Fasciné par les conteneurs en général, les thermos occupent chez moi une place de choix en ce qu’ils évoquent la survie et une sorte de gadget qui rend la vie plus douce, en ville comme en pleine nature. Et quelle n’est pas ma rage lorsque je lis ou entends des personnes dire qu’elles ne peuvent pas apporter leur repas au travail parce qu’il deviendrait froid ou parce qu’ils ne peuvent pas le réchauffer…pourtant les thermos alimentaires existent depuis un bail et ne coûtent pas spécialement cher étant donné le confort qu’ils peuvent apporter selon les circonstances. La question légitime que vous pourriez vous poser serait tout de même : « est-ce que ça marche ? » Je vous réponds tout de suite : ça dépend des modèles tout en reportant ma réponse concrète à plus tard étant donné que je réaliserai un comparatif de quatre modèles plus tard, l’objectif de cet article étant essentiellement d’introduire le sujet et de vous expliquer comment ça marche, quels sont les inconvénients partagés par tous les modèles et ce que cela peut vous apporter.
Le thermos alimentaire – Pour qui ? Pour quoi ?
Tout d’abord, la question que vous devez vous poser – hormis si vous êtes amateurs de gadget et que cet achat n’est pas un achat rationnel – est : « ai-je besoin d’un thermos alimentaire ? ». Si vous mangez tous les midis des plats à emporter enrobés dans cinquante tonnes de plastique ou que vous réchauffez des plats au micro-ondes, la réponse est immédiate : oui ! En effet, le thermos alimentaire vous permettra de préparer des plats sains de chez vous sans les rajouts délétères ; en sus, ces plats vous coûteront nettement moins chers à qualité égale. En clair, il n’y a pas vraiment d’excuse au fait de ne pas acheter de thermos alimentaire, pas même le manque de temps puisque vous cuisinez – j’ose l’espérer – le soir et vous êtes également capables de préparer de splats basiques comme des pâtes et un steak si vraiment vous avez la flemme. En revanche, si vous avez une cantine, ne vous cassez pas la tête avec un thermos à moins d’être vraiment paranoïaque ou de ne vraiment aps avoir envie de voir vos collègues 8H par jour (je vous comprends :p ). Enfin, si vous êtes un aventurier, la question ne se pose pas…
Le plaisir de manger un repas fumant après quatre heures de raquettes !
Le thermos alimentaire – Les contraintes
Après vous avoir gavé d’un discours relativement idyllique, presque celui d’un marketeux, je me dois tout de même d’être honnête sur certaines choses.
Pour commencer, sur les quatre modèles que j’ai testés, aucun n’arrive à la performance que l’on peut obtenir sur les thermos à liquides, les conteneurs étant souvent moins exposés aux pertes thermiques par leur forme et leur surface, et le contenu étant moins entouré d’air. Ainsi, sauf sur les soupes et plats avec pas mal de sauce, après trois ou quatre heures, même si le plat peut fumer selon les modèles, il n’est pas aussi chaud qu’à la maison. Pour ma part, je remplis mon thermos le matin à 8H – 8H30 et le consomme vers 12H – 12H15. Sur les moins efficaces même, le plat est tiède. Bien sûr, tout ceci dépend de pas mal de paramètres, essentiellement liés au plat et à la vitesse de transvasement qui est moins rapide qu’avec du liquide forcément à moins de vouloir manger une bouillie. Et bien sûr le thermos ne se met pas au micro-ondes…
Le deuxième défaut que j’ai noté est le nettoyage souvent très pénible et difficile. En effet, aucun thermos ne supporte le lave vaisselle, souvent à cause du revêtement et de la peinture. En sus, pour conserver la chaleur, il vaut mieux une conception un peu étroite qui se rétrécit en haut. Frotter est donc relativement pénible comme vous pouvez le voir sur cette photo comparative.
Ainsi, si vous êtes un maniaque (irrationnel) de la propreté, vous pourrez potentiellement ne pas supporter de voir des petits trucs collés même si les microbes ont bien été tués. Frotter est possible mais vous risquez de rayer davantage le produit ; quant à l’éponge, elle ne rajoute que plus de microbes qu’elle n’en enlève.
