Arriver à la finalisation de l’image harmonieuse du Monde, faire l’inventaire de mes forces, de mes aspirations, de mes réussites mais aussi de mes tendances en devenir
  2. Aboutir à une liste de points précis que je souhaite développer et comment je souhaite le faire
  3. Pistes pour améliorer mon état de forme au quotidien

I –  Vision à 365° (Présent) – Personnage du Monde

Je suis parti d’un outil découvert récemment via un article du Monde et rappelé hier à ma mémoire par un article de blog (dont je remercie l’autrice, sinon je serais parti sur une méthode bien plus brouillon et imagée), l’Ikigai (l’article en question : Mon ikigai, ton ikigai, quest-ce que c’est ?).

Comme à mon habitude, après avoir compris l’idée générale du modèle, je l’ai un peu raffiné pour aller un peu plus loin. En effet, selon moi il est important également de distinguer ce que l’on croit ou qui devrait être (théorie) de la pratique (réalité). De plus, il est important de hiérarchiser les choses et de voir leur versant négatif (par exemple ne pas être doué pour quoi dont on a besoin pour notre objectif pourtant). Si l’on se limite au positif, on s’enferme dans une vision sans compromis ou on se limite à un objectif qui est aligné avec une photo instantanée de notre existence.

Voici donc ce que j’ai ajouté :

  • à l’item « ce pourquoi je suis payé » : en théorie et en pratique. La théorie, c’est pourquoi j’ai signé, ce qu’on m’avait vendu. La pratique c’est ce qui est arrivé au fil du temps par besoins changeants, décisions personnelles, etc.

Par exemple, moi, je suis en théorie payé pour optimiser une activité et être le maillon et apôtre des besoins opérationnels auprès de l’IT. Donc un ingénieur au sens noble et un négociateur pédagogue. En pratique, je suis payé pour développer les besoins stricts exprimés par le métier, pire, les besoins transmis par mon supérieur ou des chefs de projets et présentés comme le besoin du métier. Je suis donc payé pour être un développeur donc exit la conception globale et la responsabilité de creuser le besoin plus loin que les apparences et le rôle charnière.

  • à l’item « ce que j’aime », surtout raffinez, forcez vous à vous demander « pourquoi ? » plusieurs fois

Ce que vous aimez faire n’est pas ce que vous aimez achever ou vivre

  • rajoutez ensuite l’item « ce qui me manque profondément » qui est en fait ce que vous aimez mais que vous ne vivez pas et ce qui l’en empêche

Pour ma part, un auditoire, un moyen de m’exprimer.

  • à l’item « ce pour quoi je suis doué », séparez les capacités primaires (vos douances anciennes quasi innées) des capacités en plein essor, de plus, séparez les capacités des qualités

Il est très important de le faire car une capacité « innée » est presque toujours respectée. Elle est votre refuge, votre point de secours. Par exemple, chez moi, ma force c’est d’être capable de synthétiser les informations en une connaissance universelle et à retourner les problèmes pour les solutionner d’une autre manière. A voir au delà de l’expression initiale pour isoler le besoin racine, fondamental. Une capacité d’analyse donc. Mes compétences secondaires et peu développés mais aspirantes et récurrentes dans mes préoccupations, parfois géniales par sursauts, sont mes capacités de communication e d’analyse. Les qualités quant à elles sont des facteurs favorables mais pas des capacités au sens où elles ne font « rien », elles soutiennent l’action et changent la façon e vivre les choses.

  • enfin, l’item « ce dont le monde a besoin » est complexe puisqu’il y a d’une part ce que vous pensez être un besoin et la réalité

Pour ma part, je ne connais pas la réalité, je l’interprète. Ma vision des choses c’est que les gens ont besoin en majorité d’être aidés dans leur chemin de vie en sortant de leur « trou de lapin » pour voir le problème dans uen autre dimension. Sortir de leurs soucis « insignifiants » (au sens de l’image globale, je ne méprise pas ces  problèmes)  pour être lancés sur de bons rails de croissance. De développer une personnalité propre et une capacité de gérer eux-mêmes leurs enjeux. De prendre conscience avant toute chose. Pas de faire à leur place, de les aider. Vision paternaliste ? Oui, mais comme je vous l’ai dit on dit tout, pas de timidité ou de volonté de passer bien envers soi…

L’aboutissement de ce travail est une analyse qui recoupe les cercles. Où vous situez-vous ? Pour ma part, je ressens l’inutilité (en haut à gauche), le vide (en bas à gauche) et l’incertitude (en bas à droite), le vide étant le problème le plus ancien.

Au regard du cercle, expliquez chaque sentiment séparément, sans prendre ne compte l’autre. Par exemple, pourquoi je ressens le vide ? (i.e. que je ne fais pas ce que j’aime dans une certaine mesure) Parce que je ne peux pas observer les gens, leurs interactions (ce que j’aime) et donc développer une vision du monde et donc la diffuser, la communiquer. Ces trois choses, je les aime, je ne les vis pas. Pourquoi l’inutilité ? (ce que le monde a besoin pas rempli) Parce que je réponds au besoin immédiat des gens sans leur offrir mon éclairage sur ce qu’ils ont réellement besoin, je ne peux pas les aider à extrapoler et raffiner leur besoin. Pourquoi l’incertitude ? (ce pour quoi je suis doué pas rempli) Parce que mon travail et ma vie ne mobilise qu’une fraction de mes capacités qu’elle simplifie d’ailleurs. Mon analyse est cloisonnée à un bas niveau, limitée.

