J0 (Dimanche 3 février 2019) – Préliminaires
En parallèle de ma série plus théorique sur le développement personnel et l’estime de soi, je démarre également ce journal plus personnel qui décrira le contenu de ma semaine intensive de reprise de confiance en moi, de reconstruction et de reprise de foi en l’avenir.
L’objectif de cette seconde partie est de partager avec vous mon avancée, mes sources et la méthode que j’emploierai, méthode qui se définira au fil des jours et qui n’est absolument pas entièrement cadrée pour l’heure. Cette publication a aussi pour rôle pour moi de servir d’engagement public qui est un moyen efficace de tenir ses résolutions.
Contrairement ce que j’ai fait les jours précédents, cette semaine ne sera pas marquée par du micro-management et de l’observation méticuleuse. Non, l’objectif de cette semaine est de plus haut niveau, au sens qu’elle cherche à établir des bases beaucoup plus globales et de grande envergure dans le temps. C’est un travail stratégique et non tactique stricto censu.
La méthode est plus incisive, il s’agit de bien appuyer sur l’accélérateur, d’être dynamique et de concentrer toute son énergie à la résolution de ses questions. Pousser au maximum chaque question jusqu’à obtenir une réponse satisfaisante. Le questionnement lancinant est une méthode magique pour cela, comme un interrogatoire musclé dirigé vers soi (sans la violence bien sûr :p).
Voici mon plan initial :
- J1 – Reconstruction du moi, image globale et performance
Objectifs :
- Arriver à la finalisation de l’image harmonieuse du Monde, faire l’inventaire de mes forces, de mes aspirations, de mes réussites mais aussi de mes tendances en devenir
- Aboutir à une liste de points précis que je souhaite développer et comment je souhaite le faire
- Pistes pour améliorer mon état de forme au quotidien
- Autres jours – questionnements et axes
Atelier travail :
Qu’apporter dans ma vie pour que je me sente mieux au travail ?
Développer un plan d’action, une vision du futur ? En ai-je ?
Faire la part des choses et évaluer ma situation objectivement.
Comment appliquer cette idée du « moi surplombant les objets » concrètement i.e. comment je traite mon travail comme un objet que je dois gérer et non une contrainte qui fait partie de moi ? Quelles limites je me fixe ?
Quelles sont mes attentes à court terme ?
Atelier administratif/vie quotidienne :
Quelles contraintes me dérangent dans ma vie matérielle ?
Comment améliorer mon hygiène personnelle et mon organisation pour aller mieux ?
Qu’est ce que je désire comme changement concret de long terme…à court terme ? (mariage ? déménagement ? etc.)
- Fil conducteur (image du Monde)
Mes expériences fondatrices (Passé) – Ma substance (Présent) – Mes aspirations, objectifs et rêves (Futur)
Cette image sera comblée.
En avant !
J1 (Lundi 4 février 2019) – L’image du Monde
Cette journée a été intense à bien des égards. Il a fallu vraiment creuser, remettre en cause les affirmations et reformuler. C’est là que j’ai ressenti encore une fois l’empire des mots, une même chose (en apparence…) énoncée d’une telle façon peut emmener sur une piste totalement différente. Poser les bons mots, c’est se mener soi-même là exactement où l’on veut aller.
En guise de préliminaires, je ne saurais que vous conseiller deux choses :
- ne faites aucune concession avec vous-même, exigez de vous une réponse qui vous satisfasse vous même : que le « vous » qui répond vous satisfasse « vous » qui posez les questions. N’hésitez pas à mener un interrogatoire « musclé » (au sens figuré bien entendu…sauf si vous estimez qu’une bonne gifle soit nécessaire comme dans une émission bien connue de grand frère :p)
- ne soyez pas timide avec vous-même, personne ne vous entend sauf vous-même. Inutile de mentir, de chercher à faire bonne impression, de prendre des gants. Dites les choses crûment. Pas en cédant au simpliste mais au lucide
L’organisation de votre atelier ne doit pas être trop stricte. Il est inutile de fixer de vrais horaires, les horaires sont une indication. Si quelque chose vient, suivez le même si vous étiez en pause. Ce qui compte c’est d’atteindre l’objectif (et uniquement l’objectif, pas plus, pas moins) que vous vous êtes fixés. Plus tôt c’est fait, mieux c’est. Suivez votre énergie, quand vous commencez à parler, c’est difficile de commencer mais ensuite vous verrez que les choses coulent comme un torrent.