Un menu problème assez frustrant est le transvasement de votre plat chaud. En effet, les plats ont tendance à refroidir vite et votre préparation peut se retrouver ruinée par un trop long temps de remplissage de votre thermos. D’un autre côté, si vous vous pressez, vous risquez de produire une bouillie peu ragoûtante…dilemme, dilemne…
Enfin, le dernier défaut général est le temps que demande la préparation d ‘un plat même simple (eh oui je vous ai menti :p), mais vous le comprendre quand je vous expliquerai comment faire….tout de suite.
Les plats dans le thermos alimentaires – Les grandes étapes
« Mais pourquoi il fait un paragraphe comme ça lui ? On chauffe le plat, on le met dans le thermos et on ferme, simple non ? »…malheureusement vous avez tout faux, la préparation d’un plat de thermos est tout un art, toute une expertise (bon ok je plaisante, en fait vous n’étiez pas si loin à une étape et quelques astuces près).
De fait, avant de remplir votre thermos, une étape importante est de le préchauffer (ou prérefroidir, car aussi manger des plats frais fait bien plaisir en été) ; cette étape permet en effet de mettre à température les parois et d’éviter de perdre de la chaleur/de la fraîcheur en transferts thermiques. En réalité, je pense que cette étape n’apporte pas énormément non plus, mais si on peut gagner ne serait-ce que cinq degrés, c’est déjà pas mal. Pour ce faire, remplissez votre thermos soit avec de l’eau bouillante, soit avec une eau glacée (éventuellement avec des glaçons) puis fermez votre thermos avant de laisser reposer dix à quinze minutes (voire plus même si je doute que ça fasse grand chose de rester plus).
Pendant que les parois du thermos se mettent à température, vous pouvez faire chauffer votre plat (ou le laisser au frigo en attendant bien sagement dans le cas d’un plat froid). Pour ce faire, ne passez surtout pas par le micro-ondes à moins que vous n’ayez pas d’autre choix. En effet, le micro-ondes a tendance non seulement à sécher la nourriture (sauf en l’enrobant) mais aussi à chauffer de manière superficielle. Dans la casserole, au four ou ailleurs, votre plat sera bien plus chaud et goûteux.
Une fois fini, videz rapidement votre thermos et transvasez le plus vite possible votre plat. SI vous le pouvez, laissez votre plaque de cuisson allumée pour garder le maximum de chaleur. Fermez également rapidement sans pour autant tout jeter en tas (sauf si cela ne vous dérange pas). En sus, si vous voulez garder de la chaleur, n’hésitez pas à ajouter le maximum de jus sauf si le plat ne s’y prête vraiment pas. Evitez également de laisser trop de vide, cela favoriserait la perte de chaleur.
Une fois fermé, vous pouvez le mettre dans votre sac. Pour ma part, j’ai un sur-sac isotherme mais il n’apportera rien en terme de conservation de la chaleur (ajouter des couches ne changera rien), je m’en sers juste pour que ça n’éclabousse pas.
Les thermos alimentaires – Conclusion
Vous l’aurez compris, je suis un grand amateur de thermos même si je dois vous avouer que j’en utilise pas si souvent que cela étant donné que je suis un lève-tard, couche-tard. Cependant, quand je le fais – que ce soit à la montagne ou à la pause midi – c’est toujours un super moment marqué par la satisfaction de consommer mon plat, de ne pas avoir gaspillé dix euros dans des plats non sains et qui sont un désastre écologique (bon ok le préchauffage ne l’est pas non plus :p) et surtout une petite plongée dans l’ambiance survie ; je ne sais pas pour vous, mais voir que mon plat préparé il y a quatre heures est encore fumant me fascine toujours même si en soi il n’y a rien de bien compliqué (pas si simple que ça en fait).
Maintenant, comme vous l’avez compris, tous les modèles ne se valent pas et plusieurs approches existent. Pour cela, j’effectuerai un comparatif de mes quatre thermos alimentaires dont je vous dévoile en avance les modèles… A bientôt !