Enfin, vous pouvez cibler l’Ikigai. Quel est le point commun de tout ? Pour moi, pouvoir éclairer, diffuseur ce dont les autres ont besoin.

II – L’aspiration, le rêve (Futur) – Laurier droite du Monde

Je vous demande ici de vous détacher de l’outil précédent. Votre futur est conditionné certes par votre vous présent, mais il faut pouvoir aussi rêver sans filtres ni limitations. Ce n’est pas par exemple parce que je ne sais pas nager que je dois me limiter à ne pas souhaiter faire la traversée de l’atlantique à la nage ! (ce n’est pas mon cas mais qui sait… :p).

La première étape est de vous interroger, sans relâche, directement, sans détour ni compromis. Je sais qu’il y a des méthodes de visualisation mais je pense qu’elles conduisent plutôt à une sorte d’image rassurante, un refuge qui vous détend mais qui n’est pas une volonté précise : la parole est importante car la parole est un performatif. Le signal pour arrêter ? La conviction profonde que vous en avez assez dit, qu’il n’y a pas de doute sur votre conclusion. Pour ma part, je me suis demandé si ma conclusion de l’Ikigai était suffisante, était-ce tout ? Pourquoi doutais-je ? Parce que je me disais que ce « n’était pas assez » selon un jugement social ou parce que ce n’était pas vraiment suffisant à exprimer mon besoin, mon rêve ? J’ai alors admis que je voulais être reconnu, consulté, centre. Le deuxième aspect est d’être un explorateur, un électron libre reconnu qui navigue entre les groupes, qui a sa maison chez les autres, enfin, sa paire de souliers, comme un réseau d’informateurs. En clair, être non pas le chevalier d’or qui vise la gloire pour ses bénéfices mais qui est couvert de gloire pour ce qu’il fait. Je me suis alors comparé à une personne proche de moi mais différente. Je me suis dit que lui cherchait à être apprécié, moi reconnu.

Ensuite, le rêve et les aspirations étant posées (dans les grandes lignes, je ne vous demande pas de plan de carrière, de vie, etc. Juste ce que vous voulez atteindre), il reste à étudier le projet. Je vous renvoie à la Méthode SWOT et à sa matrice bien connue.

Cette matrice utilisée plutôt dans les organisations dans une visée stratégique sert ici à étudier votre projet. Mais attention, dans mon cas, je me suis rendu compte que mon projet avait deux aspects : la capacité à analyser le monde proprement dite et la communication d’autre part. Or, c’était cette deuxième partie que j’avais abandonnée et délaissée, donc c’est elle que j’ai listée. Commencez par le plus facile et soyez honnêtes, s’il n’y a a pas de forces ou opportunités dites le !.   Voici la mienne :

Forces

  • Intelligence latente mais fragile de la situation, sociale notamment (intuition pas assez travaillée et confiante)
  • Capacité d’expression claire
  • Expérience donc compréhension du « donnant/donnant »
  • Finalement perçu comme sympathique passé la première impression

Faiblesses

  • Sentiment d’inaptitude sociale
  • N’affronte pas les situations par peur de ruiner mes chances (mauvais jugement)
  • Choisi la facilité (détour pour avoir le sentiment de progresser mais ne fait qu’agrandir l’écart entre mes capacités d’analyse et leur communication)

Opportunités

  • J’ai une chaire disponible (position au travail et identité IVL sur forum)

Menaces

  • Ma propre fierté qui n’est pas une faiblesse au sens ou c’est un défaut de perception et une réaction protectrice subie, elle ne fait pas partie de moi
  • Je m’enfonce dans une carrière de programmeur sans rien pour compenser
  • Isolement social et donc biais de confirmation

Déduisez en les bonnes actions. Ici, en regroupant :

  • Des forces à développer (en premier lieu, appliquer mon intelligence analytique et synthétique aux interactions sociales ; puis prendre son temps pour s’exprimer clairement sans précipitation)
  • Des faiblesses et menaces finalement liées (mauvais jugement de soi et méconnaissance des dynamiques sociales, par ex le sentiment d’être rejeté totalement à cause d’une parole ==> nuancer et m’informer, observer + peu de pratique qui ne fait que confirmer ce que je dis par manque de confrontation au monde
  • Des opportunités maigres à compléter : multiplier les occasions et trouver uen chaire externe

III – Les expériences fondatrices, les avancées réalisées (Passé) – Laurier gauche du Monde

Avant même de vous lancer dans les choses à changer, je vous encourage à vous arrêter dessus. Ne faites pas la même erreur que moi : en ignorant le passé, je recommence d’une certaine manière à zéro à chaque fois comme si je n’avais rien fait. Il est important de vous convaincre que vous en avez été capables ! Je garde mes expériences pour moi mais sachez que j’ai abouti avec cette partie à revenir à ma prime enfance et à ce que petit je pratiquais. Je jouais au chevalier noir et au chevalier d’or. Je vous renvoie plus haut ! Signe que ma mission, réussie à de nombreuses reprises dans ma vie, était déjà ancrée !