Comme je vous l’ai dit, voici mes objectifs du jour :
- Arriver à la finalisation de l’image harmonieuse du Monde, faire l’inventaire de mes forces, de mes aspirations, de mes réussites mais aussi de mes tendances en devenir
- Aboutir à une liste de points précis que je souhaite développer et comment je souhaite le faire
- Pistes pour améliorer mon état de forme au quotidien
I – Vision à 365° (Présent) – Personnage du Monde
Je suis parti d’un outil découvert récemment via un article du Monde et rappelé hier à ma mémoire par un article de blog (dont je remercie l’autrice, sinon je serais parti sur une méthode bien plus brouillon et imagée), l’Ikigai (l’article en question : Mon ikigai, ton ikigai, quest-ce que c’est ?).
Comme à mon habitude, après avoir compris l’idée générale du modèle, je l’ai un peu raffiné pour aller un peu plus loin. En effet, selon moi il est important également de distinguer ce que l’on croit ou qui devrait être (théorie) de la pratique (réalité). De plus, il est important de hiérarchiser les choses et de voir leur versant négatif (par exemple ne pas être doué pour quoi dont on a besoin pour notre objectif pourtant). Si l’on se limite au positif, on s’enferme dans une vision sans compromis ou on se limite à un objectif qui est aligné avec une photo instantanée de notre existence.
Voici donc ce que j’ai ajouté :
- à l’item « ce pourquoi je suis payé » : en théorie et en pratique. La théorie, c’est pourquoi j’ai signé, ce qu’on m’avait vendu. La pratique c’est ce qui est arrivé au fil du temps par besoins changeants, décisions personnelles, etc.
Par exemple, moi, je suis en théorie payé pour optimiser une activité et être le maillon et apôtre des besoins opérationnels auprès de l’IT. Donc un ingénieur au sens noble et un négociateur pédagogue. En pratique, je suis payé pour développer les besoins stricts exprimés par le métier, pire, les besoins transmis par mon supérieur ou des chefs de projets et présentés comme le besoin du métier. Je suis donc payé pour être un développeur donc exit la conception globale et la responsabilité de creuser le besoin plus loin que les apparences et le rôle charnière.
- à l’item « ce que j’aime », surtout raffinez, forcez vous à vous demander « pourquoi ? » plusieurs fois
Ce que vous aimez faire n’est pas ce que vous aimez achever ou vivre
- rajoutez ensuite l’item « ce qui me manque profondément » qui est en fait ce que vous aimez mais que vous ne vivez pas et ce qui l’en empêche
Pour ma part, un auditoire, un moyen de m’exprimer.
- à l’item « ce pour quoi je suis doué », séparez les capacités primaires (vos douances anciennes quasi innées) des capacités en plein essor, de plus, séparez les capacités des qualités
Il est très important de le faire car une capacité « innée » est presque toujours respectée. Elle est votre refuge, votre point de secours. Par exemple, chez moi, ma force c’est d’être capable de synthétiser les informations en une connaissance universelle et à retourner les problèmes pour les solutionner d’une autre manière. A voir au delà de l’expression initiale pour isoler le besoin racine, fondamental. Une capacité d’analyse donc. Mes compétences secondaires et peu développés mais aspirantes et récurrentes dans mes préoccupations, parfois géniales par sursauts, sont mes capacités de communication e d’analyse. Les qualités quant à elles sont des facteurs favorables mais pas des capacités au sens où elles ne font « rien », elles soutiennent l’action et changent la façon e vivre les choses.
- enfin, l’item « ce dont le monde a besoin » est complexe puisqu’il y a d’une part ce que vous pensez être un besoin et la réalité
Pour ma part, je ne connais pas la réalité, je l’interprète. Ma vision des choses c’est que les gens ont besoin en majorité d’être aidés dans leur chemin de vie en sortant de leur « trou de lapin » pour voir le problème dans uen autre dimension. Sortir de leurs soucis « insignifiants » (au sens de l’image globale, je ne méprise pas ces problèmes) pour être lancés sur de bons rails de croissance. De développer une personnalité propre et une capacité de gérer eux-mêmes leurs enjeux. De prendre conscience avant toute chose. Pas de faire à leur place, de les aider. Vision paternaliste ? Oui, mais comme je vous l’ai dit on dit tout, pas de timidité ou de volonté de passer bien envers soi…
L’aboutissement de ce travail est une analyse qui recoupe les cercles. Où vous situez-vous ? Pour ma part, je ressens l’inutilité (en haut à gauche), le vide (en bas à gauche) et l’incertitude (en bas à droite), le vide étant le problème le plus ancien.