Rappelez-vous également ce qui fait sens pour vous, votre imagerie. Par exemple pour moi l’amour d’une femme (même platonique) est la reconnaissance absolue et pure de ma mission, de ma personne. Mes anecdotes et remarques tournent autour de reconnaissances de femmes, de remarques. Mon romantisme fait partie de moi.

IV – Synthèse, ce qui doit être fait, mes résolutions et choses à faire pour pousser mon projet (forces autour du Monde)

Le travail est assez simple ici, vous avez fait presque tout le travail dans la matrice SWOT. Cependant, il s’agit ici – non pas de débiter votre envie comme si le monde vous appartenait en bon idéaliste – mais de vérifier ce que vous pouvez faire dans le vrai monde, les axes de progression, que vous pouvez mettre en place de façon raisonnable. Pas besoin de rentrer dans le détail du genre m » coucher tôt », je parle de la stratégie et des grandes actions qui importent.

Comme illustration de mon premier principe, je me suis fait la remarque que le travail ne pouvait pas être l’unique lieu de mon objectif. En effet, d’une part il n’est pas fait pour ça, il peut me permettre de m’exprimer mais dans les limites de son objectif propre (ce qui est normal !!), d’autre part que je n’étais pas intéressé que par le travail et ses sujets. La preuve, je n’en parle que très peu dans mes expériences fondatrices. En fait, je m’en fous même d’avoir réussi la prépa, etc. Ce qui m’importe dans ces réussites, c’est d’avoir eu la place pour diffuser, influencer, faire croître.

La conclusion est donc de chercher un autre moyen d’expression. En l’occurrence ce blog ou autre, l’objectif final étant la position de conseiller opérationnel dans la vraie vie, en parole.

Ensuite, j’ai étudié mon problème d’interactions. Je me susi rendu compte que j’avais assez d’interactions pour l’instant. Plutôt que de les étendre, mon but n’étant pas de me faire un cercle d’amis ou des soutiens émotionnels mais de m’exprimer, il fallait els vivre et oser plus. Les optimiser !

Etc.

A la fin de cet exercice, vous avez posé les bases de votre semaine. Attention, ce n’est pas suffisant et tout seul vous allez vous dire « et après , je fais quoi ? ». Vous avez les idées claires, mais il y a des choses plus terre à terre, des désirs plus fugaces et moins liés à votre « mission » ainsi que des sujets à raffiner.  N’oubliez pas que vos aspirations et votre mission évoluent avec votre expérience de vie, au cours de ce que vous faites pour la remplir. C’est un système dynamique. Vous voulez cela aujourd’hui, peut-être pas demain.

Demain donc, j’embraierai sur mon bien être, ma vie matérielle et administrative, le stress, etc. que je vais commencer ce-soir. Je voulais parler du travail mais il est important de faire une pause : comme en sport, on ne travaille pas un même muscle deux jours de suite.

[Réalisation de soi] – Série sur la confiance en soi, le burnout et l’unité du moi, Introduction

Tout droit sorti d’un long burnout latent qui n’a jamais explosé mais qui semblait atteindre des stades préoccupants (désinvestissement professionnel sous forme de rejet, sensation de vide, dépersonnalisation, …), je me suis décidé au cours d’un arrêt de travail sans rapport aucun avec ce problème de moral (pour tout vous dire, je me suis fait opérer d’un abcès) à reprendre ma vie – ou plutôt mon « moi » – en mains par une reconstruction de mon être et une reprise de confiance afin de revenir plus fort et de repartir sur de bonnes bases.

Cependant, après m’être aventuré sur de nombreux sites, après avoir lu de nombreux ouvrages (de professionnels médicaux comme de coachs ou d’individus lambda) – et pas seulement que pour le cas qui nous intéresse, ayant toujours eu un intérêt marqué pour le développement personnel souffrant moi-même d’une forme d’anxiété – je me suis aperçu que tous ces textes ou discours manquaient d’une partie cruciale : la mise en conscience du travail sur soi. Qu’entends-je par cela ? Je vais vous l’expliquer en commençant par vous dévoiler ma conclusion face au contenu classique.

Du savoir et des instructions sans processus de personnalisation consciente

La structure classique d’un ouvrage lié au développement personnel et au solutionne ment de problèmes psychologiques propose généralement – dans cet ordre ou pas, répété ou pas – les items suivants :

  • une revue « scientifique » explicitant les symptômes du problème, ses causes éventuelles, sa prévalence, les cercles vicieux qu’ils engendrent
  • éventuellement un test – formalisé ou non – vous permettant d’évaluer le degré de votre besoin et/ou  un discours dont la visée est de vous faire prendre conscience de la place de celui-ci dans votre vie
  • un ou plusieurs exemples racontés de manière neutre avec une mise en perspective du cas avec le contenu théorique proposé qu’il entend justifier
  • des outils et exercices à pratiquer, des principes à suivre

Si ces contenus constituent une ressource inestimable – sur laquelle je m’appuie et je m’appuierai – ils délaissent souvent (pour ne pas dire presque toujours) une part importante du processus de la confiance en soi et problèmes associés : la mise en conscience de la science qu’ils prodiguent, c’est à dire la jonction même entre la revue « scientifique » que j’ai mise en évidence et la pratique.

Par exemple, dans un ouvrage contre l’anxiété sociale, vous retrouverez systématiquement une explication sur le fait que le problème réside dans une peur du jugement – souvent imaginaire – PUIS sur des exercices que l’on vous prescrit, par exemple de lister vos peurs, de noter leur intensité et de les régler une à une.

Plus grave, on vous assènera des principes universels « l’homme a besoin de socialiser » et donc l’on vous prescrira des actions à réaliser pour vous rendre « normal ». L’erreur ici est probablement involontaire mais mène selon moi à une croissance dépersonnalisée comme le font des conseils génériques voire injonctions comme « il faut se détacher » ou « souriez à tout le monde ». Or, la confiance en soi et l’estime que l’on a pour soi ne peut se détacher de ses émotions et de son « énergie » au sens large. Avoir confiance, c’est non pas de sourire parce qu’il faut oser ou que cela amène les gens à être plus attirés par vous, mais sourire parce que l’on est en phase avec son ressenti, le bonheur que nous prodigue l’extérieur et surtout que l’on a confiance en ce ressenti. La confiance ne se limite pas à oser, elle s’accompagne d’une réalisation et d’une maîtrise de soi.

En clair, ces méthodes oublient la plupart du temps (toujours dans mon cas) de vous pousser à amener à votre conscience empirique – lors des exercices qui n’en sont d’ailleurs pas, un exercice étant détaché de soi, soi qui est alors pris pour un objet – le processus même de votre prise de confiance en vous. D’ailleurs, la confiance en soi n’est pas un objectif, c’est la conséquence d’une unité du soi, d’une focalisation de l’effort. Prendre confiance en soi, c’est éclater le soi puis ré-assembler à nouveau les parties qui le composent en une harmonie puissante, une personne enchantée, vous.

Le fondement de la méthode, l’image du Monde

Le Tarot est un outil puissant de réflexion, un support d’un raffinement infini en ce qui concerne la catalyse de l’inconscient, cette part intuitive qui est comme un second réseau au dessus de la conscience et de son processus de réflexion privilégié : la Raison. Si la raison est un ensemble de flèches et de faits ou concepts, l’inconscient est une toile d’araignée avec des arcs qui sont de multiples filaments complexes, sans direction. Chaque concept n’est plus un point mais un nuage en perpétuel mouvement, un nuage qui recouvre des points, opérant des rapprochements « magiques » – au sens indescriptibles par des mots ou la Raison, au mieux simplifiable en des principes et raisonnements sortis aussi presque par « magie ».

Bien que je vous décourage à fonder votre vie sur le Tarot, cet outil ayant un risque d’addiction assez fort, je ne peux nier qu’à certains moments critiques il m’a permis de réaliser d’immenses progrès dans mon existence, matériels comme intellectuels. Il faut néanmoins pour cela ne jamais le substituer à la Raison, c’est un outil qui permet de considérer d’autres chemins de pensée. Il ouvre la voie, jamais ne la ferme.

Cette parenthèse étant fermée, je colle ici l’image du Monde, la carte ultime du Tarot :

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Une analyse particulière du Monde trouvé sur un site anglophone a particulièrement été le point de départ de mon travail sur moi :

When the World card appears in a Tarot reading, you are glowing with a sense of wholeness, achievement, fulfilment and completion. A long-term project, period of study, relationship or career has come full circle, and you are now revelling in the sense of closure and accomplishment. This card could represent graduation, a marriage, the birth of a child or achieving a long-held dream or aspiration. You have finally accomplished your goal or purpose. Everything has come together, and you are in the right place, doing the right thing, achieving what you have envisioned. You feel whole and complete.

Now, the World card invites you to reflect on your journey, honour your achievements and tune into your spiritual lessons. Celebrate your successes and bask in the joy of having brought your goals to fruition. All the triumphs and tribulations along your path have made you into the strong, wise, more experienced person you are now. Express gratitude for what you have created and harvested. Finally, make sure you don’t rush into the next big project; celebrating your journey will set you up for success when you are ready for your next challenge.

If you have not quite reached this point of completion, then you are very close! You may still need an added level of understanding to graduate to a higher level and enjoy real success. Look back at your past experiences and acknowledge how far you have come and what you learned along the way. It may surprise you to look back at your progress and see how much you achieved. This reflection may also be what you need to bring your project to its final stages.

(source : Biddy Tarot)

En gras figurent ce qui selon moi décrivent le processus de prise de confiance en soi et de reconstruction du « moi » égaré. Dans la vie de tous les jours, les impératifs, le travail, les jugements que nous imaginons émaner des autres nous amènent non seulement à nous disperser – littéralement à nous désintégrer en petites parties, à nous défocaliser – mais aussi à nous dépersonnaliser, à finalement mettre KO notre énergie interne. C’est le vrai processus sous-jacent au burnout qui n’est pas vraiment un surmenage mais plutôt une impression de se consumer et de se noyer, que le travail déborde dans nos bras ou pas. Je reviendrai sur ce sujet dans les articles qui suivront, celui-ci étant une introduction.