Au regard du cercle, expliquez chaque sentiment séparément, sans prendre ne compte l’autre. Par exemple, pourquoi je ressens le vide ? (i.e. que je ne fais pas ce que j’aime dans une certaine mesure) Parce que je ne peux pas observer les gens, leurs interactions (ce que j’aime) et donc développer une vision du monde et donc la diffuser, la communiquer. Ces trois choses, je les aime, je ne les vis pas. Pourquoi l’inutilité ? (ce que le monde a besoin pas rempli) Parce que je réponds au besoin immédiat des gens sans leur offrir mon éclairage sur ce qu’ils ont réellement besoin, je ne peux pas les aider à extrapoler et raffiner leur besoin. Pourquoi l’incertitude ? (ce pour quoi je suis doué pas rempli) Parce que mon travail et ma vie ne mobilise qu’une fraction de mes capacités qu’elle simplifie d’ailleurs. Mon analyse est cloisonnée à un bas niveau, limitée.
Enfin, vous pouvez cibler l’Ikigai. Quel est le point commun de tout ? Pour moi, pouvoir éclairer, diffuseur ce dont les autres ont besoin.
II – L’aspiration, le rêve (Futur) – Laurier droite du Monde
Je vous demande ici de vous détacher de l’outil précédent. Votre futur est conditionné certes par votre vous présent, mais il faut pouvoir aussi rêver sans filtres ni limitations. Ce n’est pas par exemple parce que je ne sais pas nager que je dois me limiter à ne pas souhaiter faire la traversée de l’atlantique à la nage ! (ce n’est pas mon cas mais qui sait… :p).
La première étape est de vous interroger, sans relâche, directement, sans détour ni compromis. Je sais qu’il y a des méthodes de visualisation mais je pense qu’elles conduisent plutôt à une sorte d’image rassurante, un refuge qui vous détend mais qui n’est pas une volonté précise : la parole est importante car la parole est un performatif. Le signal pour arrêter ? La conviction profonde que vous en avez assez dit, qu’il n’y a pas de doute sur votre conclusion. Pour ma part, je me suis demandé si ma conclusion de l’Ikigai était suffisante, était-ce tout ? Pourquoi doutais-je ? Parce que je me disais que ce « n’était pas assez » selon un jugement social ou parce que ce n’était pas vraiment suffisant à exprimer mon besoin, mon rêve ? J’ai alors admis que je voulais être reconnu, consulté, centre. Le deuxième aspect est d’être un explorateur, un électron libre reconnu qui navigue entre les groupes, qui a sa maison chez les autres, enfin, sa paire de souliers, comme un réseau d’informateurs. En clair, être non pas le chevalier d’or qui vise la gloire pour ses bénéfices mais qui est couvert de gloire pour ce qu’il fait. Je me suis alors comparé à une personne proche de moi mais différente. Je me suis dit que lui cherchait à être apprécié, moi reconnu.
Ensuite, le rêve et les aspirations étant posées (dans les grandes lignes, je ne vous demande pas de plan de carrière, de vie, etc. Juste ce que vous voulez atteindre), il reste à étudier le projet. Je vous renvoie à la Méthode SWOT et à sa matrice bien connue.