Une première étape donc dans la reconstruction de soi et la confiance est non pas de tout de suite rassembler les pièces mais – au contraire – de taper dedans une bonne sois pour toute. De reconnaître, d’amener à la conscience cet état de dislocation. Il faudra alors tout noter, tout analyser, mettre face à soi son problème. Mais SON problème, pas LE problème connu sous le nom de burnout, de dépression ou que sais-je encore…non, SA problématique que l’on raccrochera ensuite à du contenu spécifique (contenu qui est souvent au fond le même d’un problème à l’autre d’ailleurs).

Et c’est là qu’arriveront ensuite les fondements de la méthode en souligné, cette idée (extrêmement visuelle dans le monde avec cette couronne comme un cercle qui convoque les énergies des quatre coins du « globe » au sens imagé autour du soi serein et complet) qu’il faut reconstruire ce moi, se refocaliser sur une image unique, ses leviers personnels, ses talents. Il ne s’agira donc pas ici de directement agir pour prendre confiance par effet de bord et répétition, mais d’agir en pleine conscience des principes et du processus d’unification du soi et de la prise de conscience. En clair, je ne propose rien de plus par rapport aux méthodes éprouvées que je ne rejette – et ne rejetterai – jamais qu’un état d’esprit concomitant qui permet de la même façon de réaliser le moi en toute harmonie.

Les quatre principes – Le fondement de la « méthode »

J’ai beaucoup parlé jusqu’alors de ma « méthode ». En premier lieu, comprenez en réalité qu’il n’y a pas de méthode au sens d’une procédure à suivre exactement. Il n’y a même pas d’exercices fixés ou d’instructions de durée. Les outils, vous les piocherez dans des ouvrages reconnus, dans des conseils universels qui ont fait leurs preuves. Je partagerai avec vous des outils qui m’ont aidé mais ne réinventerai pas la roue. Au mieux, je vous proposerai des sortes d’hybrides personnels que j’ai réalisé en améliorant des exercices existant.

Au regard de cet avertissement que je vous adresse, je vous encourage à être curieux et ouverts. Consultez autant d’ouvrage, visionnez autant de films, raffinez autant de pensées personnelles, consultez autant d’expériences que possible, le savoir croît et se raffine par la multiplicité et le polymorphisme des points de regard. Sachez que les problèmes psychologiques – hors véritables maladies de cerveau d’origine physique que je ne peux évidemment pas traiter – se ramènent souvent aux mêmes principes et que l’on retombe souvent sur les mêmes conseils en simplifiant. L’infinité de solutions correspond à une conjonction de points de regards et de formes dans la mise en pratique. Peu importe le modèle mental, peu importe le sens que vous donnez à une méthode, un processus ou une idée, ce qui importe c’est là où cela vous mène. L’équilibre du psyché dépend d’un enchantement qui est votre modèle mental de la réalité, votre vécu, votre sens de la vie. Et ce même si vous êtes un rationaliste de l’extrême :  il s’agit aussi d’un modèle mental, personne ne peu dépasser sa propre cognition.

Revenons maintenant aux quatre principes annoncés. De petits principes peuvent révolutionner le monde mental. Si le détail de vos analyses constituent l’eau du lac du savoir qui ressurgit périodiquement à votre conscience en de nouveaux principes, les principes qui engendrent sont la locomotive de votre changement de vie et de perception. Gardez les toujours à l’esprit.

Voici les miens, je vous les présente de façon succincte et je vous encourage à réfléchir dessus, à les critiquer, à les personnaliser ou à les rejeter si vous le jugez pertinent :

  1. Augmenter l’effort : s’il est une chose dont on a la conscience inverse en burnout ou en cercle vicieux d’un déficit de confiance, c’est bien de l’effort que l’on fournit. La réalité est que l’on dépense beaucoup d’énergie à se disperser et combler l’espace par des actes qui délaient l’action ou la masquent. Faire un effort, c’est mobiliser toute sa concentration dans l’action que l’on mène, dans sa réflexion du moment. Viser un point unique et faire tout pour l’atteindre, le réaliser. Sans toucher à ce point, sans se disperser. J’en viens ainsi au second point…
  2. Augmenter l’effort, oui, mais pas l’objectif : ce point peut paraître étrange mais il pointe un mécanisme vicieux dont j’ai pris conscience de façon très étonnante. Après un échec ou un constat qu’on n’y arrive pas, on a tendance à élever l’objectif comme pour « rattraper » l’échec ou le retard. Par exemple, supposons que je n’ai pas fini mon travail aujour’hui, je me dis que je ferais deux fois plus demain. Supposons par exemple que j’ai manqué de confiance devant cette personne en parlant trop vite, je vais m’imposer ensuite de lui parler de façon plus charismatique plutôt que de simplement corriger l’enjeu « normal » précédent. Dernier exemple ; je n’ai pas réussi à obtenir un diplôme que je voulais, alors je cherche à avoir un job très qualifié pour compenser plutôt que de chercher à obtenir le job que je voulais initialement. C’est aussi une façon « maline » de réduire l’effort, en augmentant l’objectif, on justifie un temps plus long à la réalisation et un moindre effort. Ici, je vous expliquerai que l’on corrige ce que l’on a vécu comme un échec en gardant uniquement le même objectif qu’avant. Si mon objectif est de finir le chapitre 1 et que je ne l’ai pas fait hier, je ne cherche pas à écrire le chapitre 1 et 2 le lendemain, j’écris le chapitre 1 avec plus d’effort.
  3. Ne pas chercher à « remplir » l’espace-tempsce principe est un peu plus abstrait que les précédents et doit être considéré au cas par cas des applications. Il rejoint néanmoins quelque par un peu le premier et le suivant dans une de ses formes. Remplir l’espace, c’est chercher à combler le vide pour le masquer ou pour délayer, éloigner. Je l’ai ressenti par exemple dans mes relations, ayant des problèmes de confiance et d’estime de moi (dans le cas contraire, je n’aurais pas écrit ce texte ou réfléchi à la question aussi intensément). Pour éloigner les autres de soi, on remplit l’espace par une couche au dessus de soi, une sorte de masque. Ou encore on parle de choses de façon un peu compulsive pour « remplir l’espace ». Appliquer ce conseil, c’est faire l’effort de faire face au vide. Pas littéralement au « blanc » mais plutôt au vide de soi, d’émotion, etc. Un autre exemple est la consultation du portable. Mais c’est plus profond que cela, plus inconscient. Je me limiterai donc à « ne remplissez pas l’espace, l’existence ». Plutôt que de remplir, placez une effort conscient dans vos actes, votre pensée, etc.
  4. Le « moi » surplombe les objets et n’est pas une masse qui les traverse, contraint par euxcelui-ci demande un développement bien supérieur pour être compris. Il est assez visuel. Comprenez ici que votre énergie est contenue dans votre enveloppe, à l’extérieur vous n’êtes qu’un contenant. Quand vous agissez en supposant des choses sur le « moi » de votre interlocuteur, en réalité vous vous privez d’une fraction de votre énergie que vous assimilez à ce dernier et vous vous astreignez à lui. De façon claire : quand vous vous forcez par exemple à sourire pour que l’autre se sente bien, votre « moi » est aliéné aux objets. C’est aussi vrai sur des échelles de temps plus longues. Dans le cas du burnout, j’ai intégré le fait que mon travail est une partie de mon existence, un objet. Mais ce n’est pas une fraction de moi. Je le gère comme un « objet », le moi est un « prestataire » et les forces directives. Dans une vision encore plus globale, le moi navigue entre les objets, par exemple son travail et sa vie familiale. Il ne s’agit pas de conditionner le moi par rapport  à son travail (je ne peux pas utiliser ma capacité de persuasion au travail donc le moi n’a plus cette capacité) mais plutôt de considérer le travail comme un espace où j’utilise le parties du moi pertinentes à mes objectifs et mes devoirs relatifs (par exemple, je n’équilibre pas ma vie personnelle et professionnelle, je suis le même dans les deux cas, j’utilise les parts de moi pertinentes, je remplis un contrat de même que je ne chercherai pas à utiliser des principes philosophiques pour résoudre une équation du premier degré). Gardez le principe en gras, appropriez le vous. Les exemples ne sont que des réductions de ce principe. En le vivant, vous vous sentirez ancré dans la réalité, la perspective sera renversée d’énergies extérieures arrivant vers vous et vous contraignant à une énergie qui habite votre corps et des contenants opaques autour de vous.

Après ces quatre principes qui peuvent paraître obscurs, je vous laisse méditer sur ce message général et reviendrai vers vous avec du matériel à la fois plus concret et spécifique. Je détaillerai notamment la première étape de la méthode qui consiste en une mise à plat de l’objectif et son appropriation puis à un examen de toutes les peurs que vous dynamiterez par la même occasion et qui lui sont relatives. Je détaillerai également plusieurs causes communes à éradiquer de manière consciente. Je joins ici d’ailleurs une formulation initiale – la mienne – de cette quête de la confiance en soi…

Vraiment profiter de cette période pour voir à long terme.

Pour reprendre confiance et arriver fort.

Une semaine dédiée au retour d’idées et en la consolidation d’une image de fin de cycle unique, totale et harmonieuse : le Monde

…puis sa transformation en programme concret en trois axes et une ambition :

  1. Lutter contre le stress
  2. Retrouver mon unité
  3. Réparer mon cerveau

Pourquoi ?

Pour le bonheur d’oser, de prendre les choses en mains avec assurance

Restez connectés donc, et bonne route !

Rêve, ambition et objectif – Dynamiques

Histoire de revenir un peu à de l’intellectualisation – afin de synthétiser un peu mon expérience – j’ai pas mal réfléchi dans les transports sur ce problème des ambitions, des objectifs, etc. En fait ça a plutôt été comme une sorte de flash rapide mélangé à de l’écriture automatique mais bon on s’est compris…

On commence par un enfoncement de portes ouvertes : l’ambition se définit à un niveau individuel par référence à une valeur subjective tout simplement parce qu’elle se résume à une tension d’une position A vers une position B jugée « meilleure ».
C’est un enfoncement de portes ouvertes mais qui mérite quand même d’être posé puisque la notion d’ambition se réfère en général plutôt à une ambition sociale, i.e. de l’individu comparé à la société. On a donc rapidement fait de se flageller pour manque d’ambition ou d’en être accusé.