Cette matrice utilisée plutôt dans les organisations dans une visée stratégique sert ici à étudier votre projet. Mais attention, dans mon cas, je me suis rendu compte que mon projet avait deux aspects : la capacité à analyser le monde proprement dite et la communication d’autre part. Or, c’était cette deuxième partie que j’avais abandonnée et délaissée, donc c’est elle que j’ai listée. Commencez par le plus facile et soyez honnêtes, s’il n’y a a pas de forces ou opportunités dites le !. Voici la mienne :
Forces
- Intelligence latente mais fragile de la situation, sociale notamment (intuition pas assez travaillée et confiante)
- Capacité d’expression claire
- Expérience donc compréhension du « donnant/donnant »
- Finalement perçu comme sympathique passé la première impression
Faiblesses
- Sentiment d’inaptitude sociale
- N’affronte pas les situations par peur de ruiner mes chances (mauvais jugement)
- Choisi la facilité (détour pour avoir le sentiment de progresser mais ne fait qu’agrandir l’écart entre mes capacités d’analyse et leur communication)
Opportunités
- J’ai une chaire disponible (position au travail et identité IVL sur forum)
Menaces
- Ma propre fierté qui n’est pas une faiblesse au sens ou c’est un défaut de perception et une réaction protectrice subie, elle ne fait pas partie de moi
- Je m’enfonce dans une carrière de programmeur sans rien pour compenser
- Isolement social et donc biais de confirmation
Déduisez en les bonnes actions. Ici, en regroupant :
- Des forces à développer (en premier lieu, appliquer mon intelligence analytique et synthétique aux interactions sociales ; puis prendre son temps pour s’exprimer clairement sans précipitation)
- Des faiblesses et menaces finalement liées (mauvais jugement de soi et méconnaissance des dynamiques sociales, par ex le sentiment d’être rejeté totalement à cause d’une parole ==> nuancer et m’informer, observer + peu de pratique qui ne fait que confirmer ce que je dis par manque de confrontation au monde
- Des opportunités maigres à compléter : multiplier les occasions et trouver uen chaire externe
III – Les expériences fondatrices, les avancées réalisées (Passé) – Laurier gauche du Monde
Avant même de vous lancer dans les choses à changer, je vous encourage à vous arrêter dessus. Ne faites pas la même erreur que moi : en ignorant le passé, je recommence d’une certaine manière à zéro à chaque fois comme si je n’avais rien fait. Il est important de vous convaincre que vous en avez été capables ! Je garde mes expériences pour moi mais sachez que j’ai abouti avec cette partie à revenir à ma prime enfance et à ce que petit je pratiquais. Je jouais au chevalier noir et au chevalier d’or. Je vous renvoie plus haut ! Signe que ma mission, réussie à de nombreuses reprises dans ma vie, était déjà ancrée !
Rappelez-vous également ce qui fait sens pour vous, votre imagerie. Par exemple pour moi l’amour d’une femme (même platonique) est la reconnaissance absolue et pure de ma mission, de ma personne. Mes anecdotes et remarques tournent autour de reconnaissances de femmes, de remarques. Mon romantisme fait partie de moi.
IV – Synthèse, ce qui doit être fait, mes résolutions et choses à faire pour pousser mon projet (forces autour du Monde)
Le travail est assez simple ici, vous avez fait presque tout le travail dans la matrice SWOT. Cependant, il s’agit ici – non pas de débiter votre envie comme si le monde vous appartenait en bon idéaliste – mais de vérifier ce que vous pouvez faire dans le vrai monde, les axes de progression, que vous pouvez mettre en place de façon raisonnable. Pas besoin de rentrer dans le détail du genre m » coucher tôt », je parle de la stratégie et des grandes actions qui importent.
Comme illustration de mon premier principe, je me suis fait la remarque que le travail ne pouvait pas être l’unique lieu de mon objectif. En effet, d’une part il n’est pas fait pour ça, il peut me permettre de m’exprimer mais dans les limites de son objectif propre (ce qui est normal !!), d’autre part que je n’étais pas intéressé que par le travail et ses sujets. La preuve, je n’en parle que très peu dans mes expériences fondatrices. En fait, je m’en fous même d’avoir réussi la prépa, etc. Ce qui m’importe dans ces réussites, c’est d’avoir eu la place pour diffuser, influencer, faire croître.
La conclusion est donc de chercher un autre moyen d’expression. En l’occurrence ce blog ou autre, l’objectif final étant la position de conseiller opérationnel dans la vraie vie, en parole.
Ensuite, j’ai étudié mon problème d’interactions. Je me susi rendu compte que j’avais assez d’interactions pour l’instant. Plutôt que de les étendre, mon but n’étant pas de me faire un cercle d’amis ou des soutiens émotionnels mais de m’exprimer, il fallait els vivre et oser plus. Les optimiser !
Etc.
A la fin de cet exercice, vous avez posé les bases de votre semaine. Attention, ce n’est pas suffisant et tout seul vous allez vous dire « et après , je fais quoi ? ». Vous avez les idées claires, mais il y a des choses plus terre à terre, des désirs plus fugaces et moins liés à votre « mission » ainsi que des sujets à raffiner. N’oubliez pas que vos aspirations et votre mission évoluent avec votre expérience de vie, au cours de ce que vous faites pour la remplir. C’est un système dynamique. Vous voulez cela aujourd’hui, peut-être pas demain.
Demain donc, j’embraierai sur mon bien être, ma vie matérielle et administrative, le stress, etc. que je vais commencer ce-soir. Je voulais parler du travail mais il est important de faire une pause : comme en sport, on ne travaille pas un même muscle deux jours de suite.
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