Mais cette notion d’ambition amalgamée à une valeur « objective » peut se comprendre en ce que l’ambition se situe quelque part entre le rêve et l’objectif.

Passons sur ce point pour revenir à l’essence de l’ambition : avoir la volonté de passer d’une position A à une position B « meilleure ». Cette position A c’est le soi dans l’état présent et B le soi dans un état futur relativement bien identifié. L’implication immédiate de cette logique amène à mettre en évidence un aspect essentiel de l’ambition : elle nécessite une « acceptation » du soi présent et la conscience d’un « manque », manque qui est comblé dans le futur état B. Comme le dit Johnny « On a trop donné bien avant l’envie ». Cette vision négative existe bien sûr dans une vision plus positive : j’aimerais augmenter A de B\A, cependant il s’agit essentiellement d’un changement futil de perspective, dans ce qui ne nous intéresse cela ne change rien.
L’illusion sur soi, le rejet de ses pensées/désirs, la négation de soi détruit donc l’ambition.

Réciproquement, l’adoption de la valeur « ambition » de l’inconscient collectif (ambition sociale) conduit à la négation de soi. Ainsi, nous tombons dans une boucle : je nie mon ambition => j’écrase mon moi => je ne suis plus en mesure d’aboutir à une ambition.

Revenons maintenant à cet autre regard sur l’ambition : quelque part entre le rêve et l’objectif. L’ambition est en effet un moi futur que l’on pense atteignable (moi dynamique j’entends, par exemple : celui qui a construit un engin capable de voler et qui en est fier). C’est une traduction du rêve :

– rêve : je veux voler comme un oiseau
– ambition : je veux construire un engin capable de voler et de me transporter
– objectif : je vais construire un prototype d’ici deux ans

Entre l’objectif et l’ambition, la différence peut être assez subtile voire inexistante. Cependant, l’ambition est toujours terminale alors que l’objectif peut être une étape à cette ambition (un objectif peut être déplaisant, par exemple devoir faire du démarchage pour lancer son entreprise pour une personne qui déteste). L’objectif est également plus précis et technique alors que l’ambition est encore assez malléable comme le rêve tout en incluant une part de ressenti. L’objectif est une exécution.

Bien sûr les trois peuvent se confondre : par exemple être champion du monde de natation. Mais est-ce bien vrai ? Le rêve inclut beaucoup d’éléments plus sensibles comme le fait de s’élever sur les gradins avec une pluie d’or, l’ambition peut inclure la fierté associée alors que l’objectif est seulement d’être champion. En somme, l’objectif rejette tout contrôle sur l’environnement qui est fixe (on ne va pas changer par exemple la difficulté du sport).

Je profite de ce dernier point pour embrayer : l’ambition, en ce qu’elle désigne un soi atteignable fait appel à la confiance en soi et à un jugement de faisabilité exogène. C’est tout le problème de l’égalité des chances :l’asymétrie de l’information et la répétition des schémas environnementaux. Quoi qu’il en soit, l’ambition est parfois sur le chemin du rêve : l’ambition de sortir de la pauvreté pour atteindre son rêve qui plus tard pourra devenir une ambition grâce à la confiance acquise. Ce qu’il faut en retenir : les biais cognitifs grèvent la capacité à l’ambition et l’absence d’ambition correspond à une vision floue du futur.

Que faire de tout ça ? Pas grand chose mais voilà ce que j’en retiens par recoupement avec mon expérience :

-> L’ambition propre naît du rêve, du moins d’une connaissance et acceptation de soi
-> L’ambition précède les objectifs, aligner les objectifs sans ambition correspond à adopter une posture par défaut qui conduit à l’annihilation de l’être
-> L’ambition n’est pas égale à l’ambition sociale
-> L’ambition se construit à partir du rêve, par confrontation à la réalité/à l’environnement (étude de faisabilité)
-> L’ambition ne naît pas d’une attitude de « gagnant hyperactif », bien au contraire, cette attitude peut uniquement en être une connaissance
-> L’ambition nécessite une acceptation de l’état de doute : le doute a un sens, bien qu’il soit fustigé au profit de profils assertifs
-> L’ambition n’est pas une notion absolue, les désirs fugaces qui sont une forme d’errance éphémères apportent le matériel à la définition du soi et donc à l’ambition

Pourquoi les méthodes de prévision les plus simples sont-elles (souvent) les meilleures en automatisation de la supply chain ?

Tout juste sorti de votre école d’ingénieur voire de votre spécialisation en machine learning, votre première impulsion une fois propulsé dans le monde de l’entreprise est de vous imaginer collecter toutes les données de l’entreprise et de les mixer ensuite en un modèle de prévision ultra-sophistiqué multipliant la rentabilité de votre entreprise par dix (voire plus). Vous vous reconnaissez ? Ne vous inquiétez pas, tout le monde est passé par là ; votre premier gros projet de data science sera votre premier bizutage dans ce monde qui courbe malheureusement la plupart du temps l’échine au bon vieux pragmatisme opérationnel.

En effet, mon expérience dans la prévision a su me montrer que les modèles les plus simples étaient presque toujours les meilleurs en pratique. Pourquoi ? Nous allons le voir tout de suite…

I – Les modèles sophistiqués sont très intolérants aux petites variations structurelles

Si vous n’en êtes pas convaincus, essayez. Un modèle raffiné est un modèle qui implicitement amène avec lui des hypothèses sur les données, en somme, un modèle qui porte en lui une opinion beaucoup plus forte. Pour encore préciser : un modèle avancé va prendre plus de risque tout simplement parce que la minimisation concrète du risque dans un contexte inconnu est le choix médian (en supposant que la surestimation a le même impact négatif que la sous-estimation). Vous avez bien lu : il est très souvent difficile de battre un des estimateurs les plus puissants, à savoir la moyenne. Imaginons en effet un jeu dans lequel je doive choisir entre blanc et noir ou rien. Blanc et noir ont respectivement une probabilité d’apparition de 50%. Si je choisis rien, je suis sûr de perdre 50% de ma mise.

Statistiquement, vous allez me dire que tous les choix sont équivalents…statistiquement. Or, la réalité est que les décisions se prennent sur QUELQUES occurrences. Ce n’est pas sur 50000 commandes que je cherche l’équilibre mais là tout de suite ou dans un futur proche. Le choix ici est donc affaire de stratégie relative au risque. Qu’est-ce que le risque ? La probabilité de perdre d’une part mais aussi combien je perd. La sagesse ici dirait en réalité donc de ne pas jouer tout simplement.

Revenons en maintenant à notre modèle. Imaginons que le cas soit plus complexe. Par exemple, prenons un SKU qui semble démontrer une certaine saisonnalité instable avec des chutes chaotiques de ventes sans explication évidente (la « faute à pas de chance » en somme) et une tendance linéaire. Que donnerait d’après vous un réseau de neurones ou un ARIMA ? Il inférerait un pattern qui n’existe pas et prendrait une décision relativement extrême créant une amplitude de risque très forte alors qu’en réalité seule la tendance linéaire est prévisible. Rappelez-vous : le cerveau humain a tendance à surestimer l’existence de motifs dans les données, ses produits aussi. En réalité, une ligne serait un meilleur estimateur. Pragmatiquement même, en diminuant l’amplitude du surstock ou sous-stock, il diminuerait les risques financiers. Introduisez une valorisation de la perte et vous obtenez un optimum pragmatique.

II – Parce que les petites variations autour de la tendance importent peu

Disons le crûment : les petites oscillations n’ont aucune importance. Si elles en ont, un conseil : sous-stockez. Prenez l’occurrence minimale de votre série récente et vous aurez un meilleur estimateur que tout autre. Si elle n’en ont effectivement pas, relisez le paragraphe précédent et considérez ce qui suit.

Supposons que vous vendiez 100 unités d’un article par jour en moyenne. Que votre variance soit de 10 unités ou de 50, vous aurez de fortes chances de revendre ce stock de toutes manières. Si la tendance est claire, en réalité, il n’y a même pas besoin de prévision avancée : prenez la tendance. Il est plus risqué de multiplier par une saisonnalité incertaine que de choisir délibérément de subir un écart de stock contrôlé. Pourquoi ? Parce que la réalité est que ce qui importe n’est non pas de savoir que l’activité va se perpétuer comme hier mais d’anticiper une rupture totale de tendance. Imaginez que votre article passe d’une tendance de 100 à 1000. Aucun modèle du passé ne vous donnera ceci, jamais. Il est donc presque vain de chercher à prédire finement l’avenir et même dangereux. Parce qu’ici je vous ai parlé d’une tendance constante, mais imaginez extrapoler une tendance à la hausse et vous retrouver avec un effondrement des ventes. Que faites-vous de votre stock ? Il vous reste sur les bras.

En définitive donc, ce qui importe est l’intelligence du futur qui passe par une analyse du passé récent et du présent.

III – Parce que vous dépensez un temps précieux…qui pourrait vous servir à maîtriser la simulation décisionnelle

La réalité est donc que vous n’avez pas besoin de data scientist pour prévoir l’activité. J’ai moi-même testé les meilleurs algorithmes et outils commerciaux de prévision liés à la supply chain. Presque toujours, les résultats étaient en masse satisfaisants MAIS s’effondraient sur des petits cas générant des décisions catastrophiques si elles étaient exécutées de manière aveugle quand une simple moyenne augmentait la perte globale mais diminuait les surstocks locaux. Les opérationnels insistaient pourtant pour que je dépense de l’énergie (et la leur en recettes stériles) pour améliorer ce qui ne pouvait pas l’être ou très peu. Ils ne voulaient pas entendre que leurs moyennes étaient moins dangereuses en masse (toujours dans le cadre d’un traitement automatisé sur des centaines de milliers de références). Ils ne voulaient pas entendre que nos décisions influaient davantage que l’historique et qu’en fait la prévision devait être adjointe aux décisions et non agnostique de celles-ci.

Vraiment, cet effort est vain et vous pouvez lire la littérature qui généralement bénéficie de données presque trop belles pour être vraies : les modèles les plus basiques et anciens fonctionnent mieux. Recrutez donc plutôt un statisticien programmeur et vous aurez votre compte.

Gardez plutôt votre data scientist pour générer de l’intelligence du futur. Donnez lui les moyens de modéliser vos décisions, de capter les signaux faibles. Croyez-moi, vous en verrez les résultats !